Estimation d'une droite d'étalonnage à partir d'un seul point de gamme par la méthode bayésienne

1992 ◽  
Vol 260 (1) ◽  
pp. 83-91 ◽  
Author(s):  
M Tod ◽  
P Nicolas ◽  
O Petitjean
Keyword(s):  
2006 ◽  
pp. 149-162
Author(s):  
Shobhana Bhattacharji
Keyword(s):  
Don Juan ◽  

Résumé Prolixe : qui est trop long et verbeux (de prolixus « allongé », pro « en avant », liquidus « liquide »). Prolifique, fertile, fécond, abondant (de proles « descendance » et -fique). Byron était généreux avec ses mots. Il traduisait sa vie (plutôt qu’en faire la transcription) par des lettres, des journaux intimes et des vers; il enrobait ses vers de préfaces et de notes écrites en prose; il écrivait des critiques et des lettres aux éditeurs; il ne pouvait ni ne voulait-il terminer ses longs poèmes, disant qu’il y ajouterait peut-être quelque chose plus tard; il lui arrivait d’écrire sur un seul événement dans plus d’une demi-douzaine de lettres adressées à diverses personnes; il notait une idée dans son journal et l’étirait pour en faire une pièce de théâtre; son épouse, peu admiratrice, le traitait de monarque des mots; ceux qui le connaissaient se souviennent de l’infinie variété de ses conversations « sans réserves ». Il trouvait plaisir dans les mots et aimait les étirer dans toutes les directions : interrompant le flux de la narration dans Childe Harold’s Pilgrimage pour y insérer des méditations, faisant de longues digressions dans Don Juan, jouant sur les mots des autres, gonflant ses écrits de citations. Et pourtant, ses longs poèmes et sa prose abondante coulent à flots dans une profusion du langage. Il faut aussi se rappeler que Byron était un écrivain populaire. Les lecteurs de l’époque devaient donc apprécier son caractère prolixe, fécond. En 1909, A. C. Bradley faisait valoir que les poètes de l’époque de Wordsworth n’avaient pas le talent d’écrire de longs poèmes, et qu’ils ne faisaient qu’enfiler des paroles sur une ficelle de vers tout au plus ordinaires. À la manière de son époque, Bradley supposait que le goût des gens s’était amélioré avec le temps et que les Victoriens qui avaient succédé à Byron pouvaient apprécier la bonne poésie, contrairement à Byron et ses contemporains. Selon moi, l’écriture copieuse de Byron était délibérée, une sorte de principe de créativité. Un peu avant Bradley, J. A. Symonds affirmait qu’il nous fallait, pour juger de la grandeur d’un poète, une vaste quantité de mots et de poèmes de sa plume. Est-ce pourquoi Byron écrivait tant? Ou croyait-il, comme Burke, qu’une « idée claire, c’est . . . une autre façon de nommer une petite idée1 »? Associait-il au sublime une plénitude de mots? L’abondance de mots n’est pas toujours synonyme de longs poèmes, pas plus qu’il y a un seul point de vue critique sur le bien ou mal-fondé du non-minimalisme. Mais dans sa pratique de la profusion, Byron semble avoir absorbé quelques-unes des attitudes des poètes qui le précédaient immédiatement et anticipé sur celles des poètes de la fin du vingtième siècle.


2020 ◽  
Vol 24 (1) ◽  
pp. 121-132 ◽  
Author(s):  
Jean-Christophe Marcel
Keyword(s):  

*Full article is in FrenchFrench abstract: La Doctrine de Durkheim, texte écrit par Halbwachs en 1918, nous éclaire sur la filiation intellectuelle qui les relie l’un à l’autre. En effet, il met en évidence un intérêt qui va s’avérer durable dans l’oeuvre d’Halbwachs : la sociologie de la connaissance, dans la droite ligne de ce que Durkheim présente dans la conclusion des Formes élémentaires de la vie religieuse. Or si Halbwachs insiste sur la portée de l’oeuvre de Durkheim en matière de sociologie religieuse dans le domaine de la connaissance, c’est aussi le seul point sur lequel il se permet dans le texte d’adjoindre un développement personnel, preuve supplémentaire qu’il lui accorde de l’importance. Il est d’accord avec Durkheim pour affirmer que la connaissance consiste en un ensemble de classifications dont l’origine est sociale, et qu’ainsi la pensée conceptuelle répond au même besoin que la pensée capable déjà de classer, des primitifs, si bien qu’entre leur pensée logique et la nôtre, la différence n’est que de degrés et pas de nature. Il s’accorde aussi à dire, à la suite de Durkheim et Mauss, que l’évolution fait passer de classifications totémiques à des classifications spatiales, et à la pensée conceptuelle contemporaine, mais selon lui sans qu’on en sache beaucoup plus sur le passage du 2e au 3e stade de cette évolution. Aussi Halbwachs esquisse-t-il, en guise de complément, un élément de réponse pour combler ce vide, et, ce faisant, révèle une sensibilité qui annonce ses travaux futurs. Aux catégories de la pensée (espace, temps, causalité etc.) déjà étudiées par Durkheim, il ajoute celles de changement et d’individu, dont il va faire usage dans ses travaux ultérieurs pour expliquer ce mouvement de civilisation qu’est le passage des sociétés rurales aux sociétés urbaines.


