Trois générations de femmes écrivaines en Acadie: Antonine Maillet (1929–), France Daigle (1953–), et Emma Haché (1980–)

2016 ◽  
Vol 61 ◽  
pp. 53-76
Author(s):  
Denis Bourque
Keyword(s):  
Author(s):  
Ronald Labelle
Keyword(s):  

Résumé Les croyances traditionnelles de Bretagne et d’Acadie sont remplies de récits où des signes d’une mort imminente sont perçus par les humains. La voyance est en effet une caractéristique dominante dans les folklores de ces deux peuples. Le fait d’interpréter des bruits mystérieux ou des visions en tant que signes venus de l’au-delà n’est pas unique au folklore de l’Acadie et de la Bretagne, mais ces deux peuples partagent une légende tout à fait particulière. En Bretagne, on appelle « Ankou » la figure de mort qui conduit une charrette aux roues grinçantes, avertissant d’une mort prochaine. À divers endroits en Acadie du Nouveau-Brunswick, on trouve des légendes locales qui se rapportent à une voiture ou une charrette fantôme. Les informateurs expliquent les manifestations mystérieuses soit par association à un décès tragique qui eut lieu au même endroit, soit comme un avertissement possible d’une mort prochaine. Sur l’île de Lamèque, en revanche, on trouve des récits légendaires au sujet d’une charrette aux roues grinçantes qui se manifeste à la veille d’un décès et qui semble correspondre à la charrette de l’Ankou breton, quoiqu’on ne mentionne pas la présence d’un charretier. Ma communication examinera les récits racontant « la charrette de la mort » à Lamèque, tels que je les ai trouvés dans diverses collections archivistiques et publications. Je me référerai aussi à l’adaptation littéraire qu’en a fait Antonine Maillet, pour tenter de déterminer si la légende serait une adaptation en terre acadienne d’une croyance venue de Bretagne.


2001 ◽  
Vol 70 (3) ◽  
pp. 707-716
Author(s):  
Kathleen Kellett-Betsos
Keyword(s):  

1983 ◽  
Vol 28 (4) ◽  
pp. 352
Author(s):  
John F. Patterson
Keyword(s):  

2012 ◽  
Vol 9 (1) ◽  
pp. 5-18
Author(s):  
Denis Bourque

Le théâtre acadien contemporain est né de façon fulgurante avec une mise en scène à la fois tragique et comique de la pauvreté et de la marginalité sociale. Pour la première fois en Acadie, Antonine Maillet, dans Les Crasseux et La Sagouine : Pièce pour une femme seule, donnait, dans leur langage propre, la parole aux miséreux, aux exclus, aux parias de la société. Cette représentation de la pauvreté et de la marginalité comme étant à la fois tragique et comique s’est poursuivie dans le théâtre acadien. On la retrouve dans la pièce Le Djibou de Laval Goupil, par exemple, créée en 1975 et réécrite pour une nouvelle représentation en 1997 sous le titre de Le Djibou ou l’Ange déserteur. Dans les années 2000, Herménégilde Chiasson et Marcel-Romain Thériault reprendront ce thème de la pauvreté et de la marginalité en Acadie, Chiasson le fait de façon directe et comique dans Laurie ou la vie de galerie (2002), puis de façon tragique dans Le Christ est apparu au Gun Club (2005) ; Thériault, pour sa part, n’accorde la parole à ceux-ci que de façon indirecte et tragique dans Le filet : Une tragédie maritime (2009).


Author(s):  
Nicolas Nicaise

Par le biais de l’analyse du discours, nous proposons d’étudier comment Antonine Maillet a inscrit la figure de conteuse au sein de certains de ses textes et dans les propos qu’elle a tenus sur ceux-ci. En observant également le relais que cette figure a trouvé dans le discours de la critique, nous envisageons tout au long de cet article ce positionnement et la vision qu’il donne de l’entreprise de l’écrivaine. Plus généralement, il s’agit d’analyser un faisceau cohérent de discours (littéraire et métalittéraire) et l’impact de celui-ci sur la réception de l’oeuvre mailletienne en fonction des sphères littéraires dans lesquelles ces différents types de discours s’inscrivent.


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