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Published By Consortium Erudit

1712-9109, 0068-8878

2006 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 23-43
Author(s):  
Christine Métayer

Résumé A la fin du XVIe siècle naquit la communauté des maîtres écrivains jurés de Paris. Durant plus de deux cents ans, ses membres ont su dresser leur savoir distinctif sur une certaine forme d'écriture, purement artistique, tracée en respectant les règles sophistiquées de l'art calligraphique. Dans une société à dominante non-écrivante, cette habileté leur valut initialement, entre autres droits, celui, exclusif, de la tenue des écoles publiques d'écriture, pour qu 'enfin soient diffusés les fondements d'une écriture réglée dans sa perfection formelle. Or, les maîtres écrivains ne purent maintenir leur privilège dans l'enseignement, vite remis en cause dans le contexte d'alphabétisation croissante que connut l'ancien régime français et devant la lente diffusion, qui lui fut corrélative, d'une connaissance pratique et non plus esthétique de l'écriture. Entre ces deux réalités scripturales, la communauté a parcouru un itinéraire fort singulier, à contre courant de l'expansion du réseau scolaire et dont les faits marquants seront ici retracés.


2006 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 63-90 ◽  
Author(s):  
Roger L. Emerson

Abstract "Conjectural history" is used here to "denote any rational or naturalistic account of the origins and development of institutions, beliefs or practices not based on documents or copies of documents or other artifacts contemporary (or thought to be contemporary) with the subjects studied." Many recent historians have focused on the apparent emergence within Scotland of a large number of sophisticated conjectural histories around ¡750, and analysed them within the framework of a Marxist-oriented social science. This paper argues that such a perspective is "inappropriate and misguided." If one looks at these works as an outcome of what went before, rather than a forerunner of what came after, they begin to lose their modernistic flavour. Conjectural histories of the Scottish Enlightenment were based essentially on four sources: the Bible and its commentaries, the classics, modern works of philosophy and travel accounts. Each had an influence on the works produced. The parallels between the Biblical and the secular conjectural histories are, for example, instructive and it is clear that no Scottish historian could consistently hold a doctrine of economic deter- minism or historical materialism and still reconcile this position with his Calvinist beliefs. Works such as Lucretius' On the Nature of Things had influenced the con- jectural histories of the Renaissance and continued to be used by the Scots just as they were by the English deists, whose speculations about historical development were also helpful to Scottish writers. Travel accounts provided information concerning mankind at various stages of civilization, but no explanation of the developmental process. While the study of history was a popular pursuit during the Scottish Enlightenment this inte rest followed trends on the continent and elsewhere. Furthermore, an examination of the great works of this period suggests that they were firmly based on the writings of scholars of a generation before. Certainly the leading writers of the "golden age" from roughly 1730 to 1790 gave a more sophisticated, detailed and elaborate treatment cf these ideas, but the sources, problems and concepts which they elucidated were not new. In their analyses, they did not employ historical materialism or economic determinism, though they were undoubtedly more political-economic, dynamic and secular in their attitude. They desired change for Scotland out of a patriotic regard for the comparative backwardness of their country, but the causes and cures for that condition were not fundamentally economic in nature. If these writings are examinedas a unit, and seen in context, the conjectural historians of the Scottish Enlightenment appear to be an understandable outcome of their intellectual milieu. The author supports this conclusion by a close examination of the work of Hume and Smith. This further explicates his theme that a nascent economic determinism was not the impetus for this writing that recent historians have read into these works.


2006 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 168-184 ◽  
Author(s):  
Andrée Lévesque

