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Published By Brock University Library

1925-0614

2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 35-51
Author(s):  
Corrie Scott

Trop souvent, les appareils critiques qui guident des chercheur.e.s dans leurs lectures de littératures autochtones ont été principalement développés par des érudits blancs qui se positionnent en tant que spécialistes ou experts. Dans ce sens, la blanchité n’est pas simplement réductible à des personnes blanches; il s’agit d’un système hégémonique et suprémaciste qui confère une dominance aux Blanc.he.s. De plus, la blanchité normalisée et institutionnalisée est rarement reconnue par les personnes blanches, mais pour survivre à la violence de la suprématie blanche, les personnes racisées et autochtones ont souvent développé une connaissance remarquable de toute une variété de comportements, de systèmes, d’histoires, de pratiques culturelles blancs qu’ils et elles décrivent depuis longtemps, en détail, et souvent de façon critique. Dans cet article, je me penche sur plusieurs écrits dans lesquels des écrivains autochtones voient et nomment la blanchité de manière explicite. En mettant les savoirs et les théories diverses et autochtones au premier plan, mon objectif est non seulement de dévoiler un centre blanc non marqué pour le dénaturaliser, mais aussi, pour voir autrement. Et en situant la littérature québécoise et son analyse dans une perspective wendate, ou bien, depuis un point de vue innue, dans cette article, la blanchité devient un objet d’étude. Quelles sont les stratégies adoptées par les écrivain.e.s pour démasquer la blanchité, ses mensonges et ses ruses? Lorsqu’un.e écrivain.e autochtone fait vivre un personnage qui s’oriente vers, ou se détourne de, la blanchité, quels sont les contraintes ? Pour répondre à ces questions, j’examinerai la curiosité, la compassion et la colère qui informent des réflexions littéraires autochtones sur la blanchité.


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 102-123
Author(s):  
Elise Couture-Grondin ◽  
Isabella Huberman
Keyword(s):  

Cet abécédaire aborde la collaboration comme une pratique permettant l’élaboration des discours anticoloniaux en circulation aujourd’hui. Nous étudions trois modes de collaboration : un recueil de correspondance entre écrivain·e·s autochtones et québécois·e·s, Aimititau ! Parlons-nous ! (2008), une anthologie de nouvelles inédites écrites par des auteur·rice·s autochtones, Amun (2016), et notre collaboration critique comme chercheuses colonisatrices blanches engagées dans la corésistance en études littéraires autochtones, une position que nous travaillons à définir dans ce qui suit. Nous théorisons la collaboration qui a mené à l’écriture de cet article comme une méthodologie de recherche, à travers la matérialité de notre pratique d’écriture à deux et de nos perspectives critiques qui se développent en relation aux textes théoriques et littéraires autochtones. Nous constatons que toute collaboration repose sur des relations, établies ou à faire. Nous cherchons à voir comment ces relations se situent dans le contexte où le colonialisme de peuplement se perpétue à travers différents rapports de force, exprimés dans la littérature et dans les interactions en recherche. Nous avançons aussi qu’on ne peut pas penser la collaboration sans aborder la positionnalité. Comment les personnes en relation se positionnent-elles face à l’héritage du colonialisme ? La positionnalité est une affirmation de la façon dont on s’inscrit dans notre contexte sociohistorique, dont on est marqué comme sujet par nos choix théoriques et politiques et dont on se place dans notre histoire personnelle. Nous proposons le concept de « positionnalité partagée » pour réfléchir à la prise de position qui se fait toujours en rapport à d’autres : notamment entre personnes autochtones, entre blanc·he·s et entre individus autochtones et non autochtones.


