dépistage néonatal
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(FIVE YEARS 0)

2021 ◽  
Vol 8 (1) ◽  
pp. 36-41
Author(s):  
Nada Boutrid ◽  
◽  
Hakim Rahmoune ◽  
Karim Bouziane-Nedjadi ◽  
Abdelkrim Radoui ◽  
...  

Introduction. La mucoviscidose reste une affection potentiellement sévère, responsable d’une morbimortalité élevée dans notre pays en raison du retard diagnostique et de prise en charge des enfants vu l’absence de dépistage néonatal. Objectif. Présenter les signes cliniques digestifs et hépatobiliaires des enfants atteints de mucoviscidose au diagnostic et lors de leur suivi. Patients et méthodes. Etude descriptive, transversale et rétrospective conduite au niveau du service de pneumo-allergologie de l’EHS Canastel « Boukhrofa Abdelkader » à Oran, entre 2000 et 2019, concernant les dossiers des enfants avec un diagnostic confirmé de mucoviscidose. Résultats. Sur 51 dossiers d’enfants colligés (49% de garçons, âge moyen = 6.68 +/- 4.24 années), la triade classique avec diarrhée, dénutrition et atteinte pulmonaire était le premier motif d’hospitalisation avec 41% des enfants. Aussi, à l’admission, la diarrhée chronique avec stéatorrhée était présente dans 82,4% des cas, avec 11.8% de déshydratation. Trente-six pour cent (36%) des enfants présentaient également une dénutrition associée. Concernant le système hépatobiliaire, 10% des enfants présentaient une hépatomégalie clinique, avec une lithiase vésiculaire dans un seul cas. Un seul enfant a présenté un prolapsus rectal. Sur le plan thérapeutique nutritionnel, tous les enfants ont reçu des extraits pancréatiques. L’évolution des diarrhées était globalement favorable ; le pourcentage des enfants diarrhéiques étant passé de 82.4% à 37.25% avec une amélioration de l’index de masse corporelle (IMC) chez 42.55% des malades. Conclusion. Les manifestations hépato-digestives sont au premier plan au cours de la mucoviscidose : dans notre cohorte, tous les patients ont présenté au moins un signe d’appel digestif durant leur suivi. Leur reconnaissance et surtout leur prise en charge précoces sont des étapes essentielles en vue d’améliorer le pronostic des enfants atteints de mucoviscidose. Mots clés : Mucoviscidose, Enfant, Algérie, insuffisance pancréatique exocrine, complications digestives, complications hépatobiliaires.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 468-473
Author(s):  
Arnaud Wiedemann ◽  
Élise Jeannesson ◽  
Abderrahim Oussalah ◽  
Jean-Louis Guéant ◽  
Rosa-Maria Guéant-Rodriguez ◽  
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La phénylcétonurie (PCU) est la plus fréquente des erreurs innées du métabolisme et entraîne un retard mental irréversible en l’absence de traitement. Son dépistage néonatal a été rendu possible grâce à la technique de recueil de sang sur papier buvard mise au point par Robert Guthrie. Le dépistage néonatal de la PCU a débuté en France au début des années 1970. Il a été initialement réalisé par une technique bactériologique, puis fluorimétrique et, enfin, depuis 2020 par spectrométrie de masse en tandem. Plus de 35 millions de nouveau-nés ont été dépistés à ce jour, ce qui a permis de diagnostiquer plus de 3 500 enfants porteurs de PCU ou hyperphénylalaninémie modérée. La prise en charge de ces enfants a évolué avec le temps, en particulier grâce aux techniques de biochimie et de génétique moléculaire qui permettent un diagnostic précis et grâce à l’arrivée d’un traitement médicamenteux par saproptérine. Grâce à ce dépistage, qui permet une prise en charge précoce, le pronostic de la PCU a été transformé et, même s’il peut survenir des problèmes neurologiques ou comportementaux, ces patients ont une vie normale aujourd’hui.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 482-490
Author(s):  
Valentine Brousse ◽  
Bichr Allaf ◽  
Malika Benkerrou

