scholarly journals Les obstacles au succès de l’innovation organisationnelle et managériale dans les Petites et Moyennes Entreprises du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics au Burkina Faso

Author(s):  
Lucain SOME

La présente recherche est basée sur une démarche qualitative s’appuyant sur l’exploitation de de données secondaires. L’objectif de la recherche est de déterminer les facteurs susceptibles d’influencer sur le succès de l’innovation dans les Petites et Moyennes Entreprises (PME) du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) au Burkina Faso. Pour ce faire, nous avons émis deux propositions de recherche qui ont servi de fils conducteur. Il est ressorti que 77% des PME ont déclaré avoir innové en 2019 (SOME, 2019). Alors que la même étude a conclu à la contre-performance de ces entreprises. D’où la nécessité de faire la distinction entre les actions d’innovation et le succès de l’innovation. Pour nous le succès de l’innovation repose sur la transparence informationnelle dans l’entreprise et la valorisation des ressources humaines. Les résultats indiquent qu’il manque une transparence informationnelle dans les entreprises du BTP. Aussi, les PME du BTP manquent du personnel compétent, qualifié et sont peu motivés.  Du reste le manque de personnel compétent et motivé est confirmé par les Maîtres d’ouvrage (MO) et Maîtres d’Ouvrage Délégué (MOD). Nous deux propositions de recherche ont été validées. Cependant, nous avons noté qu’il s’agit d’une recherche partielle des facteurs qui influencent sur le succès de l’innovation dans les PME du BTP qui pourraient être complétés par d’autres recherches.

Author(s):  
Amélie Bernier ◽  
Renée Michaud ◽  
Jamal Ben Mansour

La prise de décision des employeurs pour corriger en leur sein l’inadéquation formation-emploi, dont les écarts de compétences, repose sur l’obtention d’une information complète et précise. Cependant, nous savons peu de choses sur les facteurs qui influencent l’implantation d’un ensemble de pratiques favorisant l’adéquation formation-emploi. Les objectifs initiaux de cet article sont d’étudier l’effet des déterminants sur les situations d’inadéquation formation-emploi et sur les pratiques mises en oeuvre pour y faire face. La réalisation de tests statistiques a permis également d’étudier les relations complexes entre les déterminants, l’adéquation formation-emploi et les pratiques de gestion des ressources humaines (GRH) dans la prolongation des travaux sur l’approche des constituantes multiples. À l’aide des données recueillies auprès de 376 responsables de la GRH dans des petites et moyennes entreprises manufacturières québécoises, nous avons d’abord exploré les déterminants de l’adéquation formation-emploi, puis l’existence de relations significatives entre les déterminants et un bouquet de pratiques favorisant l’adéquation formation-emploi. Nos résultats montrent que la présence d’une stratégie de formation, celle d’un budget de formation et celle d’un plan d’attraction et de rétention sont des facteurs importants facilitant l’implantation de pratiques d’adéquation. L’analyse confirme aussi un effet de modération de la situation d’adéquation dans la relation entre les déterminants et l’adoption d’un ensemble de pratiques selon deux types de mécanismes, à savoir un mécanisme de régulation en cas de sous-compétence et un mécanisme de complémentarité en situation de surcompétence.


Author(s):  
Abdelwahab Aït Razouk ◽  
Mohamed Bayad

Dans cet article, nous avons tenté de comprendre l’évolution de la gestion stratégique des ressources humaines dans les petites et moyennes entreprises en France. Le but de cette recherche est double. Premièrement, nous avons répondu aux appels de plusieurs auteurs demandant de multiplier les études de la GRH dans les PME. Deuxièmement, nous avons essayé d’enrichir nos connaissances de la GSRH dans un autre contexte que celui de l’Amérique du Nord ou celui des grandes entreprises. Cette recherche est basée sur une analyse dynamique à partir de données longitudinales de 388 PME françaises sur la période 1998-2005. Les résultats montrent une progression des pratiques stratégiques RH et un recul des pratiques administratives RH. Ce résultat est important puisqu’il démontre que les PME peuvent également adopter des pratiques flexibles en termes de GRH.