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 140-150
Author(s):  
Fatma Zohra Bellal
Keyword(s):  

Dans la présente étude, nous tentons de mettre en lumière les thèmes et procédés littéraires mis en œuvre par l’auteure afin de raconter l’exil juif et d’ancrer la destinée de cette communauté dans une dimension spirituelle. Dans L’angoisse d’Abraham, troisième volet de la trilogie linguistique de Rosie Pinhas-Delpeuch, l’auteure prête sa voix à une narratrice qui relate le récit de ses exils en comparant son destin à celui d’Abraham considéré comme le fondateur de la cohorte d’étrangers sur terre. Cette nuance spirituelle, articulée d’emblée par le jeu intertextuel, se traduit dans le récit à travers deux composantes : la mémoire et la langue hébraïque. Dans la progression de ce travail, nous avons donc trouvé opportun d’élucider la portée spirituelle de l’exil dans le texte à la lumière d’une lecture analytique de L’angoisse d’Abraham.


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 274-278
Author(s):  
Roger Harvey

Art en domaine occitan.


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 304-305
Author(s):  
Soundouss El Kettani
Keyword(s):  

Compte rendu de : Isabelle Boisclair, Pierre Luc Landry et Guillaume Poirier Girard. QuébecQueer. Le queer dans les productions littéraires, artistiques et médiatiques québécoises


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 306-307
Author(s):  
Jean Mérin
Keyword(s):  

Compte rendu de : Laguerre, Djennie. Manman la mer, suivi de Rendez-vous lakay


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 310
Author(s):  
Pauline Brise
Keyword(s):  

Compte rendu de : Morin, Marie-Thé. Errances


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 20-34
Author(s):  
Louis-Karl Picard-Sioui ◽  
Joëlle Papillon

Dans cet entretien, Louis-Karl Picard-Sioui revient sur la genèse et la mission de l’organisme culturel Kwahiatonhk!, responsable du Salon du livre des Premières Nations ainsi que d’un site web regroupant des ressources sur la littérature autochtone francophone. Il aborde les questions de l’institutionnalisation de la littérature autochtone du Québec de même que l’éthique des relations à développer entre chercheur.e.s et écrivain.e.s en vue de favoriser l’essor de la littérature des Premières Nations.


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 261-273
Author(s):  
Hasheem Hakeem

Cet article présente une synthèse des résultats d’une recherche qui a analysé les perceptions d’élèves du secondaire au sujet de la diversité sexuelle et de genre. L’étude de cas qualitative a été menée auprès de 24 participant.e.s (âgé.e.s de 17 à 18 ans) provenant d’une école secondaire du Grand Vancouver. L’analyse de leurs discours a révélé que leurs perceptions avaient tendance à réaffirmer des visions du monde hétéronormatives et cisgenres, à normaliser la diversité sexuelle et de genre, et à minimiser l’impact des idéologies homophobes et transphobes en tant que formes de discrimination systémique. Les participants garçons étaient également plus susceptibles de défendre des conceptions binaires et biologiques du genre, et de rejeter l’identité trans, suggérant un lien entre la performance sociale de la transphobie et la construction de la masculinité cishétéronormative. À partir de ces résultats, une série de huit axiomes sont présentés dans le but d’orienter le développement d’une pratique pédagogique queer et de contribuer ainsi à la création de salles de classe véritablement équitables, inclusives et critiques.


2021 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 2-19
Author(s):  
Isabella Huberman ◽  
Joëlle Papillon ◽  
Isabelle St-Amand

Dans cette introduction sous forme de conversation, les coéditrices du dossier « Savoirs littéraires et arts narratifs autochtones » reviennent sur leurs parcours individuels avant d’aborder des questions qu’elles considèrent cruciales tel que le rôle des institutions et communautés littéraires dans le développement du champ des études autochtones, de même que celui des chercheur.e.s et des universités. Elles réfléchissent notamment à l’importance du positionnement et des relations de décentrements et de recentrements qui surgissent lorsque des chercheur.e.s non autochtones se penchent sur l’œuvre d’auteur.e.s des Premières Nations, que leur visée soit critique ou pédagogique.


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