La sclérose en plaques

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. Article collectif

La sclérose en plaques (SEP) touche environ 60 000 personnes en France. Elle est diagnostiquée généralement entre 20 et 35 ans, avec un ratio de 2,4 femmes pour 1,5 homme. Après le traumatisme physique, elle constitue la principale cause de handicap chez le jeune adulte. C'est une maladie auto-immune chronique qui se caractérise par son action démyélinisante, à savoir la destruction de la gaine de myéline (gaine entourant les nerfs et facilitant la transmission de l'influx nerveux) provocant un ralentissement, voire un blocage de la conduction nerveuse. Les symptômes sont hétérogènes et différents selon les zones de démyélinisation. Ils comprennent des déficiences physiques (expériences de faiblesse musculaire, difficultés d'équilibre et de coordination, handicaps au niveau de la marche), cognitives (difficultés de concentration, d'attention, de mémoire) et neurologiques, avec une évolution démentielle possible. Dans la mesure où la SEP est diagnostiquée jeune, que son évolution est variable et imprévisible, elle va avoir un fort retentissement à tous les niveaux de la vie de la personne concernée, dans sa vie privée, professionnelle et socio-relationnelle. Symptôme invisible, la fatigue est l'un des symptômes les plus fréquemment rapportés dans la SEP, et ce dès le début de la maladie: jusqu'à 86% des personnes atteintes de SEP éprouvent de la fatigue à un moment donné de leur parcours et 65% la considèrent comme l'un des trois symptômes les plus invalidants, devant les troubles de la marche et de l'équilibre et les troubles génito-sphinctériens. La fatigue est souvent la cause d'un arrêt précoce de l'activité professionnelle. Le poids des symptômes, visibles et invisibles, l'incertitude, l'imprévisibilité des poussées et le risque de séquelles, sont autant de sources d'anxiété et font le creuset des troubles psychiques, en particulier de la dépression. Sur le plan psychologique, plus de la moitié des patients a fait au moins un épisode dépressif et les troubles anxieux touchent entre un tiers et la moitié de la population. Dans ce chapitre, nous présenterons deux programmes d'intervention en cours d'étude: un programme de gestion de la fatigue et un programme d'activité physique plus polyvalent dans ses objectifs. Nous nous intéresserons également au problème complexe de la dépression et des difficultés diagnostiques dans cette pathologie.

2020 ◽  
Vol 59 (593) ◽  
pp. 15-19
Author(s):  
Claire Leroy David ◽  
Tomas Boinet

2008 ◽  
Vol 192 (3) ◽  
pp. 483-493 ◽  
Author(s):  
Christian Confavreux ◽  
Sandra Vukusic
Keyword(s):  

1982 ◽  
Vol 37 (2) ◽  
pp. 246-254 ◽  
Author(s):  
Janusz Tazbir

M'étant interrogé, il y a quelques années, sur l'accueil réservé aux œuvres de Thomas More et sur leur diffusion en Pologne, j'ai tenté de définir les raisons pour lesquelles les utopies classiques n'avaient pas trouvé de résonance parmi les citoyens de la République nobiliaire. Elles sont multiples. Ainsi, presque toutes les représentations de la société idéale, depuis la Politique de Platon, les visions de More ou de Campanella, jusqu'aux utopies du siècle des Lumières, préconisent une ingérence très poussée dans la vie privée des citoyens, un contrôle continu exercé sur eux par des censeurs spécialement institués à cette fin, la soumission à des normes très rigoureuses de discipline sociale — en un mot, un fonctionnement de l'État qui est en contradiction flagrante avec les institutions de la Pologne des xvie-xviie siècles. Comme le remarque à juste titre Claude Backvis, l'utopie naît dans des conditions où elle ne peut en aucune mesure être réalisée. Elle réclame tout parce qu'elle n'est en mesure de rien obtenir ; son maximalisme vient de ce qu'on pense impossible de modifier, de quelque façon que ce soit, les rapports sociaux et politiques existants. C'est la raison pour laquelle la noblesse polonaise qui, à l'époque de la Renaissance, avait largement les moyens de transformer l'État, ne recherchait pas de compensation dans la création imaginaire d'un monde idéal, utopique. Plus tard, le conservatisme de l'État polonais, son hostilité déclarée à tout changement, s'opposèrent efficacement tant à la création de variantes polonaises qu'à la réception des versions étrangères de l'utopie.


2006 ◽  
Vol 148 (1) ◽  
pp. 81-102 ◽  
Author(s):  
Christine Errera
Keyword(s):  

1991 ◽  
Vol 43 (3) ◽  
pp. 539-563 ◽  
Author(s):  
François Rigaux
Keyword(s):  

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