Ce travail s’inscrit dans le cadre du recyclage des déchets industriels (sciure de bois). L’élaboration du charbon de bois et la production de la sciure de bois par les scieries en Côte d’Ivoire entraînent des problèmes environnementaux, climatiques et sanitaires. La présente étude propose, une solution palliative à ces problèmes à partir de l’élaboration de charbon dénommé biocharbon, réalisé avec ces déchets. Cependant, le problème prédominant est la pression de compactage optimale pour confectionner les combustibles. Le but de cette étude est de déterminer cette pression de compactage. Les matières premières utilisées sont la sciure de bois de l’Iroko (Chlorophora excelsa) carbonisée et l’amidon de manioc (Manioht exculenta) transformé en empois d’amidon (EA). Pour les agglomérer, quatre formulations de rapport EA/Sb égale à 0,75, 0,87, 1 et 1,125 sont employés avec une pression de compactage variant de 100 à 500 kPa par pas de 100. Les résultats obtenus à partir des essais montrent que les biocharbons élaborés avec la formulation de rapports 0,75 ne sont pas bien consolidés quelque soit la pression de compactage. Ceux de rapport 1,125 ne nécessitent pas de pression de compactage et ceux de rapport 0,87 et 1 se consolident à 500 kPa. Concernant la masse volumique, elle augmente avec la pression de compactage et on observe une perte de matière pour le rapport 1,125 lorsque la pression est supérieure à 300 kPa. Les essais de combustion révèlent la présence d’odeurs et un dégagement de fumée pour les biocharbons de rapport 1,125. Ainsi, pour l’élaboration des biocharbons, les rapports 0,87 et 1 sous une pression de compactage de 500 kPa sont à retenir pour la formulation idéale.