Il s’agit du contraste entre la Négritude, qui repose sur la certitude que le continent africain et ses habitants ont un apport positif qui doit contribuer à l’universel des cultures humaines. Il s’agit d’une main tendue sans complexe. Tandis que le colorisme, introduit par Alice Walker, et le noirisme, ont rapidement été dévoyés en une pratique du ressentiment en Haïti, causant les noirs de peau foncée de devenir la terreur de leurs compatriotes « mulâtres ». Sous l’impulsion des « trois D », dont Duvalier, le noirisme est devenu la politique des « tontons macoutes » assoiffés de pouvoir et de reconnaissance sociale, par les bourgeois mulâtres qu’ils persécutaient, selon des relents d’envie, de jalousie, de ressentiment meurtrier et de désir sexuel qui en fin de compte jouent avec le racisme, et gardent la hiérarchie des pigments intacte et opérationnelle, comme dans une famille aux relations d’amour malsaines et mortifères.