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2021 ◽  
Vol 17 (43) ◽  
pp. 102
Author(s):  
Moursalou Koriko ◽  
Sanonka Tchegueni ◽  
Fouad Alassani ◽  
Koffi Agbegnigan Degbe ◽  
Gado Tchangbedji

Ce présent travail a porté sur l’extraction et la caractérisation physico-chimique d’un sel végétal fabriqué à base du palmier à huile. L’incinération des branches de palmier à huile donne une cendre qui, par lavage et évaporation donne du sel de palme. L’analyse de la solution obtenue après lavage de cette cendre à l’eau distillée par photométrie à flamme, spectrométrie à absorption atomique et par volumétrie révèle la présence de sodium (84,500 mg/L), potassium (1120 mg/L), calcium (44 mg/L) et magnésium (0,022 mg/L). Ce résultat indique que cette solution est très riche en potassium qu’en sodium et calcium ; le magnésium est présent sous forme de trace. En outre, l’analyse de la cendre obtenue à base de la rafle a révélé que les teneurs en potassium (3331,410 mg/L) et en sodium (497 mg/L) de la rafle sont plus élevées que celles de la branche du palmier à huile. Cependant, le dosage des anions dans une solution obtenue par dissolution de 10 grammes de sel de palme dans un litre d’eau distillée révèle la présence de chlorures (3153,460 mg/L), des hydroxydes (0,289 mg/L), des carbonates (0,180 mg/L) et des hydrogénocarbonates (12,017mg/L). Les concentrations de ces anions indiquent que cette solution est très riche en chlorure qu’aux autres anions trouvés. Par conséquent, le sel de palme est un mélange de sels riche en chlorure de potassium. La quantité de sel végétal obtenue à la préparation contrôlée rapportée à la biomasse végétale est de l’ordre de 1,24% donc assez faible. This paper focuses on the extraction and physic-chemical characterization of plant salt produced from oil palm. The incineration of the oil palm frond gives ash which, by washing and evaporation, gives plant salt. The analysis of the solution obtained after washing the ash by flame photometer, atomic absorption spectrometer and by volumetric reveals the presence of sodium (84.500 mg / L), potassium (1120 mg / L), calcium mg / L) and magnesium (0.022 mg / L). These results show that this solution is very rich in potassium more than sodium and calcium; the magnesium is revealed only in trace. In addition, the analysis on the Empty Fruit Bunche’s ash reveals that it contains more potassium (3331.410 mg/L) and sodium (497 mg/L) than the frond. However, the dosage of a solution obtained by dissolving 10 grams of palm salt in one liter of water also reveals the presence of chloride (3153.460 mg / L), hydroxides (0.289 mg / L), carbonate (0.180 mg / L) and hydrogen carbonate (12.017 mg / L). The concentration of these anions shows that this solution is richer in chloride than the other anions found. Therefore, palm salt is a mixture of salt rich in potassium chloride. The output of the preparation controlled is lower (1.24%) in comparison with the vegetable biomass.


2021 ◽  
Vol 39 (1) ◽  
pp. 1-18
Author(s):  
Sophie Bouvet ◽  
Christel Castelli ◽  
Jerome Thevenin ◽  
Adeline André ◽  
Marion Fages ◽  
...  

Introduction - L’étude OCCO (Outpatient Care-Cost Optimization) porte sur l’optimisation du financement des prises en charge ambulatoires non couvertes par la circulaire frontière. Son objectif est de proposer un modèle innovant d’organisation et de financement de ces prises en charge. Le présent travail, vise à quantifier l’impact de la mise en œuvre d’une nouvelle solution de financement à travers l’exemple de la prise en charge diagnostique de la syncope. Méthodes – La méthodologie des arbres de décision a été utilisée pour estimer et comparer les coûts globaux des différentes stratégies de financement. Une analyse de Monte Carlo probabiliste a été réalisée et une analyse de sensibilité a permis d’appréhender la robustesse des résultats. Résultats - Le coût moyen de prise en charge dans la stratégie actuelle est estimé à 888€ (sd=92€) contre 854€ (sd=73€) dans la stratégie de demain incluant la nouvelle solution de financement des soins à hauteur d’un financement forfaitaire compris entre 221.37€ (correspondant à l’évaluation du coût de la prise en charge) et 247.91€ (correspondant aux coûts évitables estimés). En l’absence de différence significative sur la différence de coût moyenne, nous pouvons montrer que l’implémentation d’un nouveau mode de financement pour la prise en charge des syncopes pourrait permettre une prise en charge optimale en terme d’organisation des soins, sans surcoût pour la collectivité. Discussion/Conclusion - La mise en place de cet ajustement financier et l’adéquation entre les besoins cliniques, humains et financiers sont les atouts majeurs pour la réussite et le recours à cette solution de financement.