2007 ◽  
Vol 20 (1) ◽  
pp. 55-82
Author(s):  
Stephanie Chasserio

Dans une étude conduite auprès d’entreprises québécoises de services technologiques aux entreprises, nous avons analysé l’organisation du travail par projets et le modèle de gestion des ressources humaines particulier à ce type d’organisation. Notre analyse révèle que, comme dans les bureaucraties, il existe dans ces entreprises des écarts entre les hommes et les femmes quant aux conditions de leur vie professionnelle. Nous précisons dans notre article les caractéristiques de ce modèle organisationnel et nous en soulignons les limites et les effets sur les individus, en particulier les femmes. Les résultats obtenus permettent de contextualiser les conditions de son fonctionnement et de mettre au jour la présence d’effets de genre.


2010 ◽  
Vol 64 (4) ◽  
pp. 575-592 ◽  
Author(s):  
José Bélanger ◽  
Alain Gosselin ◽  
François Bellavance
Keyword(s):  

Résumé Au cours des dernières années, un nombre croissant d’auteurs en gestion des ressources humaines se sont intéressés aux rôles que peuvent jouer les services des RH et les cadres supérieurs en RH dans le développement de la stratégie de l’entreprise. Toutefois, il est pertinent de se demander dans quel contexte l’exercice de ces rôles devient légitime. Selon certains auteurs, c’est particulièrement le cas lorsque l’entreprise se retrouve face à des défis exigeants au plan des ressources humaines. Donc, compte tenu du contexte actuel caractérisé par une économie sous pression, les cadres supérieurs en RH devraient être en mesure d’en profiter pour devenir des partenaires influents auprès du comité de direction. Cependant, nous savons très peu de choses sur la capacité d’influence des cadres supérieurs en RH, particulièrement auprès des membres du comité de direction, de même que l’écart potentiel qui peut exister entre la perception de ces derniers et celle que les cadres supérieurs RH entretiennent à leur propre égard en ce qui concerne leur capacité d’influence. Dans le cadre de notre recherche, le terrain ciblé se compose de cadres supérieurs en RH travaillant majoritairement dans la grande région de Montréal. Au total, nous avons rencontré 41 cadres supérieurs en RH afin de mesurer leur capacité d’influence. Suite à l’entretien, nous les avons invités à distribuer un questionnaire à des membres de leur comité de direction qu’ils avaient influencé au cours des trois dernières années. Les analyses révèlent que les cadres supérieurs en RH tendent à surestimer leur capacité d’influence auprès des membres de l’équipe de direction par rapport au jugement porté par leurs collègues exécutifs ou de leur supérieur immédiat. Enfin, nos résultats montrent qu’une bonne réputation, une solide crédibilité ainsi qu’un pouvoir de référence élevé peuvent faciliter l’exercice de l’influence des cadres supérieurs en RH.


Author(s):  
Carmelle Benoît ◽  
Marie-Diane Rousseau

Au cours des vingt dernières années, les études empiriques en gestion des ressources humaines ont cherché à établir les facteurs déterminants des pratiques des entreprises. Bien que l'objet de ces études soit avant tout la grande entreprise, elles mettent en lumière certaines variables discriminantes à savoir l'environnement de l'entreprise, la stratégie d’entreprise, la culture d'entreprise et la vision du dirigeant. Cet article présente quelques résultats préliminaires d'un projet de recherche en cours auprès d'un échantillon représentatif de 400 dirigeants de petites et moyennes entreprises au Québec. L’étude a pour objectif de décrire la réalité spécifique des pratiques de gestion des ressources humaines des PME et d’identifier les principaux facteurs liés à l’environnement interne et externe de l’entreprise pouvant influencer ces pratiques.