Résumé Les historiens-nes du Québec ont dupuis longtemps reconnu l'importance de la famille patriarchate et du rôle de la femme comme mère au foyer. On a cependant accordé peu d'attention au sort de celles qui défiaient les normes culturelles et convoient en dehors les liens de mariage. Selon l'idéologie religieuse de l'époque, ces personnes minaient l'ordre social et, par leur transgression, jetaient la honte sur elle-même et sur leur famille. Certaines solutions furent adoptées pour faire face au problème des mères célibataires: le recours aux maternités privées, l'exil chez parents ou amis-es éloignés, parfois l'avorlement, ou les oeuvres de charité ou la soumission à leurs soins et à leur contrôle. Au Québec, pendant les années 1930, quelque 20 pour cent des naissances qu'on appelait illégitimes eurent lieu à l'Hôpital de la Miséricorde dont les dossiers détaillés sur les patientes constituent les sources privilégiées du présent article. Les contemporains percevaient la vocation de la femme laique soit comme mère à l'intérieur du mariage, soit comme prostituée. Les mères célibataires n'avaient pas de place dans cette vision polarisée du rôle des femmes. Elles ne pouvaient, par con- séquent, se réintégrer à la société qu'en cachant leur condition. Dans cette perspective, l'Hôpital offrait un service tant à la société, qui cherchait à dissimuler les écarts de comportement, qu aux femmes concernées. Les dossiers révèlent que les candidates à Vadmission étaient presqu'uniquement des Canadiennes-française catholiques. Souvent orphelines, elles étaient généralement jeunes (60 pour cent avaient entre 18 et 20 ans), étaient domestiques (47 pour cent) ou vivaient à la maison (31 pour cent) et souffraient souvent de problèmes de santé. A leur entrée, elles adoptaient une nouvelle identité, leurs pseudonymes reflétant parfois la honte qu'elles devaient subir. Les règlements de l'Hôpital accentuaient leur isolement: on ri encourageait pas les visites, le courrier était censuré, et les patientes étaient largement privées de contact avec le monde extérieur. Si les agences sociales encourageaient les mères célibataires à garder leur enfant, elles ne pouvaient choisir son nom et seulement 14.6 pour cent quittaient l'Hôpital avec leur enfant. Après l'accouchement, les paturiennes jouissaient de deux semaines de con- valescence après quoi, si elles ne pouvaient s'acquitter de leur compte envers l'institution - ce qui était le cas de la majorité de celles qui accouchaient à la Miséricorde - elles entreprenaient six mois de service à l'Hôpital. Pendant cette période de résidence, elles étaient traitées comme des mineures, parfois comme des criminelles, toujours comme des pécheresses repentantes. Certaines poursuivaient l'expiation de leur faute en devenant membre de la communauté religieuse, d'autres demeuraient dans l'institution au- delà de la période prévue. La majorité des enfants demeuraient à la charge des institutions et 37.7 pour cent mourraient avant leur premier anniversaire, le plus souvent de maladies contagieuses. Les religieuses et les mères accueillaient habituellement ces décès comme une bénédiction. Malgré V importance essentielle de trouver un assile pendant leur progresse, certaines patientes se soumettaient difficilement aux conditions qui leur étaient faites. Plusiers réaggissaient soit par une résistance passive soit par des actes de rébellion. Quelques unes épousaient le père de l'enfant mais la plupart devaient subir les conséquences de leur grossesse.


2006 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 185-211
Author(s):  
Herbert J. Mays
Keyword(s):  

Résumé Depuis les dernières années, les historiens du Canada anglais se sont beaucoup intéressés au problème de la famille canadienne au XIXe siècle. La majorité de ces études porte sur les populations rurales et urbaines de l'Ontario et elle se préoccupe surtout des réactions diverses de ces communautés aux changements économiques et sociaux. Deux genres de populations ont été ainsi isolées: une première, flottante et migratoire, qui cherche constamment de nouveaux horizons, et une seconde, résidante et persistante, qui réagit différemment aux changements en tentant d'adapter son mode de vie aux conditions qui existent plutôt que de repartir comme la précédente. C'est ce deuxième groupe qui fait l'objet de cette recherche. L'auteur étudie ici le phénomène de la permanence dans l'Ontario rural, et ce, à travers l'exemple d'un canton particulier du comté de Peel, le Toronto Gore. Il traite, entre autre, de la façon dont on accumule la terre; il s'intéresse à la manière dont on l'administre et il s'arrête assez longuement aux divers modes de la transmission des biens dans la famille. Selon lui, cette étude des ménages permanents — et ils constituent près de la moitié de l'ensemble — tend à démontrer que, d'une part, les liens familiaux contribuent grandement à attacher les individus à un coin de pays et que, d'autre part, l'acquisition d'une terre à l'époque s'avère d'importance primordiale. Nul doute, cet élément de stabilité dans la population mérite beaucoup plus d'attention que l'on ne lui en a accordée jusqu'à maintenant.


