Vers une psychanalyse du paysage
Ce travail propose de suivre la trace de ce qui ne fut pas une thématique freudienne : le paysage mais en « pistant » les lieux de ses diverses apparitions dans le rêve, l’inquiétante étrangeté et la représentation de la technique analytique. Il y a ensuite à penser les liens qui unissent les notions d’espace, d’environnement, de limites jusqu’à la question du visage au-devant de son paysage. Une idée défendue dans cet article est que le symptôme comme espace psychique se définit par « son » paysage, dans un rapport à ce qui permettra son ouverture et sa fermeture, sa consistance ou sa déconstruction. Il s’agirait d’approfondir la notion de « paysage-symptôme » aussi bien du côté du rêve que du dessin de l’enfant, le travail du trait et de la trace comme les formes du mouvement qui produisent le paysage du sujet. Il s’agit de penser ce que nous pouvons appeler une image inconsciente du paysage. Notre recherche rend possible une approche renouvelée de l’étude de l’appareil psychique comme « étendu ». Avec les dessins d’enfants, nous pouvons regarder vers la genèse des formes comme production d’un paysage intérieur mis au dehors.