Depuis fin 2012, en application de l’instruction DGS/EA4/2012/366 du 18 octobre 2012, les premières campagnes de prélèvements, spécifiquement réalisées pour définir les antennes en polychlorure de vinyle (PVC) « à risques chlorure de vinyle monomère (CVM) » des réseaux ruraux des départements du nord-ouest de la France donnent bien souvent des résultats peu cohérents et difficiles à interpréter. Devant les difficultés pour identifier l’origine d’écarts considérables dans les résultats, souvent non reproductibles, obtenus lors de ces campagnes, la section territoriale Ouest – Bretagne, Pays de la Loire de l’Astee a réalisé une étude expérimentale sur deux antennes identifiées pour leur capacité à contaminer l’eau transportée par le CVM, dans des conditions hydrauliques connues et maîtrisées. Cette expérimentation a eu pour objectif de déterminer l’influence du temps de contact et de la température de l’eau sur la diffusion du CVM dans l’eau distribuée par une canalisation en PVC dans deux unités de
distribution spécifiques. Les résultats, cohérents entre les deux sites expérimentaux, nous ont permis d’établir une relation entre la teneur en CVM dans l’eau, le temps de contact (tc), la température (θ), la concentration résiduelle (Cm) en CVM dans le matériau de la canalisation et son diamètre intérieur (d). La concentration en CVM dans l’eau est sensiblement proportionnelle au temps de contact pour une température donnée et elle double en passant de 10 à 19 °C. Ce modèle peut également être utilisé pour faire une estimation de l’exportation annuelle en CVM dans l’eau. Après 40 ans de service, elle reste inférieure au millième de la quantité résiduelle emprisonnée dans la masse du matériau de la canalisation.