La découverte par Waldeyer (1870) des cellules sexuelles ou ‘Ureier’ dans l'épithélium germinatif péritonéal d'embryons de poulet de 3 et 4 jours, ouvrit la voie à toute une série de travaux sur l'origine et la filiation des cellules germinales chez les Vertébrés.
Goette (1875) chez le crapaud, puis Rubaschkin (1908, 1912), Fuss (1911, 1912), Vanneman (1917) et Politzer (1928, 1930) chez les Mammifères, ont estimé les premiers que les gonocytes primordiaux doivent être considérés comme la souche unique de toutes les cellules sexuelles de l'individu, affirmé leur origine extra-embryonnaire et leur pouvoir migratoire.
Les travaux de Vanneman (1917) sur le tatou, et ceux plus récents effectués par Witschi (1948) sur le foetus humain, par Everett (1943), Chiquoine (1954) et Mintz (1957, 1960) sur la souris, et par Beaumont & Mandl (1963) sur le rat, montrent que, chez ces espèces, les cellules germinales primordiales sont observables à des stades plus ou moins précoces du développement embryonnaire; ces cellules, situées d'abord dans l'endoderme de la vésicule ombilicale et dans le mésoderme, au niveau de l'évagination allantoïdienne, migrent ensuite le long de l'intestin par l'intermédiaire du mésentère dorsal, pour aboutir enfin dans les crêtes génitales.