scholarly journals Epidémiologie de la trypanosomose animale africaine chez les bovins dans le département du Korhogo (Côte d’Ivoire)

Author(s):  
Ohoukou Marcel Boka ◽  
Essehin Enock Jocelin Boka ◽  
Grégoire Yapi Yapi ◽  
Seïdinan Ibrahima Traoré ◽  
Koffi Eric Kouamé

Une étude transversale a été menée dans le département du Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire, dans la zone agropastorale de Katégué, afin de mieux connaître l’épidémiologie de la trypanosomose animale africaine (TAA) chez les bovins. L’étude a associé une enquête entomologique et une enquête parasitologique et s’est déroulée en saison des pluies, de juillet à octobre 2015. Les prospections entomologiques ont été réalisées à l’aide de pièges Vavoua posés dans 30 sites aux biotopes divers. Pour l’enquête parasitologique, 407 bovins ont été prélevés sur la base d’un échantillonnage aléatoire stratifié sans distinction de race, de sexe et d’âge. Les résultats ont montré la présence d’un vecteur majeur de la TAA, la mouche tsé-tsé Glossina palpalis gambiensis, avec une densité apparente globale de 0,9 ± 3,0 glossines par piège par jour. Une seule espèce de trypanosome a été identifiée, Trypanosoma vivax, avec des prévalences relativement faibles aussi bien chez les glossines (11 ± 5 %) que chez les bovins (6 ± 2 %). Compte tenu de la gravité de la TAA chez les bovins, il s’avère nécessaire de sensibiliser les éleveurs du Korhogo, qui représente la principale zone d’élevage de bovins en Côte d’Ivoire, à la lutte contre les vecteurs de la TAA et à l’utilisation rationnelle des trypanocides.

Author(s):  
Vincent Djohan ◽  
Dramane Kaba ◽  
Jean-Baptiste Rayaissé ◽  
Ernest Salou ◽  
Bamoro Coulibaly ◽  
...  

Afin d’étudier la diversité spatio-temporelle des glossines vectrices de trypanosomoses en Côte d’Ivoire, des enquêtes ont été réalisées sur le fleuve Comoé dans trois sites localisés dans des zones écoclimatiques différentes : au nord, au centre et au sud. Elles ont eu lieu en saisons sèche et pluvieuse. Pour chaque site et saison, les glossines ont été capturées pendant cinq jours consécutifs à l’aide de pièges biconiques disposés suivant des transects perpendiculaires au fleuve Comoé. A Kafolo, en savane, trois espèces et sous-espèces ont été capturées indépendamment de la saison : Glossina palpalis gambiensis, G. tachinoides et G. medicorum. A Aboisso-Comoé et à Groumania, respectivement en zone de forêt et de transition forêt-savane, seule G. palpalis palpalis a été capturée. La densité apparente par piège, toutes espèces confondues, a été plus importante à Kafolo qu’à Groumania et à Aboisso-Comoé. Elle a été de 9,48 glossines (gl)/piège/jour (écart-type [ET] = 26,30) à Kafolo, de 0,79 gl/piège/ jour (ET = 2,65) à Groumania et de 0,18 gl/piège/jour (ET = 0,58) à Aboisso-Comoé en saison sèche. En saison pluvieuse, elle a été de 3,64 gl/piège/jour (ET = 9,76) à Kafolo et de 1,42 gl/piège/jour (ET = 2,35) à Groumania. Ces résultats montrent que la diversité des espèces de glossines le long du fleuve Comoé est fonction de la conservation du biotope, ainsi que l’illustre la disparition progressive de certaines espèces comme G. morsitans submorsitans qui n’a pas été capturée au cours de cette étude. Nous confirmons également que seul le vecteur majeur de la trypanosomiase humaine africaine, G. palpalis s.l., est capable de s’adapter à l’homme.


1997 ◽  
Vol 50 (2) ◽  
pp. 126-132
Author(s):  
A. Djiteye ◽  
S.K. Moloo ◽  
K. Foua Bi ◽  
M. Touré ◽  
S. Boiré ◽  
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L'aire de répartition des glossines au Mali couvre environ 200 000 km2 au sud du parallèle 14 30' N et à l'ouest du méridien 4 30' O. Quatre espèces ont été signalées : deux riveraines (Glossina palpalis gambiensis et G. tachinoides) et deux de savane (G. morsitans submorsitans et G. longipalpis). G. morsitans submorsitans était répartie de manière plus ou moins continue le long des frontières avec la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal jusqu'à la limite nord du parc national de la Boucle du Baoulé. A l'est de Bamako, la densité des populations était faible, apparemment discontinue dans les zones forestières. G. palpalis gambiensis était localisée le long de la rivière Bani, du fleuve Niger et de ses affluents, et des affluents du fleuve Sénégal (Baoulé, Bafing et Bagoé). G. tachinoides était répandue le long de la plupart des rivières et des grands cours d'eau de la partie sud-est du pays. Les prospections récentes n'ont pas revélé la présence de G. longipalpis au Mali. Après plusieurs années de sécheresse et/ou un défrichement intensif, une diminution relativement importante de l'aire de répartition des glossines dans le pays a été constatée.


2021 ◽  
Vol 15 (6) ◽  
pp. e0009404
Author(s):  
Dramane Kaba ◽  
Vincent Djohan ◽  
Djakaridja Berté ◽  
Bi Tra Dieudonné TA ◽  
Richard Selby ◽  
...  

Background Gambian human African trypanosomiasis (gHAT) is a neglected tropical disease caused by Trypanosoma brucei gambiense transmitted by tsetse flies (Glossina). In Côte d’Ivoire, Bonon is the most important focus of gHAT, with 325 cases diagnosed from 2000 to 2015 and efforts against gHAT have relied largely on mass screening and treatment of human cases. We assessed whether the addition of tsetse control by deploying Tiny Targets offers benefit to sole reliance on the screen-and-treat strategy. Methodology and principal findings In 2015, we performed a census of the human population of the Bonon focus, followed by an exhaustive entomological survey at 278 sites. After a public sensitization campaign, ~2000 Tiny Targets were deployed across an area of 130 km2 in February of 2016, deployment was repeated annually in the same month of 2017 and 2018. The intervention’s impact on tsetse was evaluated using a network of 30 traps which were operated for 48 hours at three-month intervals from March 2016 to December 2018. A second comprehensive entomological survey was performed in December 2018 with traps deployed at 274 of the sites used in 2015. Sub-samples of tsetse were dissected and examined microscopically for presence of trypanosomes. The census recorded 26,697 inhabitants residing in 331 settlements. Prior to the deployment of targets, the mean catch of tsetse from the 30 monitoring traps was 12.75 tsetse/trap (5.047–32.203, 95%CI), i.e. 6.4 tsetse/trap/day. Following the deployment of Tiny Targets, mean catches ranged between 0.06 (0.016–0.260, 95%CI) and 0.55 (0.166–1.794, 95%CI) tsetse/trap, i.e. 0.03–0.28 tsetse/trap/day. During the final extensive survey performed in December 2018, 52 tsetse were caught compared to 1,909 in 2015, with 11.6% (5/43) and 23.1% (101/437) infected with Trypanosoma respectively. Conclusions The annual deployment of Tiny Targets in the gHAT focus of Bonon reduced the density of Glossina palpalis palpalis by >95%. Tiny Targets offer a powerful addition to current strategies towards eliminating gHAT from Côte d’Ivoire.


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