2020 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 45
Author(s):  
María Barceló Crespí
Keyword(s):  

Parmi les constructions civiles d'intérêt public au Moyen-Age, il faur remar­quer d'une manière toute particulière les ponts. Ils jouent un rôle prédominant en tant qu'endroit clé dans le contexte des voies de communication. Une des principales voies de communication dans la Majorque du XVeme siècle était le chemin d'Inca qui reliait la ville à cette localité, la seconde de l'Ile en importance. Le fameux Pont d’Inca, sur le torrent Gros, était démoli depuis un certain temps ce qui provoquait des difficultés pour franchir la rivière. Après plusieurs tentatives, en 1465, on tente de trouver une solution au problème en adjudicant les travaux de réparation a l'un des maçons les plus prestigieux du moment: Guillem Vilasclar. Cette solution permettrait de surmonter les obstacles que provoquaient l'était du pone, tour a fait en ruine, problèmes qui se faisaient plus manifestes par temps de pluie, quand le torrent particulièrement forci, les passants ne pouvaient le franchir qu'au péril de leur vie et de celle de leurs bêtes. Grâce aux charges accordées entre Guillem Vilasclar et le Grand Conseil Général, nous connaissons les détails de la construction du nouveau pont, de même que ses dimensions, sa structure, sa forme, les matériaux utilisés, la durée des travaux et son prix, qui s'éleva a 51O livres.


2020 ◽  
pp. 041
Author(s):  
Christian George

Afin d'améliorer la qualité de l'air en milieu urbain, il convient en premier lieu de réduire les émissions polluantes. Cependant, différentes solutions techniques ont été proposées afin de dégrader certains polluants comme les oxydes d'azote (NOx ) ou les composés organiques volatils (COV). L'une d'entre elles repose sur l'emploi du bâti urbain recouvert de matériaux ou enduits photocatalytiques, lui conférant une certaine réactivité de manière à induire un puits chimique pour ces polluants. Différents tests, dont certains d'ampleur, ont été menés, aboutissant parfois à des résultats contradictoires. Les atouts mais aussi les limitations de cette solution technique sont brièvement discutées. To improve urban air quality, it is obviously necessary to reduce the underlying emissions of pollutants. However, a number of technical solutions have also been suggested in order to induce sinks for various harmful compounds such as nitrogen oxides (NOx ) or volatile organic compounds (VOCs). One of those solutions aims at using built surfaces in the urban environment covered with a photocatalytic layer in order to induce a chemical loss for those pollutants. This has led to several test cases, leading to partly contradictory results. We briefly discuss here the benefits and limitations of this solution.


2019 ◽  
pp. 102-115
Author(s):  
Guillaume Kayser ◽  
Fränz Zeimetz ◽  
Pedro Manso ◽  
Anton Schleiss ◽  
Frédéric Jordan

Située à la confluence de deux cours d'eau – la Limmat et la Sihl – la ville de Zurich a toujours dû faire face aux crues. Suite aux crues de 2005, un projet de dérivation de la Sihl vers le lac de Zurich en amont de la ville a été lancé. En alternative à un premier projet de galerie de décharge de la Sihl, qui ne contribue qu'à la protection contre les crues, la dérivation de débits par l'aménagement hydroélectrique de pompage-turbinage existant sur le bassin versant présente l'avantage d'une synergie novatrice entre deux objectifs : la protection contre les crues, d'une part, et le réaménagement d'une infrastructure de production d'énergie renouvelable avec augmentation de la puissance installée, d'autre part. Le concept consiste à gérer le niveau du lac d'accumulation de l'aménagement situé sur la Sihl à l'amont de Zurich en tenant compte des prévisions météorologiques afin de laminer les crues tout en produisant de l'énergie hydraulique. La réalisation d'abaissements anticipés du plan d'eau à l'annonce de crues doit néanmoins respecter le règlement de contrôle des niveaux du lac de la Sihl, situé sur un bassin versant très peuplé. La performance de cette solution est fortement liée à la fiabilité des prévisions météorologiques et hydrométriques. Pour augmenter l'effet protecteur de l'aménagement, une augmentation de la puissance équipée de l'aménagement doit être envisagée. Cet article présente une étude hydrologique du bassin versant avec l'accent sur l'analyse des crues, dans l'objectif de déterminer la contribution de différents débits d'équipement de la centrale d'Etzelwerk à la protection de la ville de Zurich lors de crues de périodes de retour de 300 à 500 ans. Le modèle de simulation Routing System du bassin versant est établi et calé sur 32 années complètes, comportant des événements de crue importants. Ensuite, des cas de charge de précipitations de périodes de retour 100, 300 et 1000 ans sont générés comme entrées pour la simulation d'événements de crue. En fin de compte, un débit d'équipement de 147 m3/s, soit quatre fois la capacité actuelle, est finalement retenu comme le débit minimal qui remplirait les exigences de protection contre les crues à Zurich, ce qui correspond à une puissance installée de 600 MW.


