Géographie physique et Quaternaire
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Published By Consortium Erudit

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2011 ◽  
Vol 35 (3) ◽  
pp. 345-359 ◽  
Author(s):  
Claude Labelle ◽  
Pierre J.H. Richard

L’analyse pollinique des sédiments de trois lacs situés au sud-est du parc des Laurentides a permis de retracer les étapes de la recolonisation végétale post-wisconsinienne. Celle-ci s’est effectuée selon un schéma assez constant à travers le secteur à l’étude. Au début, la végétation était très ouverte, mais tout de même relativement riche en taxons herbacés et arbustifs. Cette phase initiale de végétation (sous-zone la) fut suivie, après une période de transition (sous-zone 1b), par une végétation luxuriante de type toundra (sous-zone 1c). Celle-ci fut à son tour remplacée par une végétation de type toundra arbustive (sous-zone 1d) où l’on voit s’accroître l’importance de Betula glandulosa et d’autres éléments arbustifs. Avec un certain métachronisme entre les sites, l’afforestation s’est amorcée par l’installation du Populus cf. tremuloïdes (sous-zone 2a) et s’est poursuivie par l’arrivée de Picea mariana (fin de la sous-zone 2a) puis, par celle d’une série d’arbres tels Betula papyrifera, Pinus cf. divaricata, Abies balsamea, Picea glauca et Larix laricina (sous-zone 2b). Pendant cette dernière phase de l’afforestation, l’abondance du pollen d’Alnus cf. crispa dans les spectres est maximale. Il semble qu’au moins mille ans se soient écoulés avant l’arrivée des arbres autres que le Populus cf. tremuloïdes. Par la suite, l’histoire de la végétation forestière (zone 3) a été plutôt monotone. Bien que les diagrammes révèlent des périodes de plus grande abondance de certains taxons (Pinus strobus, Picea mariana, Pinus et. divaricata), la majorité des arbres, présents actuellement dans la région, ont migré très tôt à l’Holocène.


2011 ◽  
Vol 35 (3) ◽  
pp. 301-316 ◽  
Author(s):  
M. A. Carson ◽  
Ginette Lajoie

Theoretical considerations and case-studies are presented to show that, in many cases, the severity of retrogression of an unstable valley slope, in areas of sensitive muddy sediment, is controlled by the topography of the valley. A formula is offered to predict the distance of retrogression from topographic attributes of valleys. It is suggested that most retrogressive landslides in sensitive sediments involve only limited liquefaction of the spoil, and it is for this reason that retrogression is controlled by this topographic constraint. Those situations in which retrogression stops before this limit is reached are also discussed: one important factor which can determine whether or not such aborted retrogression will occur appears to be the nature of the first-time slide. Those situations in which retrogression can exceed this topographic limit are briefly examined as well: attention is focussed on the importance of spoil liquefaction as a prerequisite for such excess landslide retrogression. Data are presented which indicate that the initial undrained strength of the sediment exerts a major control on the degree of spoil liquefaction. Finally the possibility is considered that some assumed retrogressive failures were in fact flake slides in which the slide mass disintegrated after failure. Such 'retrogressive facsimiles' are considered to be rare.


2011 ◽  
Vol 35 (3) ◽  
pp. 329-343 ◽  
Author(s):  
Camille Laverdière ◽  
Pierre Guimont

Par 50°30’ et 51°30’ de latitude nord et 72°30’ et 74° de longitude ouest, en plein bouclier précambrien, un bassin de roches sédimentaires protérozoïques, à faible pendage vers le SE, a été sculpté en relief de cuesta avec fronts et revers comme autant d’abrupts et de rampes dans un paysage avant tout d’aplanissements et d’étendues lacustres. De grand axe parallèle à l’écoulement des glaces continentales, cette cuvette de roches relativement tendres en a subi l’érosion par surcreusement : le principal lac qui l’occupe atteint des profondeurs de plus de 185 m. La mise en place des matériaux d’accrétion, profilés dans le sens du déplacement glaciaire, est arrivé à constituer la plus belle région à drumelinoïdes de tout le Québec, tant par leur nombre et leur ampleur que par l’étendue qu’ils occupent. De-ci de-là, des moraines transversales, des moraines d’ablation et des dépôts fluvioglaciaires ont aussi contribué à la désorganisation du réseau hydrographique. Ainsi est né le lac Mistassini, la plus grande étendue d’eau douce du Québec; avec le lac Albanel au NE qui lui est associé à tous les points de vue, un littoral de centaines de kilomètres de long vu la multitude de ses rentrants et saillants, de ses îles et presqu’îles, s’est développé à la fois dans la roche en place à structure monoclinale et dans les dépôts drumelinoïdaux. Le premier type de littoral comprend donc une rive de fronts de cuesta tournés vers le NO, et une rive de revers orientés au contraire vers le SE. Le deuxième type est représenté par une rive à drumelinoïdes dont le matériel meuble empâte très souvent le bâti rocheux; il constitue plus de la moitié du littoral des deux lacs.


