L’éducation thérapeutique du patient cérébrovasculaire : évidence scientifique, application pratique

2021 ◽  
Vol 78 (6) ◽  
pp. 249-258
Author(s):  
Diane Morin ◽  
Suzette Rémillard ◽  
Alexander Salerno ◽  
Patrik Michel

Résumé. L’Accident vasculaire cérébral (AVC) est un évènement soudain et brutal qui bouleverse tous les aspects de la vie quotidienne. Le patient et les proches devront développer des compétences d’autogestion de cette maladie chronique sur le long terme, en gérant les facteurs de risque, la modification du style de vie et les conséquences. Ces dernières années, des études randomisées ont démontré l’efficacité de l’Education thérapeutique du patient (ETP) et de plusieurs interventions modifiant le style de vie après un AVC. Nous résumons ces connaissances scientifiques et décrivons les aspects pratiques de la mise en œuvre d’un programme d’ETP dans une unité cérébrovasculaire, une démarche indispensable dans le traitement et le suivi des patients cérébrovasculaires.

2020 ◽  
pp. 27-42
Author(s):  
Rénatou Sama Traoré ◽  
Béatrice Vincent ◽  
Caroline Lecoeuvre ◽  
Virginie Gallet

La dyspraxie est un trouble de l’exécution des gestes. Induite par un dysfonctionnement des processus de planification et/ou de programmation des mouvements, elle génère des difficultés de coordination souvent en association avec des comorbidités plus ou moins intriquées (dysgraphie, dyscalculie, dysorthographie, dyslexie…). En réponse aux troubles des apprentissages suscités, affectant la réussite scolaire et les activités de la vie quotidienne (AVQ) des personnes concernées, en France, la Loi du 22 février 2005 a prescrit des aménagements compensatoires. Cette étude se propose d’évaluer l’inclusion réellement pratiquée, dans le milieu scolaire, au regard de l’inclusion prescrite. La méthodologie du « récit de vie » a permis de recueillir, à l’échelle nationale, la perception de 29 parents à la fois du vécu de leurs enfants dyspraxiques, en milieu scolaire, et de la mise en application réelle des aménagements préconisés. Les résultats obtenus convergent vers un besoin de sensibilisation, de formation et d’information des équipes enseignantes comme amorce de la mise en œuvre des aménagements recommandés.


2005 ◽  
Vol 26 (4) ◽  
pp. 841-861
Author(s):  
Donna Soble Kaufman

L'article 23 de la Loi sur la radiodiffusion prévoit que le gouverneur en conseil peut annuler ou renvoyer au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, pour un nouvel examen ou une nouvelle audition, l’attribution, la modification ou le renouvellement de toute licence de radiodiffusion. Cette disposition manque de précision et la procédure suivie par le Cabinet reste obscure. En effet l'on ne sait trop si des parties intéressées peuvent s'adresser au Cabinet, ou si leur demande l'atteindra effectivement. Cet article analyse la législation pertinente, les situations dans lesquelles le Cabinet est intervenu (quelques-unes dans lesquelles il s'est abstenu), et les mécanismes de la procédure. Cette dernière partie est basée sur des interviews menées auprès de personnes participant à cette procédure, et elle en démontre le caractère possiblement inéquitable. L'auteur conclut que le pouvoir de révision du Cabinet devrait être maintenu mais que sa mise en oeuvre devrait être orientée par des normes.


Author(s):  
Parminder Raina ◽  
Micheline Wong ◽  
Steven Dukeshire ◽  
Larry W. Chambers ◽  
Joan Lindsay