2016 ◽  
Vol 44 (2) ◽  
pp. 223-249
Author(s):  
Soufianou Moussa ◽  
Jean-François Kobiané

En Afrique de l’Ouest, la crise macroéconomique persistante empêche tout développement d’une protection sociale institutionnelle volontariste. Les plus vulnérables ne peuvent compter, en termes de soutien, que sur les transferts qu’ils reçoivent de leur entourage familial. C’est dans ce contexte que nous traitons de l’architecture des aides reçues par les ménages dans cinq quartiers suivis par l’Observatoire de la Population de Ouagadougou (Burkina Faso). Nous analysons d’une part les différences de profils entre les ménages aidés et ceux qui ne le sont pas et d’autre part les caractéristiques des appuis reçus en fonction du degré d’urbanisation des quartiers, grâce à des analyses en composantes multiples. Nos résultats montrent que si une faible part des ménages reçoit une assistance informelle, les ménages des quartiers formels en sont les plus dépendants. Le sexe du chef de ménage apparaît comme plus déterminant pour la réception d’une aide informelle que son âge, et les ménages dirigés par une femme, malgré leur forte diversité sociale, sont les plus assistés. D’autres facteurs jouent un rôle très important, comme l’état matrimonial du chef de ménage. En revanche, les ménages les plus pauvres ne constituent pas les plus aidés. De même, le niveau de vie de la famille d’origine du chef de ménage ne joue que très faiblement sur la probabilité pour un ménage de recevoir une aide, ce qui sous-entend une architecture des transferts informels basée davantage sur la proximité géographique que familiale. Enfin, dans l’ensemble, nous avons observé que l’assistance informelle est plus aléatoire dans les quartiers urbanisés alors que, dans les quartiers informels, l’assistance en espèces est jugée comme la moins utile par les bénéficiaires.


2021 ◽  
Vol 1 (4) ◽  
Author(s):  
Valérie Billaudeau ◽  
Nathalie Debski

Cette communication propose une démarche originale d’apprentissage par les pairs dans une relation interdisciplinaire. Cette démarche a porté sur la réalisation de CV et a été conduite au cours de quatre années à l’Université d’Angers entre des étudiants ingénieurs de l’ISTIA et les étudiants en alternance de Master 2 Ressources Humaines et Organisations Innovantes (RHOI). Fondant notre démarche sur les travaux d’accompagnement et d’apprentissage par les pairs, nous avons fait l’hypothèse que cette activité co-élaborée, où chacun joue un rôle actif, mobiliserait un intérêt commun pour les deux parties prenantes et favoriserait un meilleur résultat que l’unique séance de cours de l’enseignant. À partir des retours d’expérience d’environ 400 étudiants ingénieurs et 60 étudiants de master 2 en RHOI, plusieurs effets positifs ont été constatés : le travail entre pairs a facilité les échanges entre les étudiants malgré leur emploi du temps peu compatible et chargé (les masters 2 étant en alternance). Il a permis aux pairs de s’approprier plus facilement le contenu avec un apport considérable des deux côtés. Par ailleurs, cette expérience a développé une co-responsabilisation des étudiants du fait des enjeux professionnels perçus par chacun influençant leur implication. Enfin la qualité de l’apprentissage est validée par les professionnels qui ont remarqué l’évolution des CV depuis la mise en place de cette organisation.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 16
Author(s):  
Patrick Dugué ◽  
Edmond N. Kohio ◽  
Justin Tiemtoré