2006 ◽  
Vol 17 (1) ◽  
pp. 132-141
Author(s):  
Marcel Trudel

Abstract Every historian ought to be invited to appear before his peers, as formal retirement looms, to present his reflections on his discipline. Looking backwards is, of course, an historian's profession; to do so in individual terms is, however, a deep personal pleasure. This is especially true when so much has taken place during one lifetime, both to the profession of which one is a part, and the society within which one grew. The younger generation of historians should remember how different things were. It was common to come, as the author did, to the profession with a training in a different academic discipline; unlike today's teachers, one could and did become a Canadian historian without the intense formal study which marks the contemporary graduate school. Choosing a profession research in Canadian history was the result of happenstance; selecting a sub-field — in the author's case, the history of the French régime — was a personal one, resulting from a need to know much more about the origins of the society which developed along the St. Lawrence. This lack of a formal historical profession in French Canada did not reflect a disinterest in the past; to the contrary, the society's culture was firmly rooted in its past. But it was a history of a special type, and its advocates were vigorously opposed to any reassessment which challenged their cherished notions. Today's younger historians must not forget the handicaps which their predecessors had to overcome. There was a day, not so very long ago, when, to write the history of French Canada, one had to be both French Canadian and an active Catholic. Behind each completed monograph stands a litany of obstacles: the precarious nature of an academic career, the chronic inadequacy of its wages, the unsatisfactory quality of archival institutions (and sometimes of their staffs), the diplomacy required to obtain the evidence one needed, and the difficulties in finding a publisher and seeing the manuscript to printing. The joy in the process rested with the personal achievement, and its acceptance by the few whose judgement you respected. Only the obstinate and truly devoted scholar survived such circumstances. What has been achieved? History in French Canada has made enormous strides since the Second World War, in part because of the influence of a "scientific" view of historical study, in part through the cross-fertilisation of associated disciplines, in part because of the scholarly standards of contemporary historians. Ideological dogmatism, which has itself been a danger to the integrity of the history that has been written, has largely been overcome. The task of the historian remains the objective assessment of evidence, so that the integrity of history does not itself become the historian's first victim. To assist in this difficult task historians must continue to call on the resources of sister disciplines, such as geography, sociology, economics and law. These serve to broaden one's perspective, even though some of these techniques frankly mystify us with their complexity. Sometimes it appears that the use of social science methods obscures actual results, that effective communications has been weakened by jargon, and that overspecialisation threatens the meaningful generalisation. Yet in the end one trusts that an intelligible history results. So long as the historian refuses to serve a political or ideological master, we all have a future. If the historian, on the other hand, seeks the role of prophet, he departs from his proper place.


2006 ◽  
Vol 24 (1) ◽  
pp. 53-74 ◽  
Author(s):  
Jean Daigle
Keyword(s):  

Résumé Divers facteurs et organismes influencent, de façon différente mais complémentaire, la diffusion du coopératisme chez les Acadiens du Nouveau-Brunswick. Une des causes premières de son implantation est certes la nécessité d'établir un programme de restauration sociale suite aux mutations de l'économie mondiale au début du 20e siècle. En deuxième lieu, les élites locales (clergé, agronomes) s'impliquent à soulager les maux les plus évidents de la crise en encourageant l'éducation des adultes. La diffusion des cercles d'études et la participation d'un grand nombre de personnes à leurs travaux témoignent du succès remporté par les promoteurs. L'existence de sociétés religieuses comme l'Association catholique de la jeunesse canadienne (A CJC)) et le travail discret des chancelleries de l'Ordre de Jacques-Cartier facilitent la diffusion de la coopération. La pénétration plus importante du mouvement s'explique en partie par la situation minoritaire des Acadiens dans la province : la coopération se révèle comme un moyen qui permet de contrôler un secteur jusque-là négligé : l'économie. Les petits producteurs de la terre et de la mer peuvent s'adapter aux nouveaux rapports économiques de l'heure.