RÉSUMÉOn a examiné la prévalence, les facteurs de risque et les troubles médicaux associés aux déficiences de la vue et de l'ouïe chez les adultes canadiens de 55 ans et plus. On a établi un échantillonnage aléatoire à partir des recensements canadiens de 1986 et 1991 et on a demandé aux citoyens qui en faisaient partie de remplir le Sondage sur la santé et les limitations d'activité (ESLA) de 1986 et 1991. On a constaté que les aîné(e)s de 65 ans et plus présentaient plus de déficiences sensorielles que ceux de 55 à 64 ans. Les hommes signalaient plus de difficultés de l'ouîe que les femmes tandis que les femmes présentaient plus de difficultés de la vue que les hommes. On a constaté que l'incidence des difficultés sensorielles semblait augmenter avec l'âge et avec la diminution de revenu total de la maisonnée. Ce sont les cataractes et la surdité qui ont été le plus souvent mentionnées comme cause de restriction des activités de la vie quotidienne dans les deux groupes d'âge. Les difficultés sensorielles sont fréquentes chez les aîné(e)s. Les initiatives de santé publique devraient se pencher sur les difficultés de la vue et de l'ouïe, particulièrement chez les aîné(e)s, les femmes et les gens à faible revenu.


1960 ◽  
Vol 1 (3) ◽  
pp. 142-162 ◽  
Author(s):  
P. Thyrion

La sélection des risques est un des premiers principes fondamentaux que la théorie de l'assurance a dégagés. Il se traduit essentiellement par la répartition des risques en classes de tarif homogènes et il prémunit l'assureur contre le danger de voir „le mauvais risque chasser le bon”.Pour créer des classes de tarif homogènes, il faut théoriquement repérer tous les facteurs influençant le risque et en chiffrer l'effet. Si cela est fait, la fluctuation des résultats individuels autour de la moyenne n'est que l'effet accidentel du hasard et ne peut donner lieu a posteriori à rectification de la prime: il n'y a rien d'inéquitable à ce que les titulaires des contrats non sinistrés paient pour les autres puisque tous sont égaux devant le risque.Comme dans toute science appliquée, la mise en oeuvre des principes se heurte parfois à de grandes difficultés d'exécution. Dans la pratique il n'est généralement pas question de repérer tous les facteurs du risque, mais seulement les principaux, ne fût-ce qu'en raison de l'impossibilité de conduire des études statistiques valables sur une multitude de groupes peu étoffés. On ne peut donc faire grief au praticien d'estimer qu'il a créé des classes homogènes lorsque celles-ci tiennent compte des principaux facteurs de risque.Mais l'optique change si, pour l'une ou l'autre raison qu'il importe peu de préciser, le tarif néglige un ou des facteurs dont le bon sens et l'expérience — à défaut du calcul — prouvent l'influence appréciable.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 229-237
Author(s):  
SG Bruce ◽  
ND Riediger ◽  
LM Lix

Introduction Les populations autochtones du Nord canadien subissent des changements rapides dans leur environnement, ce qui peut avoir des effets nuisibles sur leur état de santé. Nous avons voulu comparer les maladies chroniques et les facteurs de risque des populations autochtones du Nord canadien, à savoir les Premières nations, les Inuits et les Métis, avec les populations non autochtones de la même zone. Méthodologie Les données sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005 à 2008. Des modèles de régression logistique multiple pondérée ont servi à analyser l'association entre les groupes ethniques et les résultats de santé. Les covariables du modèle étaient l'âge, le sexe, le territoire de résidence, le niveau de scolarité et le revenu. Nous présentons les rapports de cotes (RC) et nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage bootstrap pour calculer les intervalles de confiance (IC) à 95% et les valeurs p. Résultats La probabilité d'avoir au moins une maladie chronique était significativement plus faible chez les Inuits (RC = 0,59; IC à 95 % : 0,43 à 0,81) que chez les non-Autochtones, mais elle était similaire chez les Premières nations, les Métis et les non-Autochtones. La prévalence de nombreux facteurs de risque était significativement différente chez les Inuits, les membres des Premières nations et les Métis. Conclusion Les Autochtones du Nord canadien ont des états de santé hétérogènes. Le maintien d'une surveillance continue des maladies chroniques et des facteurs de risque va jouer un rôle important dans la mesure des évolutions et dans l'évaluation de l'impact des interventions en santé publique les concernant.