Au début de la crise sanitaire due à la Covid-19, certains observateurs ont alerté les décideurs d’une possible crise alimentaire dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. En vue d’alimenter ce débat, nous avons mené une étude en nous entretenant avec 75 acteurs du secteur agricole dans deux régions du Burkina Faso − le Yatenga et les Hauts-Bassins. Dans les deux situations, les agriculteurs et les éleveurs ont pu continuer leurs activités mais certains ont eu des difficultés de commercialisation. Les maraîchers et les arboriculteurs ont été les plus touchés par cette crise du fait des difficultés à écouler leurs produits périssables sur les marchés ouest-africains. Les éleveurs ont été moins concernés par la baisse des prix mais les commerçants de bétail sur pied ont aussi rencontré des difficultés à exporter vers les pays côtiers. Enfin, les sociétés cotonnières ont dû faire face à une baisse du prix international du coton-fibre et les producteurs de coton ont dû faire face à une baisse du prix d’achat du coton-graine à la fin de 2020. Malgré cette crise, l’agriculture burkinabè a continué à jouer pleinement son rôle nourricier grâce à la mobilisation des agriculteurs, des commerçants et des transporteurs, même si elle montre des fragilités dues à sa forte dépendance aux marchés extérieurs pour entre autres les légumes, le bétail, le coton, les mangues, l’anacarde et les intrants agricoles et d’élevage. Cette crise permet de réfléchir à des axes d’intervention afin de rendre l’agriculture burkinabè moins dépendante des marchés extérieurs et des facteurs de production importés. Cela implique la substitution des produits alimentaires importés par des produits locaux et une transition agroécologique permettant de réduire l’importation d’intrants de synthèse.


2017 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 103-121 ◽  
Author(s):  
Arnaud Scaillerez ◽  
Diane-Gabrielle Tremblay

La situation économique mondiale crée des inégalités territoriales et sociales. En parallèle, le numérique ne cesse de prendre de l’ampleur et peut contribuer à créer de l’emploi, à réduire les écarts sociaux et même territoriaux. Au Québec, de nombreux dispositifs destinés à développer le numérique dans tout le territoire ont été mis en place. Le but est de stimuler l’activité économique et de réduire le chômage. Certains secteurs territoriaux, majoritairement urbains, voire périurbains, tirent leur épingle du jeu. En revanche, les secteurs ruraux les plus éloignés ou les plus proches de grands pôles économiques qui aspirent toute l’activité se retrouvent exclus de cette dynamique. C’est afin de réduire ces écarts territoriaux que le gouvernement québécois a développé différents dispositifs favorisant le déploiement du numérique, y compris dans les zones rurales dévitalisées. Grâce à ce développement technologique, les façons de travailler se diversifient en réponse à la fois au contexte économique (qui incite à une plus grande productivité) et aux attentes des employés désireux de voir s’améliorer la conciliation entre leur travail et leur vie privée. Le travail à distance prend de plus en plus d’importance au Québec et il obtient déjà des résultats significatifs dans certaines régions rurales caractérisées par une perte démographique et une baisse d’attractivité économique. La recherche porte sur neuf municipalités régionales de comté (MRC) québécoises (Les Appalaches, Argenteuil, Arthabaska, Brome-Missisquoi, Charlevoix, Papineau, Les Sources, Témiscamingue et Vaudreuil-Soulanges). Nous avons interrogé des professionnels chargés de l’introduction du numérique ainsi que des professionnels des ressources humaines responsables de l’intégration du télétravail et des nouvelles technologies au sein de ces territoires. L’objet de notre étude est de présenter le dispositif mis en place par le Québec en matière de numérique et de télétravail afin d’en exposer les résultats obtenus au sein de la ruralité.


Author(s):  
Richard Bergeron

Un des moyens d’implanter la révolution au Burkina-Faso (ancienne Haute-Volta) a consisté à restructurer les secteurs d’habitat spontané de la capitale, Ouagadougou, où loge 60 % de la population. Pour résoudre les problèmes d’habitat des couches populaires, le régime burkinabé a misé sur une approche collective au logement, visant à faire émerger une conscience collective de l’habitat. Mais des blocages ont empêché sa stratégie de se réaliser : blocages au point de vue de l’interprétation des objectifs par les résidants, blocages liés à l’ampleur des ressources humaines, techniques et logistiques nécessaires à l’entreprise, mauvaise allocation des ressources, gaspillage. Plus fondamentalement, c’est le projet collectif d’habitat, l’émergence d’une conscience collective de l’habitat, qui risque de ne pouvoir se réaliser : qu’adviendra-t-il de la révolution burkinabé si elle devait échouer sur une composante aussi critique de sa stratégie ?


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