Le dépistage néonatal de la drépanocytose, la plus fréquente des maladies rares en France, a permis, entre 1984 et 2019, l’identification de 9 260 nouveau-nés atteints de drépanocytose (dont 586 en 2019) et de 180 687 hétérozygotes AS. Ce dépistage a permis la mise en œuvre précoce de mesures prophylactiques chez ces enfants, grâce à un tissu sanitaire et social structuré. Depuis que ce dépistage est organisé, on a pu observer, dès l’âge pédiatrique, une diminution majeure de la mortalité et de la morbidité de la drépanocytose, qui concerne notamment les complications infectieuses invasives, anémiques et neuro-vasculaires. En métropole, ce dépistage garde la particularité d’être ciblé vers les nouveau-nés dont les parents sont originaires de régions à risque. La fréquence croissante de la drépanocytose (1/1 303 nouveau-nés identifiés en 2019 contre 1/2 089 en 2009) et l’augmentation de la fréquence des hétérozygotes plaident aujourd’hui pour un dépistage systématique étendu à tous les nouveau-nés et pour une meilleure information sur cette maladie, devenue un enjeu majeur de santé publique.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 433-440
Author(s):  
Jean-Pierre Farriaux

Au cours du dernier quart du xxe siècle s’est construit en France un ambitieux programme de santé publique. Il s’agissait du dépistage de maladies de l’enfant inapparentes à la naissance, mais dont le diagnostic et le traitement précoces allaient transformer l’état de santé des enfants porteurs de ces maladies. Ce programme très bien structuré est toujours en œuvre et a donné les fruits que nous espérions. Ce texte raconte l’histoire de cette action de santé et résume l’organisation et les objectifs du programme.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 507-518
Author(s):  
Guy Touati ◽  
Magali Gorce ◽  
Isabelle Oliver-Petit ◽  
Pierre Broué ◽  
Jérôme Ausseil

Les maladies héréditaires du métabolisme (MHM) sont un groupe de maladies rares et cliniquement hétérogènes. Le retard diagnostique est fréquent, conduisant souvent au décès du patient ou à de graves séquelles. Certaines MHM entraînent l’accumulation de métabolites intermédiaires circulant dans le sang, qui sont détectables par une méthode commune utilisant la spectrométrie de masse en tandem. Cette méthode permet la reconnaissance simultanée de plusieurs de ces maladies affectant différentes voies métaboliques. En France, le programme de dépistage néonatal (DNN) des MHM, longtemps limité à la phénylcétonurie, a récemment été étendu au déficit en déshydrogénase des acyl-CoA à chaîne moyenne (MCADD). Le rationnel, la méthode et l’organisation de ce nouveau DNN sont décrits dans cet article. Sept nouvelles MHM (leucinose, homocystinurie, tyrosinémie de type I, acidurie glutarique de type I, acidurie isovalérique, déficit en déshydrogénase des hydroxy-acyl-CoA à chaîne longue, déficit du transporteur de la carnitine) devraient être dépistées, grâce à une prochaine extension du programme de DNN. Des efforts sont nécessaires pour mieux comprendre et prévoir la signification de chaque test anormal à la naissance, diminuer les taux de faux positifs, et développer les stratégies de prise en charge adéquates.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 431-432
Author(s):  
Paul Czernichow ◽  
Guy Touati
Keyword(s):  

2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 461-467
Author(s):  
David Cheillan

Au cours des cinquante dernières années, le dépistage néonatal est devenu incontournable dans les programmes de santé publique de très nombreux pays. Durant toutes ces années, le nombre de maladies susceptibles d’être dépistées à la naissance n’a cessé de croître grâce aux possibilités offertes par les progrès techniques de la biologie clinique. Le test de Guthrie a permis la miniaturisation du prélèvement de sang, permettant ainsi le dépistage biologique dans la population des nouveau-nés. Par la suite, la fluorimétrie, l’immunoanalyse et, plus récemment, la spectrométrie de masse en tandem ont rendu possible le dépistage de nombreuses maladies qu’il est possible de traiter. Les nouvelles possibilités de séquençage du génome et d’intelligence artificielle vont probablement ouvrir une nouvelle ère, malgré les nombreuses questions éthiques qui se poseront. Cette revue propose de dresser le panorama des techniques biologiques utilisées actuellement pour le dépistage néonatal et de mettre en perspective la place de nouvelles évolutions techniques.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 474-481
Author(s):  
Juliane Léger

