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Published By Edp Sciences

2118-4038, 0031-6032

2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 107-114
Author(s):  
Emmanuelle Caule

Dans le sillage des travaux de Sandor Ferenczi et d’André Green, la réflexion proposée se centre sur la relation entre trauma et négatif à l’adolescence. L’auteur souligne l’effet négativisant du trauma, qui empêche de configurer tout ou partie de l’expérience traumatique et de la faire advenir psychiquement comme telle. Ce « blanc » du trauma, irreprésentable, échappe à toute possibilité de sexualisation secondaire, en après-coup, par le courant pubertaire. De ce « blanc » résulte un autoclivage narcissique entre une partie « omnisciente » et anesthésiée affectivement, d’un côté, et une partie identifiée à l’agresseur, de l’autre. L’identification à l’agresseur, qui est corrélative du déni des éprouvés douloureux, fait le lit d’une relation impitoyable à soi-même et aux autres, antinomique du processus identificatoire, notamment de l’identification à la fonction parentale, et donc de l’avènement d’une double dimension subjective, générative et bienveillante, qui fonde la création d’une « vie nouvelle ». Un cas clinique illustre le propos.


2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 124-132
Author(s):  
Alix Bernard

À partir de l’œuvre de l’écrivain, William Styron, nous évoquons le traumatisme représenté par la perte d’un parent à l’adolescence et les différentes stratégies adoptées pour y faire face. Dans le récit autobiographique « Face aux ténèbres. Chronique d’une folie », écrit à l’âge de 65 ans, Styron rend compte de la dépression mélancolique qu’il vient de traverser. Cette chronique se termine par l’évocation de la mort de sa mère quand il avait treize ans, souvenir soudainement retrouvé après avoir écouté une mélodie de Brahms, qu’elle avait autrefois chanté. Styron introduit alors l’hypothèse d’un deuil gelé à la suite de cette perte, puis il évoque le désir de guérir qui accompagne cette reviviscence. Dans trois nouvelles publiées par la suite, « Un matin de Virginie – Trois histoires de jeunesse », Styron poursuit ce travail de mémoire et suit le fil associatif de ses souvenirs, reflétant ses expériences à l’âge de vingt, dix et treize ans. L’auteur donne des clés pour comprendre ce qui avait pu être source de souffrance, les défenses pour y échapper, les solutions successivement trouvées pour affronter – ou non – ce traumatisme : l’engagement dans l’armée, l’écriture, le recours à l’alcool. Ces nouvelles témoignent de la reprise tardive du travail de deuil suspendu à l’adolescence.


2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 172-185
Author(s):  
Graziella Gilormini ◽  
Véra Savvaki

Nous proposons dans cet article de réfléchir aux liens entre la drépanocytose, maladie génétique chronique à expression douloureuse forte, et les douleurs chroniques, qui définissent une douleur qui dure ou réapparaît, chez des patients adolescents. Nous confrontons nos deux expériences, hospitalière en médecine de l’adolescent pour l’une et en unité de double prise en charge somato-psychiatrique en soins-études pour l’autre, afin de questionner le vécu de ces sujets face à la douleur et la façon dont celle-ci s’immisce dans le processus de subjectivation propre à cet âge.


2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 186-190
Author(s):  
Jean-Pierre Klein

2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 133-143
Author(s):  
Jacques Dayan

L’avènement des neurosciences dans le champ de la santé mentale a bouleversé les équilibres entre psychologie et « sciences du cerveau ». De très nombreuses connaissances nouvelles ont été apportées sur le fonctionnement cérébral. En regard, à la psychanalyse de plus en plus en repli dans le monde universitaire, il est reproché son inconsistance scientifique. Le vocabulaire neurologique et en particulier la référence au cerveau sont devenus les supports obligés des considérations sur le psychisme. Paradoxalement, depuis la création de la Société pour la Neuroscience en 1969, les apports thérapeutiques des neurosciences dans le champ des troubles mentaux ont été marginaux. La psychiatrie comme pratique repose toujours sur la clinique, les psychotropes et les psychothérapies élaborés ou découverts indépendamment des neurosciences. Malgré l’enthousiasme des premières découvertes comme les modifications de la dynamique des neuromédiateurs dans la dépression ou la schizophrénie, aucune affection ni trouble mental n’a trouvé un modèle neurophysiologique consistant et étayé scientifiquement pour expliquer sa symptomatologie ou expliquer son développement. Cet article a pour objet un examen historique et épistémologique de cette extraordinaire discordance. Il décrit à partir des conceptions du trauma psychique l’évolution historique des thérapeutiques et des conceptions en psychiatrie jusqu’aujourd’hui. Partant de Thomas Kuhn décrivant les révolutions scientifiques nous nous interrogeons sur le caractère de croyance de l’adhésion au discours neuroscientifique contemporain et sur la factualité de ses annonces.