2021 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 57-63
Author(s):  
Brittany Mutsaers ◽  
Carrie MacDonald-Liska ◽  
Gail Larocque ◽  
Robin Morash ◽  
Lauren Stenason ◽  
...  

Offert dans un hôpital de soins tertiaires en Ontario, au Canada, le Programme de bien-être au-delà du cancer procure aux survivants du cancer l’information et les ressources nécessaires pour l’autogestion de leurs soins de suivi (ex. acquérir les notions et compétences pertinentes pour s’adapter à une maladie chronique) après un traitement actif contre le cancer (chimiothérapie, radiothérapie, etc.). Une évaluation a été menée sur la séance de deux heures (composante de l’ensemble du Programme de bien-être au-delà du cancer) destinée aux survivants afin de déterminer si le fait d’y participer avait augmenté les connaissances et suscité l’adhésion au principe d’autogestion des soins de suivi. Les survivantes du cancer du sein (n = 107) et les survivants du cancer colorectal (n = 38) qui étaient présents ont répondu avant et après la séance à des questionnaires portant sur les besoins informationnels et l’intention d’assurer son propre suivi de santé. L’augmentation perçue des connaissances et l’intention d’autogérer ses soins de suivi ne dépendait ni de l’âge, ni du sexe, ni du temps écoulé depuis le diagnostic. Après la séance, les survivants ont dit en connaître davantage (F(1,11) = 144,6, p < .001) et vouloir s’investir dans leurs soins (F(1,103) = 57,3, p < .001). L’amélioration des connaissances était prédictive d’une plus grande volonté d’autogestion (R2 = .64; F(4,86) = 38,5, p < .001). Les survivants du cancer colorectal se sont montrés plus motivés à autogérer leurs soins que les survivantes du cancer du sein (β = .14, t = 2,2, p < .05). Ces résultats guideront l’élaboration et la mise en œuvre des futures séances d’information destinées aux survivants.


2017 ◽  
Vol 3 (1) ◽  
Author(s):  
Helen Irving

Un mois après les attentats d’août 2005 au système de transport public de Londres, le premier ministre britannique, Tony Blair, a convoqué une conférence de presse pour annoncer une série de mesures, à la fois administratives et législatives, pour accroître l’ampleur de sa campagne contre le terrorisme. Blair a énuméré dix mesures, y compris la détention étendue de suspects, des limites au droit d’asile, l’augmentation des accords d’extradition avec d’autres pays, ainsi que l’établissement d’une nouvelle infraction dans le cas où il y a « approbation ou glorification du terrorisme ». Cette série de mesures allait manifestement bien au-delà du simple but de renforcer et d’étendre les moyens d’interrogation, d’emprisonnement ou de déportation. Leur intention ne se limitait pas à la préemption ou la punition. Au coeur de celle-ci, se trouvait un message sur la nature de la société britannique - sur ce que veut dire, aujourd’hui, la citoyenneté en Grande-Bretagne. Blair a résumé sa position comme suit : « Ceux qui veulent être des citoyens britanniques devraient partager nos valeurs et notre style de vie. » Il y aurait, disait Blair, « un test de citoyenneté britannique. » En pratique, une telle proposition pose des difficultés de mise en oeuvre. Elle soulève notamment des questions juridiques complexes, parmi lesquelles la dimension internationale de la déportation. Ceci dit, la légalité de la proposition n’est pas le sujet de ce texte ; celui-ci s’intéresse plutôt aux éléments constitutifs de la citoyenneté que reconduit cette initiative du gouvernement britannique. Dans cette perspective, il tentera de répondre aux questions suivantes : Qui est citoyen ? Qui a droit à la citoyenneté ? Qu’est-ce que l’État peut demander aux citoyens ? Qu’est-ce que les citoyens peuvent demander à cet État ?