L’hypothyroïdie congénitale est une maladie due à une sécrétion insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Les causes sont multiples, mais les plus fréquentes sont dues à une anomalie de développement de la glande thyroïde ou à un trouble de l’hormonosynthèse thyroïdienne. Cette insuffisance thyroïdienne avait jadis des conséquences très graves sur le développement de l’enfant, dues essentiellement à un traitement bien trop tardif du déficit hormonal. Le dépistage néonatal systématique, mis en place depuis plus de 40 ans en France, permet actuellement une prise en charge dès le début de la deuxième semaine après la naissance. Il a transformé le pronostic de l’affection tant sur le plan de la croissance que sur celui du développement intellectuel et de l’insertion socio-professionnelle, qui sont normaux. Une augmentation de l’incidence de la maladie a été rapportée ces dernières années. Elle concerne essentiellement les formes avec glande thyroïde en place. Il est nécessaire de réévaluer la fonction thyroïdienne de ces patients car ces hypothyroïdies peuvent être transitoires.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 528-534
Author(s):  
Guy Van Vliet ◽  
Scott D. Grosse

Le dépistage néonatal est un important programme de santé publique et un triomphe de la médecine préventive. Les analyses économiques démontrent que les bienfaits de ce dépistage l’emportent sur les coûts pour certaines maladies, mais pas nécessairement pour toutes. Cela est dû à la grande diversité des maladies dépistées, au fait que chacune d’entre elles, considérée individuellement, est rare, et à des différences d’efficacité des interventions. En outre, le rapport entre les bénéfices et les coûts du dépistage d’une maladie donnée peut varier d’un pays à l’autre, en particulier entre les pays à revenus élevés et les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Le fardeau d’une maladie peut être allégé, même en l’absence de dépistage néonatal, par une plus grande connaissance clinique et par des services cliniques efficients. Dans cet article, nous évaluons les arguments et les analyses économiques du dépistage de l’hypothyroïdie congénitale primaire, mis en place dans de nombreux pays depuis environ 40 ans, et celui de l’hyperplasie congénitale des surrénales due à une déficience en 21-hydroxylase. Le dépistage de cette dernière n’est pas encore universel, même dans les pays à revenus élevés, les décisions de sa mise en œuvre pouvant tenir compte de facteurs autres que des considérations économiques.


2021 ◽  
Vol 37 (5) ◽  
pp. 491-499
Author(s):  
Anne Munck ◽  
David Cheillan ◽  
Marie-Pierre Audrezet ◽  
David Guenet ◽  
Frédéric Huet

Le dépistage néonatal (DNN) de la mucoviscidose a permis une prise en charge multidisciplinaire très précoce des nourrissons et a amélioré le pronostic de cette maladie. Il a connu, en une vingtaine d’années, un développement international spectaculaire. Les performances du DNN national français, réalisé depuis 2002, répondent aux exigences des standards européens en termes de valeur prédictive positive et de sensibilité. Nous pouvons noter, en particulier, un nombre très faible de cas en attente de conclusion, un pourcentage très élevé de tests de la sueur réalisés et d’identification des mutations du gène cystic fibrosis transmembrane conductance regulator (CFTR), un ratio important de cas de mucoviscidose par rapport aux cas de diagnostics non conclus, ainsi qu’une stratégie efficace pour repérer les faux-négatifs. Une nouvelle organisation du DNN français a été mise en place. Il est donc capital de maintenir l’efficacité du processus ainsi mis en place, du nouveau-né en maternité jusqu’au diagnostic dans des centres de ressources et de compétences de la mucoviscidose, avec le recueil exhaustif des données et leur validation.


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