Avant-propos : Eau, déchets, énergie : Contribution des infrastructures « assainissement-eau potable » à la production d'énergies renouvelables et de récupération

2020 ◽  
pp. 43-45
Author(s):  
C. ORJEBIN-YOUSFAOUI

L'eau et les déchets ont longtemps été des sujets absents de la scène politique et diplomatique du changement climatique. Il aura fallu attendre la COP 22 à Marrakech pour que le lien soit fait entre préservation de la ressource en eau et lutte et adaptation au changement climatique, ce qui aboutira à l’instauration d’une journée «eau et climat» à la COP 23 à Bonn. Pourtant si les services de l’eau et de l’assainissement peuvent être à l’origine d’émissions de GES - principalement au travers de leurs infrastructures ou biens immobilisés, ils s’avèrent également aussi de puissants leviers de réduction voire d’évitement d’émissions, notamment au travers de l’ensemble des productions d’énergie qu’ils permettent: méthanisation de boues, de déchets organiques, incinération avec récupération d’énergie...

2021 ◽  
pp. 27-40
Author(s):  
S. PIEL ◽  
B. DESMARTIS

"Le Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable de Vignoble-Grand Lieu gère l’usine de production d’eau potable de Basse-Goulaine (44). Elle dessert environ 500 000 habitants dans le sud-Loire. 11 puits à drains rayonnants de 25 m de profondeur sont exploités sur le champ captant afin d’alimenter l’usine. Ils captent l’eau de la nappe alluviale de la Loire et d’une nappe de socle. Une étude de 2 ans a été réalisée par Saur et ImaGeau afin d’améliorer la compréhension du fonctionnement hydraulique et de la dynamique de migration des différents polluants dans le champ captant en fonction de différents facteurs hydrologiques, climatologiques et techniques. L’objectif final est d’anticiper les impacts du changement climatique sur la ressource et les besoins en eau d’un territoire qui gagne un millier d’habitants par an. L’ensemble des résultats obtenus permettent de mettre en évidence les futurs risques de productivité, de ruptures d’alimentation, de pollution et d’envisager des solutions opérationnelles adaptées pour limiter les impacts quantitatifs et qualitatifs sur la ressource utilisée pour la production d’eau potable. Ainsi, une surveillance accrue de la sécheresse de la Loire et des hauteurs d’eau des puits est nécessaire ainsi que de l’état des pompes et du degré de colmatage des ouvrages. Afin de limiter les risques de chute de productivité et de rupture d’alimentation, l’entretien des ouvrages et des pompes est à maintenir, mais est insuffisant au long terme. La construction de puits supplémentaires est indispensable pour subvenir aux besoins en eau croissants du territoire. Enfin, la prédominance de l’impact de la Loire et le flux tendu en exploitation ne permettent pas de marge de manoeuvre pour le choix des puits d’exploitation en fonction de la période de l’année pour limiter les teneurs en métabolites ESA/OXA de l’eau brute de l’usine."


2021 ◽  
pp. 55-66
Author(s):  
E. PEQUIGNOT ◽  
J.-F. CLOSET ◽  
D. ALRIVIE ◽  
S. FAYON ◽  
V. HEIM

La connaissance du risque de rupture d’un réseau d’eau potable est un enjeu important pour un service d’eau dans le cadre de sa politique patrimoniale. Elle permet de prioriser le remplacement des canalisations identifiées à risque afin de réduire les conséquences des ruptures de canalisations (interruption du service d’alimentation en eau potable, perte en eau, impact sur le trafic routier). Constatant l’augmentation du nombre de casses sur les canalisations en fonte de son réseau en hiver, le Syndicat des eaux d’Île-de- France (Sedif) a souhaité analyser plus finement l’impact de la température de l’eau sur la dynamique des casses. Une analyse de survie spécifique montre un fort impact de la probabilité de survie des canalisations soumises à une température de l’eau très froide (0-6 °C) et froide (6-12 °C). Elle montre également un risque potentiellement plus élevé pour une cohorte spécifique de canalisations en fonte grise posées entre 1930 et 1940 lorsque ces canalisations sont soumises à des températures très hautes de l’eau (24-30 °C). Le changement climatique induit une réduction de la fréquence des vagues de froid favorable à la réduction du taux de casse sur le réseau. Du fait de leur importance, la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable doit cependant tenir compte des variations mensuelles du risque de casse dans l’année afin d’optimiser les coûts inhérents d’exploitation du réseau (surcharge des services d’intervention). Ainsi, l’identification des canalisations connaissant les plus fortes variations de taux de casse mensuel permet potentiellement leur prise en compte dans les plans de renouvellement via l’intégration d’un nouveau critère de sélection, différent du taux de casse prévisionnel habituellement utilisé.


