Investiguer la relation entre douleur et conscience : une approche lésionnelle au moyen de l’électroencéphalographie

2019 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 69-70
Author(s):  
N. Lejeune ◽  
A. Mouraux

La douleur est une expérience subjective et dès lors probablement consciente. Les patients en état de conscience altérée (en état végétatif ou en état de conscience minimale) constituent un modèle pathologique de choix afin d’étudier les liens entre expérience de la douleur et conscience. Pour ce faire, étudier les réponses électroencéphalographiques de ces patients, générées par des stimulations empruntant soit la voie spinothalamique, soit la voie lemniscale, est une méthode de choix. De manière spécifique, l’étude des potentiels évoqués cérébraux générés par des stimuli froids est particulièrement intéressante, puisque les réponses observées sont convoyées au cerveau par la voie spinothalamique, tout en présentant l’avantage d’évoquer, du moins chez le sujet sain, des sensations non douloureuses. Techniquement, il est nécessaire d’utiliser une thermode capable de générer de manière très phasique des stimuli froids au contact de la peau. Un tel dispositif est disponible depuis peu, ayant par ailleurs le grand avantage d’être utilisable au chevet des patients. Les résultats de ces analyses pourraient avoir un impact éthique et clinique important dans la prise en charge des patients sévèrement cérébrolésés, incapables de communiquer leurs expériences sensorielles, y compris la douleur.

2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 519-527
Author(s):  
Françoise Denoyelle ◽  
Isabelle Rouillon ◽  
Fiona Alvin ◽  
Marine Parodi ◽  
Vincent Couloigner ◽  
...  

Le dépistage néonatal de la surdité doit être systématiquement proposé aux familles en maternité depuis l’arrêté du 23 avril 2012. La justification de ce dépistage repose sur une prévalence élevée de la surdité (autour de 1/1 000), l’existence de tests de dépistage fiables que sont les oto-émissions acoustiques et les potentiels évoqués auditifs automatisés, l’existence d’un retard important au diagnostic en l’absence de dépistage, et le bénéfice prouvé d’une prise en charge précoce. Le dépistage néonatal de la surdité permet également un bilan étiologique précoce. L’organisation actuelle de ce dépistage repose sur les Agences régionales de santé, qui s’appuient, selon les régions, sur les réseaux de périnatalité ou les centres régionaux de dépistage néonatal. La formation du personnel de maternité concerne le circuit du dépistage néonatal, l’utilisation des appareils et l’information aux familles. Le discours doit être standardisé : il s’agit de réaliser des tests d’audition, qui peuvent ne pas être concluants et sont alors répétés le lendemain ; si besoin, on revérifiera l’audition après la sortie de la maternité. En aucun cas, un diagnostic de surdité ne doit être évoqué en maternité. En cas de test anormal, une étape de re-test est prévue dans le premier mois après la naissance, avant d’adresser l’enfant dans un centre de diagnostic et de prise en charge de la surdité, où l’annonce diagnostique et la prise en charge sont multidisciplinaires. L’organisation régionale du dépistage néonatal de la surdité a conduit à une hétérogénéité des organisations et à l’absence de données nationales annuelles. Une enquête de 2015 (Santé publique France) a montré que plus de 94 % des nouveaux nés sont dépistés, avec un taux de surdité de 0,9 pour 1 000.


1996 ◽  
Vol 26 (5) ◽  
pp. 279-299 ◽  
Author(s):  
M El Kharroussi ◽  
D Françon ◽  
W Ben Jelloun ◽  
M Hugon

Author(s):  
J CADILHAC ◽  
Y ZHU ◽  
M GEORGESCO ◽  
B ECHENNE ◽  
M RODIERE

1990 ◽  
Vol 51 (C2) ◽  
pp. C2-135-C2-138
Author(s):  
C. LIEGEOIS-CHAUVEL ◽  
A. MUSOLINO ◽  
P. CHAUVEL

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