Introduction :
Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du
sommeil (SAHOS) est un collapsus des voies aérifères supérieures (VAS) conduisant
à une diminution (hypopnées) ou une interruption du débit aérien (apnées).
Depuis son identification il y a seulement une quarantaine d’années, les définitions
et les techniques diagnostiques ont évolué, les conséquences de ce syndrome
ont été largement étudiées, mais l’établir comme facteur de risque cardiovasculaire
(CV) indépendant s’est heurté à l’existence de nombreux facteurs confondants
ayant pignon sur rue, telles l’obésité, l’hypertension artérielle (HTA)… Matériels et méthodes : Le diagnostic paraclinique repose sur les résultats de
la poly(somno)graphie. Des recommandations sur les techniques de mesures et
le codage sont régulièrement éditées, évoluant parallèlement avec les progrès
technologiques, dans le but de standardiser et d’assurer la fiabilité du diagnostic.
Parallèlement, des études de larges cohortes ont été mises en place à partir
des années 1990, permettant un suivi transversal puis longitudinal de milliers
de patients. Enfin, les mécanismes physiopathologiques des conséquences du
SAHOS ont été explorés. Résultats : Il a été démontré que le SAHOS était
responsable d’un risque accidentel particulièrement élevé, imputable à la fragmentation
du sommeil induite par les événements respiratoires anormaux. Il a
pu être établi une relation statistique indépendante entre SAHOS et pathologies
CV, troubles métaboliques et plus récemment le cancer, expliquée majoritairement
par l’hypoxie intermittente.
Conclusions : Le SAHOS est une maladie
fréquente, dont le diagnostic repose sur des signes cliniques et la poly(somno)
graphie, établi aujourd’hui comme facteur de risque indépendant de morbi-mortalité
(accidentelle et CV).