2019 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 195-234
Author(s):  
Michel Morin

Par le contrat de transaction, les parties renoncent au droit de faire trancher la contestation qui les oppose. Les droits litigieux sont alors définitivement éteints. Seules subsistent les obligations énoncées par la transaction. Il est possible de se demander si cette cristallisation de l’obligation antérieure équivaut à une novation. Pour ce faire, il convient de bien définir le contrat de transaction, ce qui permet de le distinguer aisément du désistement et de l’acquiescement. Ceci permet également de comprendre pourquoi, dans un contrat de transaction, le fait qu’une obligation soit dépourvue de cause signifie qu’il y a eu vice du consentement, qu’il s’agisse de l’erreur ou de la crainte. L’effet de la chose jugée qui résulte de la transaction ne permet pas de déterminer s’il y a eu novation. Il faut de même éviter de confondre cette question et celle de la résolution du contrat de transaction pour inexécution des obligations qu’il prévoit. Compte tenu du fait qu’une simple modification de l’obligation ne constitue pas forcément un cas de novation, il est possible de rejeter la thèse de la novation automatique. Cette solution a des conséquences intéressantes pour l’interprétation du règlement à l’amiable, la recherche de la prescription applicable ainsi que pour l’étude de certaines conséquences découlant de la solidarité.


2018 ◽  
pp. 167-203
Author(s):  
Nestor Nkurunziza

Cet article utilise le Burundi comme principal cas d’étude pour proposer la création d’un organe de droit pénal international au sein de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC). L’article tient compte des projets en cours au sein de l’Union Africaine vers une régionalisation de la justice pénale internationale en Afrique. Il repose en outre sur une pratique prometteuse de l’actuelle Cour de Justice de l’EAC (EACJ) dans les domaines de la bonne gouvernance, l’État de droit et les droits de l’homme. Même si le Burundi est utilisé comme principal cas d’étude, les arguments avancés valent également dans les contextes de la plupart des États membres de la Communauté en situation de transition post conflit, avec des défis comparables en matière d’État de droit. L’argument principal de l’article repose sur l’idée qu’une mise en oeuvre régionaliste du droit pénal international offre des avantages uniques ainsi qu’un potentiel plus élevé pour atteindre des objectifs d’une importance capitale dans les contextes post conflit d’administration de la justice pénale internationale. Par conséquent, l’auteur propose qu’en cas de conflits de compétence entre des juridictions toutes supra-nationales (sous-régional, continental, international), envisageables dorénavant, la juridiction internationale ayant la plus grande proximité avec le territoire du pays où les crimes ont été commis jouit d’une priorité d’intervention, à défaut de poursuites nationales. Situant cet argument dans le contexte de la crise que connait la Cour Pénale Internationale (CPI) sur le continent africain, l’auteur soutient qu’en théorie cette solution qui revient à promouvoir les juridictions régionales comme sphères privilégiées d’application du droit pénal international ne s’inscrit pas nécessairement en porte à faux avec une bonne coopération en matière d’intervention pénale internationale. Au contraire, cette solution est règle générale mieux conforme aux fondements et aux buts d’une politique de complémentarité positive en matière d’intervention pénale internationale dans le contexte d’une pluralité de juridictions supra-nationales de droit pénal international.


