scholarly journals Effets respectifs de la génétique et du milieu sur la production et la composition du lait de vache. Etude en exploitations

2020 ◽  
Vol 6 (3) ◽  
pp. 213-223
Author(s):  
C. AGABRIEL ◽  
J.B. COULON ◽  
G. MARTY ◽  
B. BONAÏTI ◽  
P. BONIFACE

Soixante-trois exploitations laitières du Massif Central adhérentes au Contrôle Laitier et élevant des vaches Holstein ont fait l’objet d’une enquête détaillée concernant à la fois la structure de l’exploitation et du troupeau, la qualité des fourrages utilisés (y compris leur composition chimique), les pratiques alimentaires hivernales et estivales et les caractéristiques génétiques des animaux (index et effet troupeau pour le lait, le taux butyreux et le taux protéique). L’état corporel et le tour thoracique des animaux ont par ailleurs été mesurés. Ces données ont permis d’analyser conjointement les variations de la production et de la composition chimique du lait d’une exploitation à l’autre, et de préciser certains facteurs du milieu responsables de ces variations. La production moyenne par vache et par an a varié de 5040 à 8330 kg, le taux butyreux de 36,5 à 42,9 g/kg et le taux protéique de 28,1 à 32,4 g/kg. Ces écarts sont principalement liés aux facteurs du milieu. Les performances les plus faibles sont rencontrées dans les exploitations où les pratiques alimentaires sont les moins favorables : une alimentation énergétique insuffisante chez les génisses puis chez les vaches en production, se traduisant par un état corporel médiocre et un faible développement corporel des animaux est associée aux productions laitières et aux taux protéiques les plus faibles. L’absence de liaison significative entre les effets troupeau taux protéique et lait, qui conduit à observer les taux protéiques les plus élevés dans des exploitations où la production laitière est moyenne est discutée. En particulier, le rôle de la nature des aliments (valeur laitière de la ration), de l’état corporel des animaux et de leur état sanitaire est mis en évidence. Les variations du taux butyreux du lait sont d’abord liées à la nature de la ration de base (présence ou non d’ensilage de maïs).

1991 ◽  
Vol 4 (2) ◽  
pp. 141-149
Author(s):  
C. AGABRIEL ◽  
J.B. COULON ◽  
G. MARTY

Soixante deux exploitations laitières des Alpes du Nord ont fait l’objet d’une enquête détaillée concernant à la fois la structure de l’exploitation et du troupeau, la qualité des fourrages et les pratiques alimentaires hivernales et estivales. Ces données ont permis d’analyser les variations de la composition chimique du lait d’une exploitation à l’autre, et en particulier du rapport taux butyreux/taux protéique. Celui-ci a présenté des variations très importantes d’une exploitation à l’autre et d’un mois à l’autre. Selon les exploitations, ces variations sont dues surtout à celles du taux butyreux (cas le plus fréquent), ou plutôt à celles du taux protéique. Les différences de niveau de ce rapport d’une exploitation à l’autre sont difficiles à expliquer par les seules données disponibles : en particulier, compte tenu du type des vaches présentes (Abondance, Tarine et Montbéliarde), l’effet de la race ne semble pas prépondérant. Ce sont les exploitations qui maîtrisent le mieux l’alimentation hivernale et estivale des animaux (et qui présentent par ailleurs des effectifs importants et stables au cours de l’année) qui ont présenté les rapports les plus stables au cours de l’année.  


1993 ◽  
Vol 6 (5) ◽  
pp. 333-344 ◽  
Author(s):  
D. MACHEBOEUF ◽  
J.B. COULON ◽  
P. D’HOUR

Cent trente sept vaches laitières de race Pie-Noir (41), Montbéliarde (42) ou Tarentaise (54), en première ou deuxième lactation, ont reçu au cours de l’hiver deux niveaux d’alimentation énergétique (haut : H et bas : B), et ont été ensuite alimentées de manière identique au pâturage. Des mesures individuelles de la composition chimique du lait et de son aptitude à la coagulation ont été réalisées 3 fois pendant l’hiver et 2 fois au pâturage. Chez les Pie-Noir, les taux de caséines et de calcium et l’aptitude à la coagulation (temps de raffermissement et fermeté du gel) ont été inférieurs (P<0,01) à ceux mesurés chez les vaches Montbéliardes et Tarentaises. Ces écarts disparaissent pratiquement lorsque l’on tient compte de la répartition des différents variants de la caséine kappa et de la teneur en caséines du lait. Les laits de type kappa BB ont présenté une aptitude à la coagulation supérieure de 20 à 50% selon les paramètres à ceux de type AA. Dans les 3 races, le lait des animaux du lot H ont présenté des taux de caséines supérieurs de 1,4 g/l à ceux des lots B, ce qui a entraîné une amélioration significative du temps de raffermissement, de la fermeté du gel et du rendement fromager. La mise à l’herbe s’est accompagnée d’une augmentation de 0,02 unité du pH du lait et d’une amélioration de son aptitude à la coagulation. Ces modifications ne semblent pas pouvoir être totalement expliquées par l’augmentation parallèle du taux de caséines du lait. L’aptitude du lait à la coagulation, mesurée chez les mêmes animaux au cours de leur 2 premières lactations, semble supérieure en deuxième lactation.