2020 ◽  
pp. 37-44
Author(s):  
François Tilmant ◽  
Pierre Nicolle ◽  
François Bourgin ◽  
François Besson ◽  
Olivier Delaigue ◽  
...  

De nombreux usages de l'eau peuvent être fortement impactés par les pénuries d'eau (eau potable, irrigation, hydroéléctricité...). Il est donc nécessaire d'anticiper les périodes d'étiage afin d'améliorer la gestion de l'eau. Ceci est renforcé par la perspective d'étiages futurs plus sévères dans le contexte du changement climatique. Cinq institutions françaises ont développé un outil opérationnel de prévision des bas débits, PREMHYCE. Il est testé en temps réel sur une centaine de bassins versants de France métropolitaine depuis 2017. PREMHYCE comprend cinq modèles hydrologiques qui peuvent être calés sur des bassins versants jaugés et assimilent les dernières observations de débit. Les prévisions de débits sont émises jusqu'à un horizon de 90 jours selon l'approche Ensemble Streamflow Prediction (ESP) (données météorologiques historiques utilisées comme ensemble de scénarios d'entrée). Ces données météorologiques (précipitations, évapotranspiration et température) sont issues de la réanalyse SAFRAN journalière de Météo-France, sur la période 1958–2018. Les performances de l'outil sont analysées sur les étiages 2017–2018 pour 38 bassins versants sur lesquels les prévisions sont disponibles pour tous les modèles. Ces derniers ont montré des capacités d'anticipation de l'ordre de 40 jours en moyenne. La plupart des modèles présentent une précision satisfaisante pour prévoir les bas débits à courte échéance (j + 7).


Author(s):  
Gilles-Pascal Husson ◽  
Marylin Lecso ◽  
Franck Hui ◽  
Jean Lédion
Keyword(s):  

Futuribles ◽  
2011 ◽  
pp. 65-83 ◽  
Author(s):  
Anaïs Delbosc ◽  
Christian de Perthuis

Author(s):  
Robin Mainieri ◽  
Christophe Corona ◽  
Nicolas Eckert ◽  
Jérôme Lopez-Saez ◽  
Franck Bourrier

Depuis deux décennies, de nombreuses publications scientifiques ont mis en évidence les impacts du changement climatique sur la fréquence des chutes de pierres dans les parois englacées de haute altitude. À plus basse altitude, les inventaires rares et incomplets existants n’ont pas permis d’identifier un impact significatif de l’augmentation des températures. Dans ce travail, nous avons utilisé une approche dendrogéomorphologique, basée sur l’étude des perturbations dans les cernes de croissance des arbres, pour reconstituer l’activité passée des chutes de pierres sur deux versants forestiers des Préalpes françaises calcaires (massifs du Vercors et du Diois). Les incertitudes liées à la diminution du nombre d’arbres dans le temps ont été précisément quantifiées grâce à un inventaire forestier exhaustif et à une cartographie à haute résolution du peuplement forestier. En accord avec la littérature, la comparaison des reconstitutions dendrogéomorphologiques avec les réanalyses météorologiques SAFRAN montre que les précipitations estivales et les évènements pluvieux intenses sont les principaux facteurs qui conditionnent l’activité de l’aléa sur les deux sites. En revanche, aucun impact significatif des températures ou des cycles de gel–dégel n’a pu être détecté. À l’échelle décennale (60 dernières années), nous expliquons l’augmentation apparente de l’activité des chutes de pierres depuis 1959 dans le Vercors par la recolonisation forestière rapide de la parcelle étudiée au cours des dernières décennies et par une sur-représentation des jeunes arbres, plus sensibles aux impacts. Dans le massif du Diois, l’absence de tendance dans la reconstitution dendrogéomorphologique au cours des dernières décennies suggère que le réchauffement climatique n’a pas eu d’impact sur la fréquence de l’aléa à basse altitude. Cependant, le nombre réduit de sites et la robustesse limitée des analyses statistiques développées suggèrent que ces résultats doivent être interprétés avec prudence et devront nécessairement être répliqués dans le futur afin de conclure définitivement quant à l’absence de réponse au réchauffement de l’aléa rocheux dans les zones de basse altitude des préalpes calcaires.


Futuribles ◽  
2008 ◽  
pp. 5-16
Author(s):  
Geoffrey Delcroix ◽  
Peter Schwartz

2015 ◽  
pp. 71-75 ◽  
Author(s):  
Mohammed Moujahid ◽  
Laila Stour ◽  
Ali Agoumi

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