Mécanismes de défense et traits de personnalité limite chez les enfants hébergés en protection de l’enfance

2019 ◽  
Vol 62 (1) ◽  
pp. 173
Author(s):  
Cécilanne Lepage-Voyer ◽  
Miguel M. Terradas ◽  
Olivier Laverdière
2018 ◽  
Vol 47 (2) ◽  
pp. 265-288
Author(s):  
Cécilanne Lepage-Voyer ◽  
Miguel M. Terradas ◽  
Saralea Chazan ◽  
Olivier Laverdière ◽  
Mélissa Paquette

Le manque de disponibilité affective du parent et l’imprévisibilité des réponses qu’il donne aux besoins de l’enfant entraînent des conséquences importantes sur le développement de la capacité à gérer les émotions et sur la maturation des mécanismes de défense chez ce dernier. Les enfants exposés à des traumas au sein de la relation parent-enfant seraient plus à risque de développer des traits de personnalité limite. La présente étude, de nature exploratoire, vise à identifier des traits et des caractéristiques pouvant être liés à la personnalité limite et être observés dans un segment de jeu libre. L’échantillon est composé de 15 enfants d’âge scolaire, ayant été exposés à des évènements potentiellement traumatiques dans leur milieu familial d’origine et qui sont pris en charge par la protection de l’enfance. Les enfants ont rempli l’Échelle de traits de personnalité limite (ÉTPLE) et ont participé à une période de jeu libre de 30 minutes. Le segment de jeu a été analysé à l’aide du Children’s Play Therapy Instrument (CPTI). Un portrait descriptif des caractéristiques de l’échantillon est dressé et les relations unissant les traits de personnalité limite, les mécanismes de défense, la régulation des affects et les caractéristiques du jeu sont explorées à l’aide d’analyses de corrélation. La majorité des participants manifestent des indices de jeu traumatique, d’utilisation de mécanismes de défense immatures et de régulation rigide des affects dans leur jeu libre. Enfin, le type de mécanismes de défense utilisé parait lié à la capacité à réguler les affects.


Author(s):  
Odile Husain

Le présent article tente d’effectuer un rapprochement entre un article européen de Rossel et Merceron et un livre américain de Reid Meloy, tous deux consacrés à l’analyse des organisations psychopathiques. Si tous les auteurs s’entendent sur l’économie narcissique du psychopathe, le choix de la population d’étude diffère quelque peu, en raison de l’approche structurale des premiers et de l’approche symptomatique du second. Tandis que l’étude suisse ne retient que des psychopathes du registre des états-limites, l’étude américaine inclut également des psychopathes de niveau psychotique. Par contre, la mésentente règne au niveau des outils d’analyse du discours psychopathique: analyse statistique et échelles validées chez Meloy; approche qualitative chez Rossel et Merceron. Aux premiers, l’on reprochera un certain réductionisme et appauvrissement du discours, prix à payer pour le respect de la standardisation et de la cotation. Aux seconds, l’on reprochera l’absence de toute quantification qui pose problème lorsque l’on aborde la question de la validité des données. Néanmoins, Européens et Américains s’entendent sur la notion d’un fonctionnement psychopathique. La relation d’objet est marquée par la pulsion agressive et ses dérivatifs, par la recherche de pouvoir et de contrôle. La lutte contre la dépendance est déduite chez Meloy de l’absence de réponse de texture et chez Rossel et Merceron de l’absence de contenus de dépendance. La qualité narcissique des représentations d’objet est mise en évidence, chez Meloy, par le biais de l’investissement du paraître, chez Rossel et Merceron par l’importance du processus d’externalisation. La dévalorisation des objets est aussi décrite. Ni les uns ni les autres ne font réellement référence à l’angoisse car cette angoisse qualifiable d’anaclitique s’exprime justement sous des manifestations tout à fait opposées. Le vide intérieur est déduit, chez Meloy, à partir de l’ennui que vit le psychopathe et, chez Rossel et Merceron, à partir de la survalorisation de la référence au réel. Une grande convergence existe entre les deux écrits au sujet des mécanismes de défense. Tous les auteurs s’accordent sur la prépondérance du clivage et du déni, un déni par le mot et l’acte chez Meloy, un déni hypomaniaque chez Rossel et Merceron. De part et d’autre de l’Atlantique, on s’accorde également pour attribuer une place importante à l’identification projective et à l’identification à l’agresseur. Par ailleurs, Rossel et Merceron démontrent comment à travers les caractéristiques de l’énonciation et les nuances de la verbalisation du psychopathe, il est possible d’inférer son non-investissement de la mentalisation et du savoir au profit d’un surinvestissement de l’agir. La complémentarité, voire la similarité, des commentaires dans les deux ouvrages devrait réconforter certains cliniciens, désarmés devant le fossé qui semble parfois régner entre la littérature des deux continents et confirmer, qu’indépendamment du type de méthodologie et de validation choisi, l’observation clinique du psychologue expérimenté demeure la pierre angulaire de toute recherche en psychopathologie.


2007 ◽  
Vol 46 (1) ◽  
pp. 11-17 ◽  
Author(s):  
Nicole Guédeney

1913 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 126-126
Author(s):  
C. R. Henderson

2013 ◽  
pp. 120-137 ◽  
Author(s):  
Marie-Laure Déroff ◽  
Émilie Potin

En France, l’exposition des enfants aux violences conjugales est apparue récemment comme une préoccupation dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Cette prise en compte appelle une action coordonnée entre les champs des violences conjugales et de la protection de l’enfance. Une recherche menée auprès des acteurs concernés a permis de mieux saisir les pratiques et les représentations afférentes. L’article identifie différentes figures de l’enfant référant, d’une part, à la place qui lui est faite dans le traitement social des violences conjugales et, d’autre part, à la manière dont l’exposition aux violences conjugales est considérée dans le cadre de mesures le visant prioritairement. Ces figures sont l’enfant symptôme, l’enfant repère et l’enfant trait d’union. L’action des professionnels est également guidée par ce qu’ils identifient des risques encourus par l’enfant. Si les risques identifiés sont largement associés à la séparation des parents, ils sont perçus comme accentués par le contexte d’exposition aux violences conjugales.


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