1988 ◽  
Vol 1 (4) ◽  
pp. 253-263
Author(s):  
J.B. COULON ◽  
D. ROYBIN ◽  
E. CONGY ◽  
A. GARRET

41 exploitations laitières situées dans le Pays de Thônes (Haute-Savoie) ont fait l’objet d’une enquête détaillée concernant à la fois la structure de l’exploitation et du troupeau, les pratiques alimentaires et la fabrication du fromage. Ces données ont permis d’analyser les variations de la composition chimique du lait et de son temps de coagulation. Les écarts d’une exploitation à l’autre pour ces variables sont importants : respectivement 6,5 g ‰, 4 g ‰ et 11 minutes entre les étables extrêmes pour le taux butyreux, le taux protéique et le temps de coagulation. Les taux protéiques hivernaux faibles et les temps de coagulation hivernaux très variables d’un mois à l’autre sont associés à une maîtrise médiocre de l’alimentation. La période de vêlage des animaux explique en grande partie les différences de taux protéiques estivaux. L’analyse des données individuelles mensuelles des caractéristiques du lait de 814 vaches de ces exploitations a permis de mettre en évidence l’effet propre du stade de lactation et de la saison sur ces variables. En particulier, le temps de coagulation du lait est minimal en début de lactation (25 min) et maximal en sixième mois de lactation (32 min) ; il est d’autre part maximal en fin d’hiver et en milieu d’été.


1995 ◽  
Vol 8 (4) ◽  
pp. 251-258 ◽  
Author(s):  
C. AGABRIEL ◽  
G. BRUNSCHWIG ◽  
C. SIBRA ◽  
J.B. COULON ◽  
C. NAFIDI

Cent-quarante trois exploitations laitières dans 2 zones du Massif Central ont fait l’objet d’une enquête détaillée concernant à la fois la structure de l’exploitation et du troupeau, l’utilisation des surfaces, les pratiques alimentaires hivernales et estivales, les pratiques de traite et l’hygiène des animaux. Parallèlement des caractéristiques du lait (taux butyreux et protéique, numération cellulaire, flore totale et contamination butyrique) ont été relevées mensuellement pendant 14 mois. Ces données ont permis d’analyser la variabilité des caractéristiques du lait en fonction des caractéristiques des exploitations. En dehors de l’effet de la race des vaches laitières, ce sont des variables de maîtrise de l’alimentation qui permettent le mieux d’expliquer les variations de la composition chimique du lait (nature du fourrage et niveau des apports nutritifs). La qualité bactériologique du lait a pu être associée à la fois à la nature des fourrages hivernaux (contamination butyrique) et à l’hygiène de traite. Dans la plupart des exploitations, la numération cellulaire a été sensiblement plus élevée en été qu’en hiver. Peu d’exploitations présentent à la fois un taux protéique élevé et des caractéristiques hygiéniques du lait optimales. Dans les 2 zones, c’est au cours de l’hiver que l’on observe la plus grande variabilité de composition du lait, liée aux différences de conduite alimentaire hivernale. D’une manière générale, l’hygiène du lait reste peu maîtrisée dans un grand nombre de troupeaux, et, dans la majorité des exploitations de la zone Nord, l’alimentation hivernale semble insuffisante pour assurer l’expression d’un taux protéique élevé.


1991 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 219-228 ◽  
Author(s):  
J.B. COULON ◽  
Y. CHILLIARD ◽  
B. RÉMOND

A partir de données de la bibliographie, on a précisé l’effet de la saison et du stade physiologique (et en particulier de la fin de la gestation chez des animaux non taris) sur la composition chimique du lait et ses caractéristiques technologiques. A stade de lactation constant, les taux butyreux et protéique sont les plus faibles en été et les plus élevés en hiver, à l’inverse de la production laitière. Les écarts entre les mois extrêmes atteignent respectivement 3 g/kg, 2 g/kg et 2,5 kg/j. Les paramètres d’aptitude du lait à la coagulation varient pratiquement du simple au double au cours des 2 à 3 premiers mois de lactation : les temps de coagulation augmentent de 30 à 40 %, le temps de raffermissement double pratiquement et la fermeté du gel diminue de moitié. Des variations encore plus importantes ont été observées au cours des dernières semaines de gestation : les temps de coagulation et de raffermissement sont divisés par 4 entre la 5e et la dernière semaine avant le vêlage. Ces variations semblent dues en grande partie à celles du pH du lait. La lipolyse spontanée du lait dépend essentiellement du stade de gestation et du niveau de production. En absence de tarissement, elle est maximale 2 semaines avant le vêlage (40 fois son niveau normal), et redevient normale dès le premier jour de lactation. Des variations comparables de lipolyse sont induites par injection d’hormones sexuelles à des vaches vides.


