scholarly journals Concept traditionnel de la folie et difficultés thérapeutiques psychiatriques chez les Moosé du Kadiogo

2007 ◽  
Vol 23 (2) ◽  
pp. 197-211 ◽  
Author(s):  
Jean-Gabriel Ouango ◽  
Kapouné Karfo ◽  
Moussa Kere ◽  
Marcelline Ouedraogo ◽  
Gisèle Kabore ◽  
...  

RÉSUMÉ L'exercice de la psychiatrie en Afrique au Sud du Sahara se heurte à de nombreux problêmes d'acceptabilité des soins par les malades et leurs familles. Le rejet fréquent de la démarche thérapeutique des psychiatres s'explique peut-être par l'inadaptation de l'approche étiopathogénique. En effet, en Afrique Noire, les responsables des maladies diffèrent selon qu'on a été à l'école ou non. L'école occidentale apprend aux minorités qui ont la chance d'y aller ou de l'approcher que le corps humain peut être agressé par des bactéries, des virus, des mycoses ou autoagressé par des modifications de sa propre physiologie. L'éducation traditionnelle, quant à elle, fait du corps une entité mystérieuse susceptible d'être pénétrée ou mangée par les génies et les sorciers anthropophages, suivant un mécanisme mystico-religieux lié aux croyances et coutumes. Chez la majorité des Moosé du plateau moaga du Burkina Faso, ces agresseurs sont des génies ancestraux ou des génies de brousse, en particulier dans le domaine de la folie. L'explication de la souffrance psychologique par un conflit familial, social ou intrapsychique indépendant du monde invisible est à la limite délirante pour eux, provoquant ainsi leur résistance à la prise en charge psychiatrique complète de ces malades. Une analyse des causes probables de cette résistance nous a paru nécessaire. À l'aide d'interviews, elle nous a montré que l'institution psychiatrique est vécue par les Moosé du Kadiogo comme une étape dans l'itinéraire thérapeutique de leurs malades mentaux, étape au cours de laquelle leur demande de soins se réduit à la suppression du symptôme qui dérange. Pour eux, la suppression de la cause relève d'un savoir que ne possède pas le psychiatre, ce qui rend la relation thérapeutique frustrante de part et d'autre.

2006 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 99
Author(s):  
Denis Ouédraogo ◽  
Mulumba Kamuanga ◽  
Kimseyinga Savadogo ◽  
John McDermott ◽  
Tanja Woitag
Keyword(s):  

2015 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 243-264
Author(s):  
Salfo Lingani ◽  
Gabin Korbéogo
Keyword(s):  

La maladie pousse les femmes à rechercher, à tâtons, divers soins. Cette quête errante a son cortège d’événements inattendus. Désillusionnées, les femmes découvrent leur séropositivité chez le professionnel ou la professionnelle de soins biomédicaux à l’issue d’un long trajet thérapeutique. La vie « normale » change alors de cours chez les femmes déclarées séropositives qui entrent dans un dispositif de traitement biomédical complexe. Le soignant ou la soignante préconise aux femmes un accès à la prise en charge biomédicale et le repérage d’une ou de personnes à qui se confier pour atténuer les effets sociaux à travers des stratégies de communication sur la séropositivité avec le milieu conjugal et familial.


2011 ◽  
Vol 36 (2) ◽  
pp. 84-85
Author(s):  
A. Cornu-Thenard ◽  
J.-L. Gillet ◽  
N. Grimaldi ◽  
É. Cornu-Thenard
Keyword(s):  

2017 ◽  
Vol 34 ◽  
pp. A18
Author(s):  
G. Badoum ◽  
K. Boncoungou ◽  
A.R. Ouédraogo ◽  
E. Birba ◽  
G. Ouédraogo ◽  
...  

Author(s):  
Kisito Nagalo ◽  
Roger Badiel ◽  
Fla Kouéta ◽  
François Housséini Tall ◽  
Diarra Yé
Keyword(s):  

2020 ◽  
Vol 59 (3) ◽  
pp. 218-222
Author(s):  
Marc Grohens

Les attentats du 13 novembre 2015 en France sont une série de fusillades et d’attaques suicides terroristes islamiques (revendiqués par Daech) commis dans Paris et sa périphérie. Le plus meurtrier a eu lieu dans une salle de spectacle Le Bataclan. Un concert de musique réunissant près de 1 500 personnes dont des adolescents s’y déroulait. Au décours d’un cas clinique d’un jeune homme souffrant d’un PTSD nous revisiterons le dispositif de soins d’urgence médico-psychologique mis en place. L’évolution de la symptomatologie post-traumatique au fil du temps montrera l’intérêt de la prise en charge clinique en immédiat et au long cours. Les éléments psycho-pathologiques montreront la nécessité de poursuivre le déploiement d’un dispositif structuré et adapté aux particularités de soins des troubles post-traumatiques et de leur parfois lente évolution. Les différents traitements employés doivent rester en congruence avec les besoins et les demandes de tels patients dont la clinique évolue au fil du temps entre troubles dépressifs et addictifs. La qualité de la relation thérapeutique est un facteur clé du rétablissement.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S52-S53
Author(s):  
B. Lavigne ◽  
A. Lepetit ◽  
C. Dondé ◽  
B. Barbotin ◽  
M. Lardinois

L’internat est une période de stress chronique élevé pour les étudiants en médecine et des travaux récents révèlent une prévalence importante des trouble psychiatriques au cours de cette période [1,2]. L’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (AFFEP) a mené une enquête afin de faire un état des lieux sur la prise en charge des internes de psychiatrie en souffrance psychologique au cours de leur cursus. Trois groupes ont été interrogés : les référents AFFEP, qui représentent les internes de psychiatrie dans chaque subdivision, les coordinateurs locaux et interrégionaux du DES de psychiatrie et du DESC de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Entre 2013 et 2015, 86 internes ont présenté des difficultés psychologique soit environ 4 % des internes. Cela s’est principalement traduit par des difficultés ou un absentéisme en stage, la mise en arrêt de travail, et quelques rares cas de suicides ou tentatives de suicide ont été décrits. Les premières personnes à signaler les difficultés étaient majoritairement le médecin chef de service, l’interne lui-même ou son co-interne. Une fois les difficultés signalées, des mesures professionnelles étaient mises en place dans 35 % des cas, et 15 % des internes concernés bénéficiaient de soins. La médecine du travail était peu sollicitée, tandis que le coordinateur local, les co-internes, et l’association locale représentaient les principaux intervenants. Pour tous, ce sont les coordinateurs locaux qui sont jugés les intervenants les plus légitimes dans ces situations. Les dispositifs d’évaluation de la santé des internes, en particuliers les comités médicaux, étaient peu connus des référents même s’ils sont jugés utiles par les internes et les coordinateurs locaux. Du fait de la prévalence importante des internes concernés, de l’hétérogénéité et du manque de prises en charge , il semble crucial de proposer des recommandations consensuelles avec les enseignants universitaires, favorisant le parcours professionnel et l’accès aux soins pour ces internes.


2009 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 72-80
Author(s):  
Roger Zerbo ◽  
Koine M. Drabo ◽  
Abdramone Berthé ◽  
Jean-Bosco Ouedraogo ◽  
Jean Macq ◽  
...  
Keyword(s):  

2013 ◽  
Vol 61 ◽  
pp. S242
Author(s):  
M. Coulibaly ◽  
N. Meda ◽  
C. Yonaba ◽  
S. Blanche ◽  
P. Van De Perre ◽  
...  
Keyword(s):  

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