Pratiques et interventions en psychologie de la santé
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Published By Editions Des Archives Contemporaines

9782813003744

Author(s):  
. Article collectif

Au niveau international, l'engagement des patients dans le système de soins est de plus en plus considéré comme un levier pour l'amélioration générale de la santé des populations ainsi que la qualité et la sécurité des soins. Différents modèles de cet engagement ont émergé dans la littérature. Parmi ceux-ci, celui du patient partenaire de soins, développé par l'Université de Montréal, est relativement récent. Ces auteurs le définissent comme l'implication et la prise de décision des patients dans leur processus de soins en leur permettant de développer des compétences et en les impliquant dans l'amélioration en continu de la qualité de soins et des services. Ils plaident pour le dépassement d'une approche dite centrée sur le patient et souhaitent franchir un pas de plus en considérant le patient comme un membre à part entière - un partenaire - de l'équipe de soins, et ce, aux trois niveaux du système de santé: soins directs au patient (micro), organisation des services et de la gouvernance dans les établissements de santé (méso), et élaboration des politiques sanitaires en partenariat avec les patients (macro). L'implication du patient dans les activités d'enseignement et de recherche en santé est également considérée dans le modèle.


Author(s):  
Charlène Leconstant ◽  
Elisabeth Spitz

L'Organisation Mondiale de la Santé (1995) définit la comorbidité ou le «diagnostic associé» comme la cooccurrence chez un même individu d'un trouble dû à la consommation de substances psychoactives et d'un autre trouble psychiatrique. Ces troubles peuvent apparaître en même temps ou encore l'un après l'autre. La comorbidité constitue un enjeu majeur de santé publique et un coût sociétal important. Bien que les recherches ne puissent pas toujours prouver un lien de causalité, on sait aujourd'hui que certains troubles psychiatriques sont des facteurs de risque pour le développement de troubles addictifs et inversement.


Author(s):  
Laura Peyla ◽  
David Marie
Keyword(s):  

Dans le cadre de ce chapitre, notre regard se portera sur la communication soignants-soignés dans le contexte des soins palliatifs, en mobilisant une réflexion clinique des formes que peut prendre le langage (expert, sens commun), dans ce contexte aux enjeux psychosociaux saillants. Le médecin est celui qui est chargé de guérir, de soigner les maladies, les pathologies, les blessures de l'autre. «Par médecin il faut entendre une activité, immanente à l'organisme, de compensation des déficits, de rétablissement de l'équilibre rompu, de rectification d'allure sur détection d'écart. Cette activité n'est pas une science infuse» (Canguilhem, 1989, p.17). Quant au patient, il convient de ne pas oublier qu'il est avant tout une personne en souffrance, dans un contexte de vulnérabilité. Originellement, le mot «patient» signifie «celui qui endure, celui qui souffre».


Author(s):  
Marie Vander Haegen ◽  
Céline Stassart ◽  
Caroline Tilkin ◽  
Charlotte Grégoire ◽  
Cécile Flahault
Keyword(s):  

L'expérience de la maladie cancéreuse demeure une épreuve bouleversante tant pour le patient que pour ses proches affectant diverses sphères (psychologique, sociale, affective) et plusieurs aspects de leur vie. La psycho-oncologie constitue aujourd'hui un corpus significatif de connaissances empiriques et cliniques permettant de s'intéresser aux difficultés et problématiques liées à la maladie cancéreuse ainsi qu'aux différentes interventions influençant positivement l'ajustement psychologique du patient ou de ses proches. Les travaux en psycho-oncologie s'intéressent également à l'impact psychologique du cancer où l'on retrouve plusieurs angles cliniques de recherche telle que l'impact du cancer sur la qualité de vie du patient ou de ses proches ou encore l'impact physique, psychologique ou psychiatrique du cancer; ceux-ci pouvant se rencontrer tant dans la phase active des traitements que durant la phase de rémission et de l'après-traitement. Le cancer de l'adulte et de l'enfant se distingue d'un point de vue étiologique, médico-clinique et des protocoles de soins mis en place. Cependant, l'expérience du cancer exige tant chez le patient que chez ses proches un ajustement et un processus continu d'adaptation à la réalité du cancer et de l'après-cancer.


Author(s):  
Céline Bodelet ◽  
Aurélie Gauchet

En France, les professionnels de santé travaillant en établissement ont un très faible taux de vaccination contre la grippe. Ce dernier atteint seulement 25%. Pourtant cette population contribue à la propagation du virus de la grippe chez les patients à risque hospitalisés sur une longue période. Chaque année, de nombreux patients décèdent de complications dues à la grippe. Plusieurs études ont été réalisées afin de déterminer les facteurs, d'étudier les modèles théoriques permettant l'adoption du comportement de vaccination chez les professionnels de santé. Ainsi, des interventions ont également été développées, mais leur efficacité reste non systématique. Il semble donc important d'aborder les interventions pouvant être prometteuses mais aussi de mettre en lumière leur limite concernant l'évaluation de leurs effets sur le comportement. Requestionner la nature du comportement de vaccination afin de permettre de nouvelles pistes de réflexion semble également nécessaire. Ce chapitre abordera dans un premier temps (a) l'hésitation vaccinale chez les professionnels de santé travaillant en établissement et notamment les facteurs favorisant le recours ou non à la vaccination. Dans un second temps (b) une stratégie de planification issue du modèle HAPA (Schwarzer, 2001) sera abordée ainsi que ses limites. Puis (c) une stratégie de planification basée sur le modèle transthéorique du changement de Prochaska et Diclemente (1983) sera discutée ainsi que différentes interventions permettant d'augmenter la motivation des soignants à adopter le comportement de vaccination. Enfin (d) une dernière partie sera consacrée à reconsidérer le comportement de vaccination comme étant un comportement prosocial et ainsi à la proposition de nouvelles pistes d'interventions.


