VII. Entretien avec Leïla Sebbar

2018 ◽  
pp. 321-334
Author(s):  
Leïla Sebbar ◽  
Sabrinelle Bédrane
Keyword(s):  
2010 ◽  
Vol 45 (3) ◽  
pp. 95-112 ◽  
Author(s):  
Dominique Viart

Résumé Cet article porte sur l’un des traits majeurs des récits de filiation, mis en évidence par chacun d’eux ou presque. Il s’agit du défaut de transmission dont les écrivains présents, ou leurs narrateurs, s’éprouvent comme les victimes. Dans L’orphelin de Pierre Bergounioux, La marque du père de Michel Séonnet, Je ne parle pas la langue de mon père de Leïla Sebbar, Atelier 62 de Martine Sonnet et Le jour où mon père s’est tu de Virginie Linhart, les narrateurs font l’expérience majeure d’une déliaison, s’éprouvent comme orphelins et manifestent par là même une lucidité particulière envers leur situation historique, lucidité qui affecte le processus d’écriture, la matière et la manière des textes. Ces récits de filiation seraient ainsi, dans une époque en déshérence, la réponse littéraire à l’égarement de notre temps. Si nombre de romans contemporains s’élaborent sur une nostalgie du romanesque, ils semblent s’être engagés, dans leur modestie même, à renouer les fils distendus de la communauté.


2014 ◽  
Vol 24 (2) ◽  
pp. 168
Author(s):  
Jean-Pierre Montier
Keyword(s):  

Dans Mes Algéries en France, Leïla Sebbar use de la forme de l’iconotexte pour son hybridité, miroir de sa propre «bigarrure» généalogique. Tel un gant que l’on retournerait, elle se sert de ce genre «bâtard» pour affirmer la nécessité conjointe de suturer les blessures que l’histoire a ouvertes entre les familles des deux rives de la Méditerranée, et de penser le récit d’une vie singulière comme lié, «cousu», à celui de toutes les autres vies. Dès lors l’écriture de l’Histoire et l’autobiographie littéraire convergent-elles dans ce livre singulier pour inventer une nouvelle formule de l’autobiographie, que je nomme ici «alterégotiste», qui est peut-être particulière à la figure de la femme écrivain, mais qui est peut-être également liée à un usage singulier de la photographie, dont le potentiel de conservation du passé ne concerne pas exclusivement la personne ou la famille, puisqu’on voit Leïla Sebbar l’utiliser de manière à circonscrire un véritable «lieu de mémoire» collectif, au sens où l’historien Pierre Nora emploie ce terme.


2008 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
Author(s):  
Ilaria Vitali
Keyword(s):  

Au carrefour de l’Orient et de l’Occident, la littérature algérienne de langue française a su s’approprier la bibliothèque du recueil des Mille et une Nuits pour en faire un espace scripturaire complexe. Véritable livre-édifice riche en symboles, le célèbre recueil a construit par sa structure un ensemble foisonnant de textes qui ont enchanté le lecteur et ont fait l’objet d’innombrables remaniements et emprunts. Il suffit de penser aux romans d’Assia Djebar, de Leïla Sebbar et plus récemment à ceux de Salim Bachi et de Mourad Djebel. Nous proposons d’explorer l’étoilement de cette bibliothèque dans la littérature algérienne contemporaine, qui a su exploiter les étagères des Mille et une Nuits comme un véritable espace à habiter et à réinventer.


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