La question de l’influence de l’obésité sur la contraception peut être envisagée sous plusieurs angles : comme facteur de risque d’échec d’une contraception hormonale ; comme facteur de risque cardio-vasculaire, pouvant majorer ce risque lors de l’association à une contraception hormonale. Les modifications métaboliques observées au cours de l’obésité et la masse corporelle plus importante des femmes présentant une obésité peuvent en effet être à l’origine d’une réduction de l’efficacité de la contraception hormonale. Néanmoins, les données, mêmes peu nombreuses, laissent penser que l’efficacité de la plupart des méthodes de contraception n’est a priori pas diminuée chez ces femmes. La chirurgie bariatrique, utilisée pour remédier à l’obésité, constitue une situation complexe, qui impose une contraception dans la première année post-opératoire afin d’éviter toute grossesse. Si la technique chirurgicale induit une malabsorption (comme le bypass), toute contraception administrée par voie orale verra son efficacité fortement diminuée et sera donc déconseillée en raison d’un haut risque d’échec.