Author(s):  
Gérard Tougas
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Depuis 1893, date à laquelle James Geddes, professeur à l'Université de Boston, se mit à étudier les parlers populaires du Canada français, de nombreux enquêteurs l'ont suivi dans cette voie. En revanche, nous ne connaissons aucune étude détaillée sur la langue des classes instruites. Or, il suffit d'une pratique limitée de l'élite canadienne française pour s'apercevoir que sa langue, du seul point de vue de la prononciation, est loin d'être uniforme. Charles Bruneau, qui qualifie la langue des Canadiens cultivés “d'impeccable” ne fait que laisser le problème entier. Puisque l'auditeur attentif peut déceler chez l'élite canadienne une gamme considérable d'accents, il s'ensuit qu'on ne trouve pas encore au Canada français, comme en France, une norme qui soit considérée comme la marque de l'homme instruit. Il semble toutefois que l'influence exercée par la radio, la télévision et certaines sociétés comme la Société du Bon Parler nous permette d'entrevoir quelle sera, au Canada, la langue parlée de demain.


2008 ◽  
pp. 131-144 ◽  
Author(s):  
Roxane de la Sablonnière
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Résumé La privation relative temporelle est le sentiment de menace ressenti par les individus suite à des comparaisons négatives entre la situation actuelle de leur groupe d'appartenance et la situation de leur groupe dans le passé. Les travaux empiriques antérieurs sur la privation relative temporelle ont identifié un lien prédictif modéré négatif entre la privation relative temporelle et le bien-être psychologique. Traditionnellement, les chercheurs qui ont évalué la privation relative temporelle demandaient aux individus de comparer la situation actuelle de leur groupe avec un seul point de comparaison dans le passé. L’objectif principal du présent texte vise à reconceptualiser la théorie de la privation relative temporelle dans le contexte québécois des anglophones et des francophones où plusieurs points tournants de l’histoire du Québec seront considérés.


1974 ◽  
Vol 29 (5) ◽  
pp. 1092-1108 ◽  
Author(s):  
Jean-Louis Robert ◽  
Michel Chavance
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Cet article se situe dans le cadre d'un travail mené sur le mouvement ouvrier français pendant la période 1914-1922. Le mouvement ouvrier français pendant cette période a déjà abondamment été étudié, mais le plus souvent du seul point de vue politique et idéologique. Mme Annie Kriegel a amorcé une analyse structurelle du mouvement syndical dans sa thèse complémentaire. Mais son ouvrage est resté essentiellement descriptif et les sources utilisées se sont avérées trop incohérentes. Ces sources ne permettent pas en effet de dégager réellement le mouvement de la syndicalisation de 1911 à 1920 — il est, nous semble-t-il, peu rigoureux de comparer des effectifs calculés de manière différente.


2002 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 7-33 ◽  
Author(s):  
Alan B. Simmons *

Résumé La relation entre migration internationale et mondialisation est généralement présentée de façon simplifiée et incomplète dans la littérature scientifique actuelle. Souvent, on y aborde la mondialisation en se limitant à une partie du phénomène ou à un seul point de vue, tels les rapports entre mondialisation économique (commerce, voyages et communications en expansion) et intensification de la migration internationale. Ces problématiques sont un bon point de départ, mais permettent difficilement d’embrasser la question, car elles négligent d’autres dimensions et impacts importants de la mondialisation. Ainsi ne relève–t-on pas les craintes suscitées dans les pays d’accueil par les pertes d’emplois et les transformation culturelles attribuées à la mondialisation, ni les politiques dont, en réaction à ces inquiétudes, les États se dotent pour limiter, encadrer et filtrer l’immigration internationale. On ne dit rien non plus de l’influence de la mondialisation sur le désir des habitants des pays moins développés d’aller vivre dans des pays plus avancés économiquement. Le but de cet article est de définir une problématique plus complexe, incorporant divers aspects de la mondialisation et leurs effets souvent contradictoires.


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