2011 ◽  
Vol 35 (3) ◽  
pp. 287-300
Author(s):  
Lutz Beyer

In this paper we reconsider the definition of climatic geomorphological zones, which until now has been merely descriptive. By excluding the sub-glacial zone, azonal mountain regions and adibiatic deserts, it is possible to recognize six zones which are essentially different and characterized by specific types of morphogenesis. Each is categorized according to typical processes and landforms and delineated by means of meteorological threshold values: 1. The subpolar zone of solifluction and frost-shattered debris. 2. The moderate zone of modicofluvial action and relict forms. 3. The subtropical zone of slope wash and seasonal rivers. 4. The paratropical zone of eolian action and dry debris. 5. The tropical zone of sheet wash and inselbergs. 6. The innertropical zone of landsliding and valleys.


2011 ◽  
Vol 35 (3) ◽  
pp. 317-328 ◽  
Author(s):  
Camille Ek ◽  
Claude Hillaire-Marcel ◽  
Benoît Trudel
Keyword(s):  

La grotte appelée Spéos de la Fée est creusée dans les calcaires siluriens à l’ouest du lac Matapédia. Sa morphologie actuelle, essentiellement due à l’eau courante, est cependant influencée par des effondrements à proximité des deux entrées. La galerie principale est une conduite forcée suivant le pendage des bancs. Dans cette galerie, des dépôts d’eau courante (limons et sables fins) sont surmontés d’un diamicton comportant des cailloux de lithologie variée, parmi lesquels des éléments calcaires striés. Les compositions isotopiques de la fraction carbonatée des sédiments (δ13C et δ18O) indiquent qu’il s’agit surtout de carbonates hérités du socle. Une stalactite, datée à 7355 ± 190 BP (UQ-101), a fait l’objet d’analyses sériées des teneurs en 13C et en 18O, qui ont été comparées aux compositions isotopiques du CO2 et de l’eau actuels de la grotte. On peut en conclure que les précipitations carbonatées (δ13C ≈ – 6‰ et δ18O ≈ 10‰) s’effectuent en équilibre, dans un eau provenant surtout de la fonte des neiges. Les teneurs en 18O des concrétions reflètent ainsi celles des précipitations hivernales.


2011 ◽  
Vol 35 (2) ◽  
pp. 219-229 ◽  
Author(s):  
Peter Martini

Transverse dunes (fore-dunes), parabolic dunes, rare cliff-top dunes, and blowouts are found in Ontario. Many of these coastal dunes are land-locked on abandoned sand plains of partially drained early-post glacial lakes and seas. Others are part of coastal systems found at different stages of evolution along the Great Lakes. An idealized coastal system, as is for great part well developed at Wasaga Beach, includes the following elements: a few metres high foredunes partially deflated and breached by wave washover; low, long, narrow, marshy zones landward from the foredunes: the "pannes"; a wide sequence of numerous beach ridges capped by small (2 m high) stabilized foredunes, and separated by long shallow swales covered by water for several months of the year; intensely deflated transverse dunes which record raised coastlines of old lakes; and finally, high (up to 25 m) nested parabolic dunes showing progressive landward increase in height. These high dunes have developed over sandy, gravelly bars of early Holocene lakes, and have prograded for a short distance over lagoons. Most of the dune systems found along the Great Lakes have developed in the last 3-5000 years. Some of them have been intensely affected by man during the last two centuries, particularly by logging, agriculture, and recreational activities. Some dune fields have been completely flattened, others on the contrary have been reactivated by deforestation, and new dunes have formed and have migrated landward onto forests and cultivated fields.


2011 ◽  
Vol 35 (2) ◽  
pp. 253-260 ◽  
Author(s):  
Bruno d’Anglejan
Keyword(s):  

Des profils de réflexion sismique à faible pénétration révèlent que la plate-forme de la baie de Sainte-Anne (La Pocatière) a été découpée dans les sédiments marins post-glaciaires légèrement inclinés vers le nord qui recouvrent la plaine côtière, que les produits de l’érosion ont été évacués et mis en place à l’extérieur de la baie, et qu’un chenal remblayé et une zone deltaïque existent devant l’entrée de la rivière Ouelle. Le réflecteur de surface indique la limite inférieure de l’action des glaces flottantes. Une étude des sédiments superficiels par carottage montre que la plate-forme est recouverte d’une mince couche de matériaux meubles très fins (par endroit plus de 80% des matériaux ayant une taille inférieure à 2 μ m), sauf dans la zone de sables et graviers en face de la rivière Ouelle. À long terme, la sédimentation sur la plate-forme se révèle très faible. À court terme, la baie agit comme une zone de transit pour les matériaux fins du Saint-Laurent qui sont finalement exportés vers l’aval.


