Santé Mentale en Afrique de l’Ouest : présentation d’un partenariat avec une ONG Béninoise

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 85-85
Author(s):  
W. Alarcon ◽  
V. Bergot ◽  
L. Surig ◽  
S. Simon ◽  
E. Jacques ◽  
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L’Association Santé Mentale en Afrique de l’Ouest est née d’une collaboration avec l’ONG Béninoise « Saint-Camille ». Cette association fondée par Grégoire Ahongbonon œuvre depuis près de 30 ans, en Côte d’Ivoire et au Bénin pour soustraire les malades psychiatriques au sort qui leur est le plus souvent réservé en l’absence de soins : l’errance pathologique dans les métropoles du continent et l’enchaînement physique à des arbres ou des murs à l’écart des villages dans les campagnes. La maladie mentale reste en effet un sujet tabou dans ces sociétés marquées par des croyances séculaires autour de la sorcellerie et de l’envoûtement. L’action de l’ONG Saint-Camille s’inscrit aussi dans un contexte de pénurie de structures soignantes (un seul hôpital psychiatrique au Bénin par exemple). On peut ainsi regretter la quasi-absence de politiques de développement de réseaux de soins psychiatriques en Afrique de l’Ouest, tant du point de vu des gouvernements que des grandes ONG médicales internationales, pour qui la psychiatrie n’est pas une priorité. Aujourd’hui ce sont plus de 20 000 malades qui ont été accueillis dans les 8 centres de soins d’ONG St-Camille en Côte d’Ivoire et au Bénin, et qui ont pu être réinsérés dans leurs familles, au prix d’une lutte incessante contre les représentations de la maladie mentale encore en cours dans cette partie du monde. L’association Santé Mentale en Afrique de l’Ouest, organisée autour de soignants du centre hospitalier Le Mas Careiron à Uzès (30) est engagée dans un partenariat avec l’ONG Saint-Camille et développe les actions suivantes :– soutien financier envers ses partenaires africains pour l’achat de médicaments psychotropes ;– aide à la formation en santé mentale ;– organisation de missions de bénévolat en santé mentale en Afrique de l’Ouest ;– organisation de rencontres et débats autour du thème de la santé mentale en Afrique.

2016 ◽  
Vol 98 (0) ◽  
pp. 9344
Author(s):  
Ida Attoubé Monney ◽  
Issa Nahoua Ouattara ◽  
Raphaël N’doua Etilé ◽  
Maryse N’guessan Aka ◽  
Mamadou Bamba ◽  
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2014 ◽  
Vol 7 (6) ◽  
pp. 2248
Author(s):  
M Tanoh Kamelan ◽  
S Berte ◽  
G Konan N'Zi ◽  
M Bamba ◽  
G Goore Bi ◽  
...  

2008 ◽  
Vol 39 (2) ◽  
pp. 39-59 ◽  
Author(s):  
Marie-Nathalie Leblanc ◽  
Muriel Gomez-Perez

Résumé La question des jeunes est un élément essentiel pour comprendre les dynamiques de l’espace public38 et les pratiques citoyennes qui émergent dans l’Afrique d’aujourd’hui. Leur importance tient non seulement à leur poids démographique imposant, mais aussi à leur transformation, souvent dramatique, en tant qu’acteurs sociaux dans l’espace public africain au cours des années 1990. Cette transformation encourage la création de nouvelles formes de légitimité et de nouveaux espaces d’expression individuelle ou collective, et correspond à une mutation radicale de l’idée de citoyenneté, qui fait appel à de nouvelles ressources et qui remodèle les dynamiques nationales d’inclusion et d’exclusion. Ainsi, la constitution de nouveaux espaces d’expression encourage une conception moins restrictive de la participation citoyenne dans la mesure où les jeunes veulent faire entendre leur opinion et participer ouvertement aux divers débats de société. En lien avec les concepts de « citoyenneté culturelle » et de « contre-nation », nous nous proposons dans cet article d’examiner le rôle des jeunes dans le contexte de réaffirmation de l’identité islamique qui a marqué l’Afrique de l’Ouest francophone à partir des années 1980 et plus encore dans les années 1990, particulièrement dans les grands centres urbains du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Nous nous penchons plus spécifiquement sur la question du rapport entre jeunes (comme catégorie sociale), religion et espace public.


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