2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 115-123
Author(s):  
Didier Drieu ◽  
Miguel M. Terradas ◽  
Marjorie Roques ◽  
Teresa Rebelo

Cet article discute des origines des troubles des conduites et des vulnérabilités à l’adolescence en mettant en lien ceux-ci avec la prégnance de traumatismes relationnels précoces qui vont interférer dans la construction de la capacité de mentalisation et les processus d’appropriation subjective. À l’adolescence, ces traumas d’origine hétérogène sur un plan psychique, se retrouvent sous la forme de tendances traumatophiliques. Outre la nécessité de considérer l’adolescent dans ses niveaux de fonctionnements ou capacité de mentalisation, les auteurs soulignent l’importance d’un dispositif de soins qui prenne en compte les origines hétérogènes du trauma, c’est-à-dire les conflits internes chez l’adolescent mais aussi les violences intersubjectives, voire transubjectives liées à l’environnement.


2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 105-106
Author(s):  
Isabelle Secret-Bobolakis

2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 155-163
Author(s):  
Barbara Tourniaire

La douleur chronique de l’enfant est une expérience sensorielle et émotionnelle complexe intriquée avec des éléments individuels et familiaux, des événements de vie, la rencontre bien souvent d’un événement somatique et d’une histoire de vie. Les recommandations en tiennent compte, prônant le modèle biopsychosocial pour les consultations et centres de la douleur. Mais comment faire en pratique ? Comment organiser et dérouler la consultation, comment évoquer les éléments émotionnels tout en tenant compte des éléments cliniques et plus somatiques du dossier ? Comment proposer un projet de soin individualisé ? Cet article décrit l’expérience et le dispositif du Centre de la douleur de l’enfant d’un hôpital pédiatrique, l’art médical et la façon de croiser les regards en équipe médicale et psychologique sur les situations complexes. Il expose un modèle de fonctionnement d’équipe, de consultations fréquentes en binôme médecin-psychologue, reliant ainsi des domaines souvent distingués dans la médecine actuelle, mais qui doivent être remis en commun pour aborder les douleurs chroniques. Il évoque les projets de soins possibles et les articulations avec l’entourage professionnel et personnel de l’enfant douloureux.


2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 191-193
Author(s):  
Éric Ghozlan

2021 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 148-154
Author(s):  
Sophie Dugué ◽  
Barbara Tourniaire

Lorsque la douleur persiste ou se répète, elle impacte tous les domaines de vie de l’enfant ou de l’adolescent, entraînant des retentissements sur les capacités fonctionnelles et relationnelles de l’enfant que ce soit dans la vie familiale ou sociale. Elle s’accompagne souvent de troubles du sommeil, de troubles anxieux, dépressifs ou de manifestations psychopathologiques induites ou associées pouvant renforcer l’expérience douloureuse. Dans ces situations, mais aussi lorsque la douleur résiste aux traitements habituels, cela renforce le cercle vicieux de la douleur chronique. Alors une évaluation globale de la situation, selon le modèle biopsychosocial est indispensable, afin de proposer un projet thérapeutique personnalisé et adapté. Lorsque les impacts de cette douleur qui persiste, se répète ou résiste aux traitements, sont trop importants, l’enfant doit être adressé en consultation dans une Structure Douleur Chronique (SDC) pour bénéficier d’une prise en charge par une équipe multiprofessionnelle et multidisciplinaire qui sera en lien avec les professionnels de santé de proximité (médecin ou pédiatre traitant, psychologue, kinésithérapeute, médecine scolaire...). Après une synthèse des principales caractéristiques disponibles dans la littérature concernant les douleurs chroniques de l’enfant, nous verrons comment s’est développée depuis les années 1990 la prise en charge des douleurs chroniques de l’enfant en France et comment s’organise le parcours de soin à l’heure actuelle.


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