Author(s):  
Alexis Parmentier

Ce numéro de Regards économiques soutient que la législation de la protection de l’emploi en France obère les performances économiques tout en contribuant au développement des inégalités sociales. Ce pays se caractérise par des niveaux de protection de l'emploi très différents selon les types de contrats (Contrat à Durée Déterminée -CDD- et Contrat à Durée Indéterminée -CDI). En résulte une segmentation forte du marché du travail entre travailleurs «bien» protégés et «mal» protégés, sans que l'effet net sur l'emploi soit favorable. La solution envisagée par le gouvernement français d’introduire de nouveaux contrats de travail, le Contrat Nouvelles Embauches et le Contrat Première Embauche, ne vont pas dans le bon sens. Une réforme plus ambitieuse, construite autour d’un contrat de travail unique à droits progressifs, permettrait par contre de gommer certaines déficiences actuelles. Une réforme de ce type mériterait certainement d’être réfléchie en Belgique, où il existe de nettes différences de protection de l’emploi entre catégories de travailleurs (ouvriers et employés) et de contrats (CDD et CDI). Aux yeux de nombreux économistes, une législation contraignant fortement les décisions des entreprises en matière d’embauche et de licenciement constitue une explication potentiellement importante aux dysfonctionnements du marché du travail. L’appareil réglementaire français n’est, par exemple, pas en mesure de remplir correctement le rôle de protection des individus auquel il est destiné. Un clivage des situations sur le marché du travail se dessine depuis plusieurs années, certaines populations se voyant nettement protégées, d’autres étant exposées continuellement aux aléas conjoncturels. En outre, la détérioration de la situation des populations les plus fragiles réduit leur incitation à participer au marché du travail, ce qui contribue à la dégradation des performances économiques. Malgré des législations de la protection de l’emploi (LPE) quelque peu différentes, les systèmes français et belge sont caractérisés par des degrés de protection de l’emploi globalement élevés et subissent des dysfonctionnements de leurs marchés du travail analogues (cf. OCDE, 2004). Aussi, bien que notre analyse soit centrée sur la France, les réflexions avancées dans cette étude ont une portée générale et ont vocation à contribuer aux débats afférents à la nécessité et à la manière de réformer la LPE de pays caractérisés par un degré de protection de l’emploi élevé et des performances du marché du travail médiocres. En août 2005, le gouvernement français a cherché à répondre à la nécessité de réformer la LPE en introduisant le Contrat Nouvelles Embauches (CNE). Ce contrat, réservé aux petites entreprises, est régi par une réglementation à maints égards plus souple que les contrats de travail existants. Avec le Contrat Première Embauche (CPE), le gouvernement a cherché à étendre le CNE aux entreprises de plus de 20 salariés pour les jeunes de moins de 26 ans. Toutefois, cet accroissement de la flexibilité du marché du travail a suscité la crainte d’une détérioration des conditions de vie de la frange de la population concernée. Confronté aux importantes manifestations du mois de mars 2006, le gouvernement a alors dû renoncer à une mesure qui avait dans son esprit fait ses preuves en termes de création d’emplois. Selon le gouvernement, les 440.000 CNE signés entre août 2005 et mars 2006 (DARES, 2006), soit une embauche sur dix réalisée par les petites entreprises, témoignaient de l’efficacité de ce type de réforme. La présente étude montre pourtant que ces mesures ne constituent pas des moyens efficaces pour développer l’emploi et pour favoriser la justice sociale. Les mesures proposées semblent en effet trop timorées pour avoir des effets durables sur l’emploi. D’une part, les créations nettes d’emplois sont nettement plus faibles que le nombre de nouveaux contrats signés car une certaine substitution entre les nouveaux contrats et les contrats existants est inévitable. D’autre part, les nouveaux contrats ayant une durée limitée à deux ans, les entreprises seront incitées à les détruire avant de retomber dans le régime globalement plus protecteur des contrats actuels. En outre, ces réformes risquent d’accentuer la précarité ambiante des populations les plus fragiles. Les mécanismes sous-jacents étant présentés, notre analyse esquisse les modalités d’une réforme de la LPE alternative au CNE et faisant l’objet d’un relatif consensus (du moins dans ses grandes lignes) parmi les économistes : le Contrat Unique à droits Progressifs (CUP). Cette solution met en avant la nécessité d’accomplir un remaniement profond du système actuel, en particulier en cassant la dualité de protection engendrée par la coexistence de contrats dont le système de protection est différent.


