Recherche du CVM dans les réseaux d’eau potable – Retour d’expérience en Côtes-d’Armor

2021 ◽  
pp. 139-147
Author(s):  
J. RIVALLAN
Keyword(s):  

L’expérience acquise dans les Côtes-d’Armor sur la commune d’Éréac a permis de définir une démarche cohérente permettant d’optimiser les tronçons de canalisations en polychlorure de vinyle (PVC) à remplacer pour éliminer le risque de dépassement de la limite de qualité concernant le chlorure de vinyle monomère (CVM). L’utilisation d’une modélisation hydraulique du fonctionnement du réseau d’alimentation en eau potable, qui permet de connaître les tronçons ayant un temps de contact supérieur à 48 h, est une première étape indispensable mais insuffisante pour délimiter les zones à risque réel. Cette modélisation qui s’appuie sur les consommations moyennes des abonnés concernés n’est généralement pas assez précise pour retracer la réalité de la circulation de l’eau. Le « risque CVM » se rencontre principalement en zone rurale, dans les secteurs et antennes à fort temps de séjour correspondant à un nombre d’abonnés limité. L’impact de la répartition de leur consommation réelle géolocalisée doit être pris en compte. En complément et pour chaque tronçon suspecté de relarguer des CVM une série d’analyses réalisées à différentes périodes au même point et espacées sur le linéaire des conduites d’amenée doit être effectuée après avoir supprimé les maillages. Une attention particulière doit être portée sur la maîtrise des incertitudes liées aux analyses de CVM dans l’eau (procédure de prélèvement et d’analyse) et leur interprétation doit prendre en compte la valeur élevée de cette incertitude pour des résultats situés autour de la limite de qualité de 0,5 μg/L. Les analyses doivent également être interprétées à l’aide d’une enquête de terrain afin de prendre en compte les caractéristiques réelles de la consommation des abonnés et éviter des conclusions erronées. Enfin, pour les réseaux complexes, il apparaît prudent d’adopter une démarche progressive étalée sur plusieurs campagnes de renouvellement afin d’optimiser les tronçons à renouveler et d’en limiter l’impact financier. La récente mise à jour en date du 29 avril 2020 de l’instruction relative au CVM dans l’eau destinée à la consommation humaine préconise une démarche logique d’actions à mettre en place qui prévoit des investigations permettant de limiter les coûts inhérents au renouvellement du réseau, solution préconisée à long terme. La démarche menée à Éréac s’intègre dans cette logique et a permis de mieux en cerner les difficultés.

Author(s):  
Gilles-Pascal Husson ◽  
Marylin Lecso ◽  
Franck Hui ◽  
Jean Lédion
Keyword(s):  

2019 ◽  
pp. 117-121
Author(s):  
Didier Roult

L'hydroélectricité reste la plus importante des énergies renouvelables. Ses apports au système énergétique sont indéniables. Offrant à la fois la possibilité de stockage à différentes échelles de temps (de l'heure à l'année), une grande flexibilité et permettant de répondre aux besoins de services systèmes, l'hydroélectricité joue un rôle essentiel dans la transition énergétique. L'hydroélectricité participe largement au développement économique des territoires. L'usage multiple de l'eau (eau potable, irrigation, soutien d'étiage, navigation) est devenu la règle. Au-delà de la production énergétique, elle est au centre des enjeux liés à la gestion des ressources en eau et au développement des territoires. Mais, dans un contexte énergétique en pleine mutation, l'hydroélectricité doit s'adapter. La question environnementale reste une priorité, avec notamment de nombreuses solutions à apporter sur la continuité piscicole, reposant sur des actions de recherche et d'innovation importantes. De nouvelles technologies sont testées, telles que le couplage énergie photovoltaïque/ STEP, l'installation d'hydroliennes fluviales, et un nouveau regard est porté sur l'énergie des marées. Ce document présente une synthèse de la conférence internationale HydroES 2019 ≪ Quel avenir voulons-nous pour l'hydroélectricité en France et en Europe ? », organisée par la SHF et accueillie par INP ENSE3 à Grenoble, les 29 et 30 janvier 2019.