2011 ◽  
Vol 35 (2) ◽  
pp. 183-204 ◽  
Author(s):  
S. B. McCann ◽  
J. E. Dale ◽  
P. B. Hale

Wide, boulder-strewn intertidal flats occur around the head of Frobisher Bay and along parts of the shoreline of Cumberland Sound, in southeast Baffin Island. The coastal environment is characterized by large tidal ranges, severe winter sea ice conditions, and a relative sea level history which involves rapid and then decreasing land emergence during the earlier part of the Holocene, succeeded by slight recent submergence. Summer field investigations were carried out at two sites, Koojesse Inlet on Frobisher Bay, where ice breakup conditions were also monitored, and Pangnirtung Fiord off Cumberland Sound. The results are summarized under three headings: physical and biological zonation across the tidal flats; tidal action and sea ice processes; and geological evolution of the tidal flats. Comparisons are made with similar settings described by others in Labrador and Ungava Bay. The sedimentary shores at both Baffin Island sites exhibit a distinct physical zonation, most evident in the concentration of boulders in the middle tidal flat zone at Koojesse Inlet and in the boulder barricade at the seaward margin of the Pangnirtung flats. Biological observations show a zonation of intertidal flora and fauna across the intertidal zone at Koojesse Inlet. An outstanding problem concerns the mode of transport of very large boulders. Pushing and rolling, by ice floes which are confined to the intertidal zone by the solid ice in the offshore zone during the critical early phase of breakup may be more appropriate processes than ice rafting.


2011 ◽  
Vol 35 (2) ◽  
pp. 155-169 ◽  
Author(s):  
André Guilcher

Des plates-formes de cryoplanation développées dans des schistes ordoviciens dans la région de Rimouski sont décrites. La cryoplanation, étroitement liée à l’action de la glace de mer pendant le long hiver, est active dans les parties supérieure et moyenne de l’estran rocheux, notamment à la pointe à la Cive, au promontoire de l’Orignal, au cap du Caribou, à la pointe aux Cenelles, et, à un moindre degré, à la pointe Mitis. La nature et le pendage vertical des schistes constituent des facteurs favorables. Une cryoplanation littorale s’est également exercée au cours de l’Holocène au droit de la terrasse Mic Mac, alias Mitis, sise en arrière du rivage actuel. Elle a succédé à des agents de planation antérieurs qui ont tronqué des parties de crêtes appalachiennes sur les rives de l’estuaire du Saint-Laurent, et est remplacée par des processus marins azonaux au niveau de basse mer. Là où elle a été observée, c’est certainement un puissant facteur d’érosion. Des cordons de gros blocs rencontrés au niveau des basses mers sont décrits dans la seconde partie. Le site principal, à Sacré-Coeur-de-Rimouski, est décrit en détail et sert de point de référence pour les autres sites de la côte sud. Des observations faites à l’époque de la débâcle montrent que ces cordons de basse mer sont dus à des apports de cailloux par radeaux de glace échoués à ce niveau parce qu’ils ne peuvent atteindre le haut de l’estran alors occupé par un pied de glace résiduel. Cette explication diffère de celle proposée pour expliquer les cordons glaciels de basse mer le long de la côte du Labrador.


2011 ◽  
Vol 35 (2) ◽  
pp. 205-218 ◽  
Author(s):  
Bernard Hallégouët

Les cordons littoraux sableux à crêtes dunifiées individualisées sont des formes assez rares dans le monde. Dans le massif Armoricain, ces accumulations se sont développées dans la partie distale des flèches littorales, du fait de l’amortissement d’un courant de dérive latérale. Elles se forment généralement à partir de levées de tempête couronnées d’épaves ou parfois de galets; mais elles peuvent aussi, dans certains cas, s’élever à partir de petites falaises entaillant une plate-forme de base, d’origine marine. La mise en place d’une végétation halo-nitrophile et de plantes psammophiles favorise la croissance en hauteur et en volume de l’accumulation dunaire. Lorsque les apports sédimentaires sont abondants, de nouvelles crêtes peuvent s’ébaucher tous les ans, mais la plupart d’entre elles avortent rapidement. Ainsi, dans le cas de la flèche de Penn ar C’hleuz dans le Finistère, il ne s’élabore de crêtes bien individualisées que tous les trois ou cinq ans. La progradation du rivage en avant des crêtes dunifiées plus anciennes peut être extrêmement rapide, mais en phase d’érosion, leur recul peut être tout aussi rapide. L’alternance de phases d’accumulation et d’ablation aboutit fréquemment au façonnement de crêtes laniérées sinueuses. Autour du massif Armoricain, il n’est guère possible de reconnaître des crêtes littorales dunifiées marquant d’anciens rivages antérieurs au XVIIe siècle.


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