La qualité de l'eau et son incidence sur la biodiversité : l'exemple de la retenue de Petit Saut (Guyane française)

Author(s):  
Véronique Horeau ◽  
Sandrine Richard ◽  
Philippe Cerdan
1993 ◽  
Vol 79 (1) ◽  
pp. 210-224
Author(s):  
Sylvie Jérémie ◽  
Philippe Nowacki-Breczewski ◽  
Olivier Puaux ◽  
Stéphane Vacher ◽  
Héléna Hostein
Keyword(s):  

2005 ◽  
Vol 18 ◽  
pp. 109-126
Author(s):  
V. Horeau ◽  
S. Richard ◽  
R. Vigouroux ◽  
L. Guillemet ◽  
P. Cerdan

Le bassin versant du fleuve Sinnamary est situé en Guyane française, au nord du continent sud américain, en zone néo-tropicale. Il s'étend entre 4 et 5°de latitude Nord et entre 52°50' et 53°30' de longitude Ouest. En 1994, la mise en eau du barrage hydroélectrique construit sur le site de Petit Saut occasionne l'ennoiement de 365 km2 de forêt primaire. Le remplissage s'effectue en 18 mois, et la demande en oxygène dissous nécessaire à la dégradation de la matière organique est telle qu'en quelques jours la masse d'eau se stratifie en un épilimnion oxygéné et un hypolimnion anoxique. Représentant quelques centimètres en 1994, l'épilimnion s'épaissit progressivement jusqu'en 1998. Depuis, cette progression s'est nettement ralentie et l'épilimnion oscille autour d'une valeur moyenne de 5 à 6 mètres. Il abrite la plus grande partie du zooplancton pélagique. L'hypolimnion est anoxique et riche en éléments réduits. Le zooplancton s'est rapidement installé avec des rotifères, des cladocères et des copépodes. Des ostracodes et des Chaoboridae y sont désormais associés. La retenue présente une zonation longitudinale, de la tête de la retenue vers la queue, aussi bien en termes de densités que de composition des peuplements. De même, il existe une zonation transversale, notamment marquée par un gradient croissant de la conductivité de l'axe vers les berges. Ces ressources endogènes ainsi que des apports complémentaires (végétaux, invertébrés terrestres, détritus…) sont utilisées par la faune ichtyque qui a su s'adapter au changement du milieu. Le temps de rétention des eaux qui fluctue saisonnièrement en fonction des pluies semble être le facteur prépondérant de variabilité pour la qualité physico-chimique des eaux et les communautés biologiques.


2005 ◽  
Vol 18 ◽  
pp. 127-141 ◽  
Author(s):  
S. Richard ◽  
A. Grégoire ◽  
P. Gosse
Keyword(s):  

Quelques mois après le début de la mise en eau du barrage de Petit Saut, la mise en service normale de l'usine conduisait à une désoxygénation de l'eau du tronçon de rivière aval, le rendant incompatible avec la vie aquatique. La solution retenue a été la construction d'un seuil, afin d'apporter de l'oxygène et d'éliminer les gaz réducteurs produits au fond de la retenue, notamment le méthane, consommateur potentiel d'oxygène dissous. Un seuil métallique à deux lames déversantes successives a été construit ; sa configuration prend en compte les principaux critères physiques jouant un rôle significatif sur l'oxygénation de l'eau (hauteur de chute, épaisseur de la lame déversante, le dimensionnement du bassin de réception des chutes, la présence de dispositifs favorisant l'éclatement de la lame d'eau). Placé dans le canal de fuite de l'usine, à une centaine de mètres à l'aval du barrage principal, il est à l'abri des crues et ne crée pas d'obstacle supplémentaire en rivière. L'article chiffre l'effet d'aération de ce seuil pour les deux gaz O2 et CH4 dans deux configurations : celles consécutives à l'abaissement partiel de la chute amont réalisé en deux étapes. Après décembre 2001, pour le débit moyen turbiné (près de 200 m3 /s), l'efficacité d'aération du seuil a baissé de près de 10 % (gain de 80 % en oxygène dissous et élimination de 70 % et 75 % du méthane dissous). Après février 2003, pour un débit de 100 m3/s, 75 % du déficit amont en oxygène dissous est comblé et près de 70 % du méthane dissous éliminé.


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