scholarly journals Violences conjugales dans l’espace familial : que fait-on des enfants ? Pratiques professionnelles au croisement des champs de la protection de l’enfance et des violences conjugales

2013 ◽  
pp. 120-137 ◽  
Author(s):  
Marie-Laure Déroff ◽  
Émilie Potin

En France, l’exposition des enfants aux violences conjugales est apparue récemment comme une préoccupation dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Cette prise en compte appelle une action coordonnée entre les champs des violences conjugales et de la protection de l’enfance. Une recherche menée auprès des acteurs concernés a permis de mieux saisir les pratiques et les représentations afférentes. L’article identifie différentes figures de l’enfant référant, d’une part, à la place qui lui est faite dans le traitement social des violences conjugales et, d’autre part, à la manière dont l’exposition aux violences conjugales est considérée dans le cadre de mesures le visant prioritairement. Ces figures sont l’enfant symptôme, l’enfant repère et l’enfant trait d’union. L’action des professionnels est également guidée par ce qu’ils identifient des risques encourus par l’enfant. Si les risques identifiés sont largement associés à la séparation des parents, ils sont perçus comme accentués par le contexte d’exposition aux violences conjugales.

Author(s):  
Annie Lambert

Cet article est un exercice réflexif sur la combinaison de la réflexivité et de la délibération éthique comme choix épistémologiques et méthodologiques dans le cadre d’une recherche qualitative avec des professionnels en exercice dans le domaine de la protection de l’enfance. Il a pour but de présenter et d’analyser les rouages de cette expérience de recherche. L’appréhension d’une pratique complexe ainsi que les choix épistémologiques et méthodologiques sont d’abord présentés puis les principaux constats de la démarche sont mis en lumière, ce qui permet de voir que les résultats sont profitables tant pour l’amélioration des pratiques professionnelles de protection de l’enfance que pour les réflexions autour de la recherche universitaire appliquée.


2020 ◽  
Vol 59 (4) ◽  
pp. 360-368
Author(s):  
Éric Ghozlan

La pandémie mondiale du coronavirus est une crise sanitaire et sociétale majeure qui nous confronte tous, sans distinction et de façon globale, à la maladie, à la crainte de la mort et interroge l’ensemble des pratiques professionnelles. Des signifiants, donnant une interprétation confuse de la réalité se sont imposés avec fulgurance sur la scène sociétale : « confinement », « distanciation sociale », « gestes barrières », « masques », « gels hydro-alcooliques », imposant de nouvelles règles sociales comme impératives. Des injonctions sanitaires bouleversent nos habitudes et nos repères les plus fondamentaux dans une temporalité hésitante et indéfinie. Des incertitudes contradictoires ont été assénées par des experts à longueur de journée, dans l’immédiateté des chaines d’information continue, provoquant au mieux une anxiété diffuse parmi la population. Des pratiques professionnelles ont émergé, avec l’apparition de techniques numériques qui se sont révélées indispensables à la continuité de l’enseignement, ou de soins psychologiques. Nous questionnons ici, les effets dans le champ de la protection de l’enfance de cette crise sanitaire sans précédent, mais aussi des décisions politiques face à la complexité de l’organisation de la protection de l’enfance faisant intervenir de multiples acteurs, effets qui nous sont apparus comme paradoxaux pendant la durée du premier confinement et dont il faudra ensuite analyser les effets d’après-coup dans les mois à venir.


Phronesis ◽  
2017 ◽  
Vol 6 (3) ◽  
pp. 5-13
Author(s):  
Stéphanie DEFAUX ◽  
Thérèse LEVENE

En protection de l’enfance, l’injonction à l’efficacité imposée par la nouvelle gestion publique s’est concrétisée en 2007 par la création d’une cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes. La question de l’implication et/ou de l’adhésion des parents à l’évaluation de la situation des mineurs en danger ou en risque de l’être recompose le paysage de la protection de l’enfance et interroge l’efficacité même de ce dispositif. Une étude empirique originale menée auprès de 175 travailleurs sociaux de cinq départements français met en évidence le bouleversement des pratiques professionnelles dans ce nouveau contexte.


2007 ◽  
Vol 46 (1) ◽  
pp. 11-17 ◽  
Author(s):  
Nicole Guédeney

Author(s):  
T. Pavlovsky ◽  
B. Tache ◽  
E. Casalino ◽  
D.A. Ghazali

Introduction : En traumatologie, la ceinture pelvienne stabilise le bassin en réduisant le volume pelvien, ce qui permet de tamponner l’hémorragie. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer le respect des indications théoriques de pose de ceinture pelvienne dans la prise en charge des traumatisés sévères en préhospitalier. Méthode : Une étude rétrospective, monocentrique, observationnelle a été réalisée en 2017–2018 afin d’évaluer les pratiques professionnelles en termes de respect des indications d’immobilisation et la fiabilité de l’évaluation clinique. Les critères d’inclusion étaient les interventions prenant en charge des patients pour accident de la route ou chute. L’analyse de la concordance entre pose de ceinture pelvienne et indication théorique a été réalisée avec un test du kappa de Cohen. L’intensité de la liaison entre cette évaluation et la confirmation d’une fracture par tomodensitométrie a été analysée par le coefficient Q de Yule. Résultats : Cent soixante-seize dossiers ont été analysés, dont 98 ont été inclus dans l’étude. La ceinture a été posée chez 26 % d’entre eux. Le coefficient d’agrément kappa de Cohen était de à 0,08, avec un pourcentage d’agrément de 57 %. L’intensité de la liaison entre l’évaluation clinique et la présence d’une fracture à la tomodensitométrie était très forte avec un coefficient de Q de Yule calculé à 0,92. Conclusion : Il n’y avait pas d’agrément entre l’indication théorique et la décision de poser la ceinture démontrant un recours insuffisant à la contention pelvienne lors de la prise en charge des patients traumatisés sévères en préhospitalier.


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