2011 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 120-132
Author(s):  
R Pineault ◽  
S Provost ◽  
M Hamel ◽  
A Couture ◽  
JF Levesque

Objectifs Déterminer dans quelle mesure l’expérience de soins varie selon les maladies chroniques et analyser la relation entre les modèles d’organisation de soins de santé primaires (SSP) et l’expérience de soins rapportée par des patients atteints de différentes maladies chroniques. Méthodologie Nous avons jumelé les résultats d’une enquête populationnelle et d’une enquête organisationnelle menées dans deux régions du Québec. Nous avons ciblé cinq groupes de maladies chroniques et les avons comparés à un groupe sans maladie chronique. Résultats L’accessibilité des soins est faible pour tous les groupes de maladies chroniques et présente peu de variation selon les maladies. Les modèles de contact et de coordination intégré sont les plus accessibles, tandis que le modèle à prestataire unique est le moins accessible. Les indices du processus et des résultats de soins sont beaucoup plus élevés que l’indice de l’accessibilité, et ce, pour tous les groupes. De plus, ils varient selon les maladies, les plus élevés se trouvant dans le groupe des facteurs de risque cardiovasculaires, et les plus faibles, dans le groupe des maladies respiratoires (patients âgés de 44 ans et moins). Toutefois, lorsqu’on passe du groupe des facteurs de risque aux groupes de maladies chroniques plus graves, on observe que le modèle de coordination intégré et le modèle communautaire affichent en général une meilleure performance quant au processus de soins, ce qui met en lumière le plus grand potentiel de ces deux modèles pour répondre aux besoins des personnes atteintes des maladies chroniques les plus graves dans le système de soins de santé canadien.


Criminologie ◽  
2009 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 115-142 ◽  
Author(s):  
Lisa Monchalin

Résumé Cet article offre un aperçu des travaux scientifiques portant sur les programmes efficaces de prévention du crime et sur leur mise en oeuvre. Les évaluations scientifiques de projets de prévention du crime qui abordent des facteurs de risque montrent fréquemment qu’ils peuvent réduire la criminalité et que, souvent, ils sont plus efficaces à le faire que les réponses habituelles de la justice pénale. Les organisations intergouvernementales s’entendent sur les étapes-clés qui sont nécessaires pour en arriver à mobiliser les organismes concernés dans la lutte contre ces facteurs de risque. Malgré les recommandations de comités parlementaires et d’un nombre croissant d’experts, la prévention du crime n’est pas encore arrivée à jouer le rôle prépondérant qui pourrait être le sien afin de réduire plus efficacement les taux de criminalité au Canada. Toutefois, la politique récente annoncée par la province de l’Alberta suggère quelques avenues par lesquelles cette résistance pourrait éventuellement être surmontée.


Author(s):  
Javier Perez-Jara ◽  
Alfredo Enguix ◽  
Jose Miguel Fernandez-Quintas ◽  
Beatriz Gómez-Salvador ◽  
Rosa Baz ◽  
...  

RÉSUMÉLes objectifs de cette étude étaient de mesurer la prévalence de la crainte de tomber chez les patients âgés de plus de 60 ans à cause d’étourdissements, de chutes et de syncopes et d’analyser les facteurs de risque que l’on associe à ce syndrome, y compris les données provenant du test d’inclinaison. Cette étude transversale a inclus 200 patients qui ont été dirigés vers une clinique gériatrique externe spécialisée dans les étourdissements, les chutes et les syncopes. Le premier résultat mesuré a été la proportion de patients qui ont expérimenté la crainte de tomber (oui ou non) et si cette crainte causait une restriction au moment de sortir seuls ou d’effectuer les activités de la vie quotidienne. La crainte de tomber est apparue chez 50 pour cent des patients de cette population. Parmi eux, 44 pour cent avaient cessé de sortir seuls et 10 pour cent avaient cessé d’effectuer les activités de base de la vie quotidienne. Chez les patients de 75 ans et plus, les étourdissements à répétition, la dépression et les symptômes ressentis lorsqu’ils se lèvent ont été des facteurs associés à la crainte de tomber. Le fait d’avoir subi des chutes au préalable n’a pas été un facteur associé.


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