Author(s):  
Alexis Parmentier

Ce numéro de Regards économiques soutient que la législation de la protection de l’emploi en France obère les performances économiques tout en contribuant au développement des inégalités sociales. Ce pays se caractérise par des niveaux de protection de l'emploi très différents selon les types de contrats (Contrat à Durée Déterminée -CDD- et Contrat à Durée Indéterminée -CDI). En résulte une segmentation forte du marché du travail entre travailleurs «bien» protégés et «mal» protégés, sans que l'effet net sur l'emploi soit favorable. La solution envisagée par le gouvernement français d’introduire de nouveaux contrats de travail, le Contrat Nouvelles Embauches et le Contrat Première Embauche, ne vont pas dans le bon sens. Une réforme plus ambitieuse, construite autour d’un contrat de travail unique à droits progressifs, permettrait par contre de gommer certaines déficiences actuelles. Une réforme de ce type mériterait certainement d’être réfléchie en Belgique, où il existe de nettes différences de protection de l’emploi entre catégories de travailleurs (ouvriers et employés) et de contrats (CDD et CDI). Aux yeux de nombreux économistes, une législation contraignant fortement les décisions des entreprises en matière d’embauche et de licenciement constitue une explication potentiellement importante aux dysfonctionnements du marché du travail. L’appareil réglementaire français n’est, par exemple, pas en mesure de remplir correctement le rôle de protection des individus auquel il est destiné. Un clivage des situations sur le marché du travail se dessine depuis plusieurs années, certaines populations se voyant nettement protégées, d’autres étant exposées continuellement aux aléas conjoncturels. En outre, la détérioration de la situation des populations les plus fragiles réduit leur incitation à participer au marché du travail, ce qui contribue à la dégradation des performances économiques. Malgré des législations de la protection de l’emploi (LPE) quelque peu différentes, les systèmes français et belge sont caractérisés par des degrés de protection de l’emploi globalement élevés et subissent des dysfonctionnements de leurs marchés du travail analogues (cf. OCDE, 2004). Aussi, bien que notre analyse soit centrée sur la France, les réflexions avancées dans cette étude ont une portée générale et ont vocation à contribuer aux débats afférents à la nécessité et à la manière de réformer la LPE de pays caractérisés par un degré de protection de l’emploi élevé et des performances du marché du travail médiocres. En août 2005, le gouvernement français a cherché à répondre à la nécessité de réformer la LPE en introduisant le Contrat Nouvelles Embauches (CNE). Ce contrat, réservé aux petites entreprises, est régi par une réglementation à maints égards plus souple que les contrats de travail existants. Avec le Contrat Première Embauche (CPE), le gouvernement a cherché à étendre le CNE aux entreprises de plus de 20 salariés pour les jeunes de moins de 26 ans. Toutefois, cet accroissement de la flexibilité du marché du travail a suscité la crainte d’une détérioration des conditions de vie de la frange de la population concernée. Confronté aux importantes manifestations du mois de mars 2006, le gouvernement a alors dû renoncer à une mesure qui avait dans son esprit fait ses preuves en termes de création d’emplois. Selon le gouvernement, les 440.000 CNE signés entre août 2005 et mars 2006 (DARES, 2006), soit une embauche sur dix réalisée par les petites entreprises, témoignaient de l’efficacité de ce type de réforme. La présente étude montre pourtant que ces mesures ne constituent pas des moyens efficaces pour développer l’emploi et pour favoriser la justice sociale. Les mesures proposées semblent en effet trop timorées pour avoir des effets durables sur l’emploi. D’une part, les créations nettes d’emplois sont nettement plus faibles que le nombre de nouveaux contrats signés car une certaine substitution entre les nouveaux contrats et les contrats existants est inévitable. D’autre part, les nouveaux contrats ayant une durée limitée à deux ans, les entreprises seront incitées à les détruire avant de retomber dans le régime globalement plus protecteur des contrats actuels. En outre, ces réformes risquent d’accentuer la précarité ambiante des populations les plus fragiles. Les mécanismes sous-jacents étant présentés, notre analyse esquisse les modalités d’une réforme de la LPE alternative au CNE et faisant l’objet d’un relatif consensus (du moins dans ses grandes lignes) parmi les économistes : le Contrat Unique à droits Progressifs (CUP). Cette solution met en avant la nécessité d’accomplir un remaniement profond du système actuel, en particulier en cassant la dualité de protection engendrée par la coexistence de contrats dont le système de protection est différent.


2016 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 16-25
Author(s):  
Anne-Marie Broudehoux ◽  
Jean Legroux

Dans le contexte de la tenue de méga-événements sportifs comme stratégie de marketing urbain, cet article de géographie s’intéresse à la réalisation de nombreux projets d’infrastructures de transport et qui opposent les besoins de la ville touristique à ceux des habitants locaux. Il se penche sur le cas précis de la ville de Rio de Janeiro, hôte de la Coupe du Monde de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) en 2014 et qui se prépare à accueillir les Jeux Olympiques d’été de 2016. Notre cas s’intéresse plus particulièrement aux problématiques liées au développement de nouveaux modes de transport en commun au service de ces méga-événements. L’option téléphérique développée à Rio pour la mobilité des habitants des favelas est devenue un symbole du conflit entre la construction de la ville événementielle et touristique, et les besoins d’une population démunie. Basée sur des enquêtes de terrain conduites entre 2011 et 2014, l’étude de trois téléphériques récemment érigés à Rio (au Complexo do Alemão, au Morro da Providência et à Rocinha) révèle que loin de construire une vision intégrée du tourisme et du transport, cette solution participe au processus d’exclusion des habitants les plus vulnérables.


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