2017 ◽  
pp. 34-50 ◽  
Author(s):  
J. Enault ◽  
S. Robert ◽  
O. Schlosser ◽  
C. De Thé ◽  
J.-F. Loret
Keyword(s):  

2013 ◽  
pp. 31-42
Author(s):  
E. Malcuit ◽  
O. Atteia ◽  
P. Negrel ◽  
M. Franceschi ◽  
E. Petelet-giraud ◽  
...  
Keyword(s):  

2019 ◽  
pp. 51-70
Author(s):  
C. Mechouk ◽  
A. Hauret ◽  
F. Khajehnouri ◽  
P. Burnet

Dans le cadre de la réhabilitation de l’usine de potabilisation de Saint-Sulpice (Lausanne, Suisse), le service de l’eau de la ville de Lausanne a conduit des essais pilotes afin de choisir la filière de traitement la plus adaptée. L’usine actuelle de 1971 est une filière de traitement simple consistant en une filtration sur sable suivie d’une chloration. Malgré la production d’une eau potable de qualité satisfaisante, la filière actuelle n’est pas capable de faire face aux nouveaux défis du domaine du traitement de l’eau (micropolluants). Les essais pilotes, réalisés entre 2014 et 2017, ont porté sur des technologies améliorant l’abattement des micro-organismes, des matières en suspension (MES) et des micropolluants. Il existe trois méthodes pour abattre les micropolluants : l’adsorption sur charbon actif (CA), la filtration membranaire fine (nanofiltration ou osmose inverse) ou l’oxydation. Trois mises en œuvre de charbon ont été testées : filtration sur CA en grain (CAG), suspension de CA micrograins (CAµG) ou mise en contact de CA poudre (CAP) (sur l’usine de Lutry). Un pilote de nanofiltration a également été testé, ainsi qu’un procédé d’oxydation avancée (AOP), avec de l’ozone et du peroxyde d’hydrogène, suivi d’un filtre CAG. Chaque procédé présente des spécificités qui lui permettent de mieux abattre certaines molécules par rapport à d’autres. L’étude s’est particulièrement focalisée sur l’abattement des trois principaux micropolluants retrouvés en permanence en concentrations les plus élevées dans l’eau du lac Léman : metformine (450 ng/L), 1H-benzotriazole (80 ng/L) et gabapentine (30 ng/L). Hormis une élimination faible du 1H-benzotriazole (35 % environ), la filtration membranaire par nanofiltration ou par osmose inverse basse pression permet des abattements supérieurs à 80 % pour la majorité des micropolluants. L’AOP, couplée avec une filtration sur CAG, permet d’atteindre de bons rendements d’élimination des micropolluants (70 %). L’ozonation des micropolluants engendre des sous-produits, aujourd’hui difficilement identifiables et quantifiables. Globalement, le charbon actif permet un abattement moyen des micropolluants de 20 à 40 % selon sa mise en œuvre. La future filière sera composée autour d’une unité d’ultrafiltration (MES et micro-organismes). Le traitement des micropolluants sera, lui, assuré soit par une étape d’adsorption sur charbon actif, soit par une étape de nanofiltration ou une combinaison des deux. Le traitement par charbon actif pourrait éventuellement être amélioré par le couplage avec un procédé AOP.


2008 ◽  
Vol 39 (1) ◽  
pp. 51-63
Author(s):  
Frédérique Nakache-Danglot ◽  
Olivier Le Goallec ◽  
Christian Mannschott ◽  
Éric Lefebvre ◽  
Francis Bourgine

2020 ◽  
pp. 131-153
Author(s):  
M. SEIDL ◽  
B.-T.C. TRINH ◽  
H. BRET ◽  
L. MOULIN ◽  
J. BARON ◽  
...  
Keyword(s):  

L’augmentation de pression sur les ressources en eau amène de plus en plus d’acteurs de l’eau à diversifier leurs ressources, voire à chercher des alternatives pour les usages ne nécessitant pas une eau potable. La ville de Paris a confié en 2009 la gestion de son réseau d’eau non potable (RENP) à l’entreprise publique Eau de Paris. Ce réseau, qui s’étend sur 1800 km, sert principalement pour le nettoyage des trottoirs, le curage des égouts, l’alimentation des lacs et l’arrosage des espaces verts, les volumes utilisés s’élevaient en 2014 à environ 200000 m3/j ou 20 L/j/m². Le RENP est alimenté aujourd’hui en moyenne à 80% par les eaux du canal d’Ourcq et 20 % par la Seine. Pour diminuer la pression sur ses ressources et optimiser la gestion de l’eau à Paris, le RENP pourrait être alimenté dans le futur avec d’autres ressources telles que l’eau de pluie, les rejets des piscines ou les eaux d’exhaure. Les eaux d’exhaure sont des eaux claires d’infiltration, évacuées pour garantir l’exploitation des infrastructures souterraines comme le métro et les parkings souterrains. Leur volume actuellement produit pourrait permettre de couvrir jusqu’à 12 % des besoins du RENP. Cependant, leurs teneurs en sulfate autour de 700 mg/L, la conductivité élevée de 1900 μS/cm et la variation de qualité d’un gisement à l’autre posent de nombreux défis aussi bien techniques, qu’organisationnels et institutionnels. L’article approfondit ces aspects à l’aide de l’exemple du plus grand rejet parisien, issu du parking souterrain Meyerbeer.


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