Author(s):  
Stéphane Faury ◽  
Jérôme Foucaud

En 2013, la revue américaine "Science" classait l'immunothérapie parmi l'une des dix découvertes de l'année: elle pourrait constituer une véritable révolution dans le traitement des cancers dans les années à venir. L'offre des anticancéreux a été récemment bouleversée par l'arrivée sur le marché de nouveaux médicaments dits d'immunothérapie spécifique qui sont des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire. Ces nouveaux médicaments sont associés à de nombreux enjeux de recherche, d'identification des patients répondeurs, médicaux (bouleversement de certaines stratégies thérapeutiques en particulier dans le traitement des mélanomes), économiques et réglementaires. Face à la révolution qui semble se profiler avec le développement rapide de l'immunothérapie spécifique, nous devons nous questionner sur l'accompagnement et le soutien que peuvent proposer les sciences humaines et sociales dans le développement de cette innovation. Ce chapitre propose une synthèse des études visant à investiguer l'impact de ces traitements sur la qualité de vie et une lecture critique de ces dernières.


Author(s):  
Anne-Sophie Petit ◽  
Myriam Pannard ◽  
Costanza Puppo ◽  
Charlotte Bauquier ◽  
Xavier Mabire ◽  
...  

La démarche communautaire réside dans l'idée de ne pas seulement faire "pou" les personnes, mais bien de faire"pour", "par" et"ave" la communauté concernée. Une fois ce contexte en place, la recherche dite communautaire va s'orienter vers une meilleure intégration des communautés concernées, au travers une recherche d'outils de déploiement pertinents et adaptés. Cette "façon de faire", qui renvoie à des postures épistémologiques et méthodologiques précises, est avant tout une démarche de collaboration, signifiant que les chercheur·es académiques et les acteur·rices communautaires font "ensemble", dans une recherche guidée par les besoins des groupes concernés et visant la transformation sociale. Cette recherche répond à une démarche ascendante et sur cette base, elle mobilise le savoir profane et les expériences individuelles et collectives. De fait, la recherche communautaire promeut - comme moyen et fin - l'_empowerment_ et l'autonomie des individus et des groupes impliqués grâce à une transformation sociale reposant notamment sur la reconnaissance des droits, besoins et expressions des minorités.


Author(s):  
Amandine Dubois

La douleur se définit actuellement comme une sensation complexe multidimensionnelle avec la mise en jeu d'aspects neurophysiologiques spécifiques, perceptifs et psychologiques (Merskey, 1979). Il s'agit donc d'un domaine qui relève à la fois des sciences médicales et des sciences humaines. La communauté scientifique s'est longtemps focalisée sur les aspects médicaux (mécanismes neurosensoriels, traitements pharmacologiques, causes, etc.) dans le but de prendre en charge et traiter la douleur. Les sciences humaines, _via_ la psychologie, ont permis d'approfondir les aspects subjectifs et individuels de la douleur chez le patient douloureux d'une part, en s'intéressant notamment aux répercussions de la douleur sur le fonctionnement cognitif, social, émotionnel et affectif de l'individu, ainsi qu'à l'influence de ce fonctionnement sur le vécu de la douleur et l'effet des prises en charge (acceptation/rejet des traitements, effets indésirables, etc.). Cette discipline a, d'autre part, permis d'approfondir la question de la prise en charge de la douleur en développant des outils de mesure (échelles d'évaluation), des méthodes non pharmacologiques (e.g. stratégies de «faire-face», hypnose, relaxation, imagerie mentale, etc.) et en s'intéressant à la question des croyances et représentations des soignants sur la douleur.


Author(s):  
Alexis Ruffault ◽  
Julie Wynants ◽  
Anne-Marie Etienne

L'activité physique (AP) est définie par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS; 2014) comme «toute dépense énergétique résultant d'un mouvement produit par la contraction d'au moins un muscle squelettique» (e.g., marcher, les tâches ménagères, monter les marches d'escalier). L'AP se distingue d'une part, de l'exercice physique qui réfère à une sous-catégorie incluant des activités plus structurées, répétitives et qui vise à améliorer ou à entretenir la condition physique et d'autre part, de la sédentarité qui fait référence à des comportements caractérisés par peu d'efforts physiques et par une dépense énergétique faible (Hallal et al., 2012). Lorsqu'une personne est allongée ou assise devant un écran, dans les transports en commun ou encore en train de lire un livre, cette personne est en réalité dans un comportement sédentaire. Par conséquent, il est possible d'avoir un rythme de vie actif tout en ayant un niveau élevé de sédentarité (Chaput, Olds, and Tremblay, 2018).


Author(s):  
Anne-Sophie Baudry ◽  
Véronique Christophe

Le diagnostic de cancer entraîne un bouleversement de la vie du patient mais aussi de son entourage. Les patients vivent conjointement la maladie avec leurs proches et bien souvent en premier lieu le conjoint/partenaire. Une adaptation dyadique et une signification commune au cancer se développent ainsi, essentielles à l'ajustement de chacun et de la dyade patient-proche. Dans ce contexte, les proches deviennent très souvent des proches-aidants, essentiellement par sentiment de responsabilité familiale. Ils apportent un soutien au quotidien (e.g., émotionnel, physique, logistique, médical, social, instrumental, lié aux tâches domestiques et quotidiennes), complémentaire à celui apporté par les professionnels de la santé et des soins de support. Les patients reconnaissent l'importance du soutien psychosocial et logistique reçu par leurs proches-aidants mais semblent sous-estimer les difficultés qu'il implique.


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