scholarly journals Europeans and Amerindians: Some Comparative Aspects of Early Contact

2006 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 182-202
Author(s):  
Olive Patricia Dickason
Keyword(s):  

Résumé Les nations européennes qui tentèrent d'établir un empire dans le nouveau monde partagèrent la même attitude fondamentale même si leurs façons de traiter les Amérindiens ont différé. Toutes et chacune croyaient qu'en tant que nation chrétienne elles avaient un droit d'hégémonie sur les terres et les peuples non-chrétiens, voire même, dans le cas des Amériques, elles considéraient qu'elles n'avaient pas à tenir compte des désirs des autochtones. Le fait d'établir une suzeraineté supposait, cependant, qu'une entente quelconque s'établisse entre les Européens et les Amérindiens, qu'il s'agisse d'une « conquête » ou d'un « accord » obtenu plus ou moins volontairement. Assez curieusement, on appela ces ententes des « traités ». Certains furent écrits à l'européenne, d'autres furent conclus à l'amérindienne et certains empruntèrent aux deux façons. Règle générale, l'Espagne n'eut recours au traité écrit que vers la fin du 18e siècle et le Portugal, lui, ne l'utilisa que très rarement. La France préféra presque toujours la manière amérindienne sauf dans les cas où la contrepartie était alliée à d'autres nations européennes. L'Angleterre, de son côté, opta très tôt pour le contrat écrit de même que la Hollande qui fut la première à acheter les terres qu'elle occupait, établissant ainsi un genre de titre de propriété. Malgré ces diverses façons de faire, les nations européennes restèrent constantes dans leur attitude première et, en aucun temps, n'acceptèrent-elles les Amérindiens en tant que peuples souverains dans la famille des nations ; de même, elles ne les considérèrent jamais comme ayant un statut social correspondant aux leurs. C'est cette attitude, bien plus que la bonté ou la cruauté, qui a profondément affecté la situation de l'Amérindien à mesure que l'Européen s'emparait des Amériques.

1947 ◽  
Vol 2 (1) ◽  
pp. 53-70 ◽  
Author(s):  
Abel Chatelain
Keyword(s):  

De tous les peuples d'Europe, la France, est un de ceux qui émigrent le moins. Raisons sentimentales sans doute, certainement aussi raisons matérielles. Le Français trouve chez lui des ressources suffisantes pour assurer sa subsistance. S'il est obligé de gagner sa vie hors de son lieu d'origine, son choix se porte sur des régions françaises plus favorisées, ou, le plus souvent encore, sur les grandes agglomérations urbaines et les zones industrielles ; de là, le grand exode des campagnes vers les villes. Ces migrations intérieures importantes n'ont pas encore été étudiées dans leur ensemble ; elles méritent pourtant qu'on s'y arrête et qu'on en fasse un jour la synthèse, après avoir entrepris recherches et enquêtes démogéographiques assez complètes. Dans la présente analyse, nous nous en tiendrons à un sujet moins complexe, mais pour lequel encore beaucoup de problèmes se posent : l'émigration vers l'Amérique.


1948 ◽  
Vol 3 (4) ◽  
pp. 475-479
Author(s):  
Silvio Zavala
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Bailey W. Diffie est un historien nord-américain combatif et raisonneur. Son récent livre, qui embrasse tout le passé colonial de l'Amérique espagnole, mérite assurément attention, même si nous ne partageons pas ses façons de voir ou de prouver. C'est un livre qui a le grand mérite de faire penser.Bailey W. Diffie s'efforce en effet de nous signaler dans l'historiographie étrangère (anglaise, américaine et française) consacrée à l'Amérique ibérique un vrai « complexe » qu'on pourrait résumer à peu près de la façon suivante : l'Indien, aux yeux de ces historiens étrangers et partiaux, a été merveilleux à l'intérieur de la zone « latine »; l'Espagnol, par contre, a été cruel, rapace, cupide… Quant à l'étranger qui juge les relations entre les deux (le colonisateur et le colonisé), il est un modèle, même quand il se présente sur la scène de l'histoire vivante du nouveau monde dans le rôle du boucanier transformé alors en héros (p. 6 et 109).


1948 ◽  
Vol 3 (4) ◽  
pp. 460-460
Author(s):  
Fernand Braudel
Keyword(s):  

Se procurer le beau texte de la conférence de German Arcimegas : « Contradictions et unité de l'Amérique », prononcée au Centre de Politique étrangère, en avril 1947, est chose malaisée — et c'est bien regrettable : le témoignage était de qualité.L'Amérique, dans son ensemble, est-elle autre chose, se demande le conférencier, qu'une entité géographique, humainement dissonnante, et jusqu'à l'absurde ? En elle tout se heurte, les climats, les reliefs, et donc mille conséquences humaines directes, et donc sans fin et avec violence, les sociétés, les économies, les civilisations divergent et s'opposent. Leur débat est loin d'être apaisé. German Arciniegas, ancien ministre de l'Éducation Nationale en Colombie, écrivain notoire, essayiste, sociologue, historien, a beau jeu à nous montrer les oppositions crépitantes, dans ce Nouveau Monde, de ces deux grandes catégories : l'anglosaxonne et l'ibérique. Vérité pour l'une, erreur pour l'autre.


1976 ◽  
Vol 31 (4) ◽  
pp. 661-676 ◽  
Author(s):  
Jean Bernard ◽  
Jacques Ruffié
Keyword(s):  

L'anthropologie physique a longtemps admis que l'homme de Cro-Magnon était à l'origine du peuplement actuel de l'Europe de l'Ouest. Les premiers squelettes découverts en 1868 à Cro-Magnon, en Dordogne, près des Eyzies, seraient ceux de nos ancêtres directs. L'apparition de ces hommes doit remonter au XLe millénaire avant notre ère. Ils ont persisté jusqu'au IXe millénaire.L'homme de Cro-Magnon vivait dans un climat rude : en pleine glaciation de Wùrm, dernière période sèche et froide de la préhistoire, au cours de laquelle la calotte polaire s'étendait largement sur les parties septentrionales de l'ancien et du nouveau monde, tandis que toutes les zones de relief étaient recouvertes de glaciers permanents.


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