2006 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 33-56
Author(s):  
Keith Walden
Keyword(s):  

Résumé La littérature populaire qui s'est penchée sur l'histoire de la gendarmerie royale a toujours laissé entendre que la longue marche de 1874 avait effectivement apporté l'ordre et la paix dans l'ouest canadien. Cette conclusion, de dire l'auteur, on la tire beaucoup plus en raison de la manière dont on a structuré le récit qu'en fonction de l'analyse objective que l'on a pu faire de l'événement. En effet, certains grands admirateurs de ce corps policier ont façonné la grande marche en suivant le modèle traditionnel du mythe du héros. Selon ce modèle, un certain nombre d'étapes doivent être franchies avant d'accéder au titre de héros. Le sujet doit d'abord être appelé à l'aventure ou à une façon de vivre hors de l'ordinaire; habituellement, son entrée dans ce monde nouveau est marquée par une circonstance extraordinaire qu'il doit maîtriser; il séjourne ensuite au milieu d'éléments qui lui sont tantôt favorables, tantôt contraires; puis, quand il a triomphé de toutes les difficultés, il est récompensé et il sort de l'expérience grandi et héroïque: il est alors prêt à retourner dans le monde ordinaire. La longue marche de la gendarmerie, en 1874, ayant été décrite et racontée en tenant compte de toutes ces étapes, l'on comprend facilement que certains en soient venus à considérer la situation dans l'ouest canadien comme étant une conséquence directe des actes accomplis par leurs héros en cette fin du XIXe siècle.


2006 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 35-47
Author(s):  
Susan E. Brown

Abstract This paper examines the intersection between the debate on women and the wider political debates of late eighteenth-century England. During this period the meaning of concepts such as liberty, equality, and rights was contested not only with regard to political relationships among men, but also as they applied to civil and domestic relationships between men and women. The language of politics encouraged the definition of women's oppression in terms of the unrepresentative nature of authority exercised by men. The values of rationality, equality, and independence espoused by radicals in the debate on women were part of a larger conception of virtue, which carried with it political as well as moral implications. These political implications came to the fore in the conservative response. Conservatives' ideas on women were part of a larger vision of social and political order in which duty, obedience, and dependence operated as the unifying principles. Within this framework, radical proposals for a more egalitarian family structure were viewed as a potential threat to political order. At the heart of this debate lay not only a dispute regarding the condition of women, but also a struggle between two conflicting visions of the ideal society.


2006 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 145-167
Author(s):  
Cheryl Krasnick Warsh

Abstract Historians have debated the growth of asylums as either a movement towards social control or as a benevolent reform; yet commitment was primarily initiated by kin. The rapid overcrowding of asylums reflected the success of institutions in responding to family crises. Through analysis of 1,134 case histories of a private asylum, the Homewood Retreat of Guelph, Ontario, the dynamics of the late Victorian and Edwardian middle-class household are evident in the circumstances which culminated in the decision to commit. Urban industrialization and the declining birth rate rendered households less able to care for the insane, while the permeation of capitalist relations into family life rendered the heads of households less willing to care for nonproductive adult members, particularly socially redundant women. The diagnosis of neurasthenia enabled members of the middle class to institutionalize kin for behaviour which, although not violent or destructive, was irritating and antagonistic, thereby reflecting the high standard of middle-class proprieties.


2006 ◽  
Vol 21 (1) ◽  
pp. 173-196 ◽  
Author(s):  
David Monod

Abstract North American business history has long been dominated by a belief in the centrality of entrepreneurial innovation to corporate success. This paper looks at the history of the Hudson's Bay Company Stores Department and attempts to explain from within the traditional business-history framework the company's prolonged inability to create a profitable chain of department stores in Western Canada. During the interwar years the HBC was highly competitive in its marketing methods and up-to-date in its business structure. Indeed, the company's failure seems to have stemmed in large measure from these very factors, from its excessive reliance upon scientific management formulas and organizational theories. It was only during the Depression that the Bay was able to recoup its losses by moving away from the professional orthodoxies of the twenties, returning to older business structures, and deciding on a more consumer-oriented approach.


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