2001 ◽  
Vol 14 (2) ◽  
pp. 119-128 ◽  
Author(s):  
C. AGABRIEL ◽  
J.B. COULON ◽  
C. JOURNAL ◽  
B. DE RANCOURT

Vingt-cinq exploitations d’Auvergne ont fait l’objet d’un suivi d’élevage durant l’année 1998. Quatre enquêtes, réalisées pendant les différentes saisons, ont permis de caractériser la conduite des vaches laitières. Cinq prélèvements de lait de troupeaux, deux en hiver et trois au pâturage, ont été effectués afin d’analyser les fractions azotées (matières protéiques fromageables, urée), les teneurs en lactose et en minéraux (calcium, phosphore et citrates dans le lait et le sérum), la composition en acides gras, les activités des enzymes protéolytiques et le pH. A partir des 89 échantillons de laits de troupeaux dont le stade moyen de lactation était compris entre 2 et 7 mois, six classes de lait ont été constituées. Elles s’opposent sur l’ensemble des caractéristiques analysées. La saison, la race et la conduite de l’alimentation des vaches sont les principaux facteurs d’explication des variations de la composition chimique du lait. Trois classes de lait retiennent une attention particulière : la première présente, a priori, les caractéristiques les moins favorables (faibles teneurs en protéines et en minéraux, faible acidité). Il s’agit de laits d’hiver produits généralement à partir de fourrages fermentés. A l’inverse, une autre classe rassemble des laits riches en protéines et en minéraux, et dont les proportions d’acides gras longs et insaturés dans la matière grasse sont les plus fortes. Il s’agit de laits de fin d’été, produits par des troupeaux de race Montbéliarde. Enfin une classe, spécifique de la race Salers, est caractérisée par un très faible taux butyreux et de très faibles activités des enzymes protéolytiques. Les aptitudes fromagères de ces différents types de lait restent à quantifier.


2007 ◽  
Vol 49 (2) ◽  
pp. 207-216 ◽  
Author(s):  
Étienne Juvigné ◽  
Bruno Bastin

RÉSUMÉ La composition chimique des magmas de trois téphras que l'on trouve dans des tourbières en Auvergne a été déterminée. Elle a permis de distinguer la Téphra du Montchal (trachybasalte potassique) de celle du Montcineyre (basanite) qui sont pratiquement synchrones vers 6000 BP. La Téphra de La Taphanei (8500 BP, Boréal) est un trachyte. Deux diagrammes polliniques antérieurs font état de la présence de pollen de Tilia (Atlantique) au niveau de la Téphra de La Taphanei, voire même sous elle. Une nouvelle étude de cinq tourbières démontre : (i) que des grains de pollen isolés de Tilia ne sont pas observés dans plus de 17 % des niveaux d'âge boréal; (ii) que leur présence est plus fréquente au-dessus de la Téphra de La Taphanei; (iii) que la courbe continue de Tilia ne commence que bien au-dessus de la Téphra de La Taphanei, lorsqu'il n'y a pas de lacune dans la séquence.


1991 ◽  
Vol 4 (4) ◽  
pp. 303-309
Author(s):  
J.B. COULON

En raison de ses conséquences sur la quantité et la qualité des produits transformés, la composition chimique du lait, et plus particulièrement le taux protéique, fait l’objet depuis quelques années de nombreux travaux d’enquête dans différentes situations françaises. A partir de ces travaux, l’objectif de cette étude a été de montrer la complexité de ces situations de terrain par rapport aux connaissances expérimentales. Ces observations confirment bien que les différences de niveau moyen annuel du taux protéique sont dûs à la fois à des facteurs génétiques et à des facteurs du milieu, en particulier liés à l’alimentation. Ces derniers sont la plupart du temps prépondérants, parce que la variabilité génétique des troupeaux est réduite par rapport à celle des caractéristiques du milieu. Celles-ci interagissent souvent entre elles de sorte que la prise en compte d’un seul facteur peut conduire à des conclusions erronées. Ainsi, la période de vêlage des animaux n’est pas un facteur direct majeur de variation du taux protéique annuel, mais plutôt un indicateur de la conduite d’élevage qui, selon les cas, regroupe des facteurs différents et n’a donc pas toujours la même signification. Il est aussi possible que des facteurs autres que ceux expérimentalement identifiés puissent intervenir sur les variations du taux protéique.  


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