La mise en scène des mystères au Moyen Âge

Author(s):  
Germain Bapst
Keyword(s):  
1979 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 672-683 ◽  
Author(s):  
Noël Coulet

Le cérémonial des « joyeuses entrées » est bien connu à partir du xive et surtout du xve siècle. On dispose alors d'abondantes descriptions, rédigées par des auteurs qui se montrent attentifs aux nombreux détails qui font tout le pittoresque de ces « parades bruyantes et colorées ». C'est d'ailleurs à cette époque que le programme s'enrichit de toute une mise en scène qui met les ressources du théâre au service de la propagande monarchique. Mais le rituel d'entrée n'est pas pour autant une métamorphose des gestes tout simples de l'accueil qui est normalement dû au souverain ou au seigneur exerçant son droit de gîte. L'adventus ou occursus est liturgique et solennel tout au long du Moyen Age. Les éléments de cette réception ritualisée se retrouvent de façon immuable, tant dans le récit que Grégoire de Tours procure de l'entrée du roi Gontran à Orléans au vie siècle que dans la description par Adhémar de Chabannes des entrées des comtes d'Anjou au xie siècle. Ils figurent inchangés aussi bien dans les narrations des sources du Haut Moyen Age relatant l'entrée à Rome de Charlemagne ou des papes du ixe siècle que dans l'évocation par Chrétien de Troyes de l'accueil réservé au roi Arthur dans Yvain.


1907 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 19
Author(s):  
P. Hamelius ◽  
Gustave Cohen
Keyword(s):  

2013 ◽  
Vol 48 (3) ◽  
pp. 171-186
Author(s):  
Denyse Delcourt
Keyword(s):  

Cet essai propose une lecture détaillée d’un épisode figurant dans le roman du xiiie siècle, Amadas et Ydoine. Il s’agit du repas des sorcières, un des épisodes les plus importants du roman. Ce qui intéresse plus particulièrement l’auteur, c’est le fait que le repas en question n’est pas un « vrai » repas, mais plutôt une mise en scène de repas conçue par les sorcières pour tromper le futur mari de leur protégée, Ydoine. Pour donner plus de poids à leur mise en scène, elles assument l’identité des Parques, elles-mêmes associées au repas propitiatoire servi à la naissance d’un enfant. Entre la table et le théâtre,les rapports sont bien établis au Moyen Âge. Ce qui distingue le spectacledes sorcières à cet égard, c’est principalement qu’il a lieu à table et non plus devant la table, et qu’elles y tiennent elles-mêmes le rôle principal. Cet article examine comment les sorcières dans Amadas et Ydoine exploitent le lien entre le repas et le théâtre tel qu’il est perçu au Moyen Âge pour servir leurs propres intérêts. Pour décrire le repas des sorcières, le narrateur utilise l’adjectif contrové qui signifie inventé ou imaginé. Cet adjectif n’est pas réservé qu’à la table ; il est aussi utilisé par l’auteur pour décrire sa propre pratique. Au recoupement entre la table et le théâtre s’ajoute donc un troisième terme, celui de la création poétique. Cet article interroge lesliens subtils qui se tissent dans Amadas et Ydoine entre le repas, le théâtre et l’écriture.


1927 ◽  
Vol 42 (8) ◽  
pp. 553
Author(s):  
Louis Cons ◽  
Gustave Cohen
Keyword(s):  

PMLA ◽  
1931 ◽  
Vol 46 (2) ◽  
pp. 333-340 ◽  
Author(s):  
Grace Frank

The material available for picturing to us the performances of the popular religious plays of mediæval France is so meagre that any possible addition to it seems worth investigating. Some valuable plates, reproducing the miniatures that accompany the Passion plays of Arras and Valenciennes, have been published by G. Cohen in his Théâtre en France au moyen âge, I (Paris: Rieder, 1928). The same author had previously given us a comprehensive treatment of the whole subject, with a full bibliography and a few other plates, in his Histoire de la mise en scène dans le théâtre religieux (2nd ed., Paris: Champion, 1926). Many suggestive hypotheses regarding the possible contributions of the mediæval stage to the art of the middle ages have been advanced by Émile Mâle in the two beautifully illustrated volumes, L'Art religieux duxiiesiècle (3rd ed., Paris: Colin, 1928), chap. IV and L'Art religieux de la fin du moyen âge (3rd ed., Paris: Colin, 1925), chap. II. In both of these, various iconographical innovations are plausibly traced to the influence of the liturgical and vernacular plays. Except for the works just mentioned, however, we are largely left to descriptive material and conjecture for our ideas about the costuming, staging, and other conventions of the mediæval religious drama. This is the more to be regretted in view of M. Mâle's important conclusions, and it would therefore seem that any illustrations that may give us a conception of the popular iconography of the Passion in the middle ages possess a dual claim upon our attention.


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