scholarly journals Impact d’une dose sublétale de lambda-cyhalothrine sur les prédateurs intraguildes d’acariens phytophages en vergers de pommiers

2004 ◽  
Vol 84 (2) ◽  
pp. 105-113 ◽  
Author(s):  
Caroline Provost ◽  
Daniel Coderre ◽  
Éric Lucas ◽  
Gérald Chouinard ◽  
Noubar J. Bostanian

Résumé Les impacts d’une dose sublétale de lambda-cyhalothrine, une pyréthrinoïde de synthèse, sur des prédateurs intraguildes d’acariens phytophages en vergers de pommiers ont été évalués en laboratoire. Les niveaux de mortalité de différentes combinaisons de prédateurs ont été notés en absence et en présence de l’insecticide. Deux combinaisons de prédateurs étaient observées : 1) la coccinelle Harmonia axyridis en présence de la punaise prédatrice Hyaliodes vitripennis et 2) H. vitripennis en présence de l’acarien prédateur Amblyseius fallacis. L’application d’une dose sublétale de lambda-cyhalothrine a engendré une mortalité importante du prédateur intraguilde due à une seconde exposition au produit chimique lors de l’ingestion de la proie contaminée. De plus, cette mortalité varie en fonction des stades de développement impliqués. La mortalité de H. axyridis est plus importante en présence d’immatures de H. vitripennis. Chez H. vitripennis, la mortalité des stades immatures est plus importante en présence d’A. fallacis. Les effets d’une application d’insecticide sur les interactions entre prédateurs apparaissent donc comme des facteurs à considérer lors de l’établissement d’un programme de lutte intégrée en vergers de pommiers.

2004 ◽  
Vol 84 (2) ◽  
pp. 93-103 ◽  
Author(s):  
Annabelle Firlej ◽  
Gérald Chouinard ◽  
Yvon Morin ◽  
Daniel Cormier ◽  
Daniel Coderre

Résumé La présente étude visait à mettre en évidence la capacité d’établissement et de dispersion du prédateur Hyaliodes vitripennis après des introductions successives en vergers commerciaux. Une étude sur 2 ans a été entreprise en 2000 dans un verger sous régie intégrée du sud du Québec, dans lequel le prédateur était absent. Huit cent prédateurs ont été introduits chaque année lors d'un lâcher effectué à raison de 200 prédateurs par pommier, sur quatre pommiers choisis au hasard à l'intérieur d'une zone homogène de 0,2 ha, au centre du verger. Un suivi visuel des populations d’acariens phytophages a été réalisé dans la zone d’introduction de 0,2 ha et un suivi visuel des populations de prédateurs a été réalisé dans une zone de 0,8 ha contenant en son centre la zone d’introduction. Les résultats ont démontré une baisse des populations de l’acarien phytophage Panonychus ulmi dans les arbres où les prédateurs avaient été introduits en 2000. Des prédateurs ont été retrouvés au début de la saison suivante sur des arbres n’ayant pas reçu de prédateurs en 2000 et une augmentation de la population du prédateur a été observée sur ces arbres pendant les 2 années de l’étude. Le prédateur a également été observé dans le verger au début de la saison 2002. La dispersion des prédateurs s’est effectuée jusqu’à 45 m de leur point d’introduction 2 semaines après leur lâcher en 2000. Les résultats sont discutés dans le contexte de la lutte intégrée en vergers de pommiers.


1998 ◽  
Vol 51 (2) ◽  
pp. 106-108
Author(s):  
Jean-Charles Maillard

Les moyens de lutte antivectoriels et les différentes campagnes d'éradication ont souvent eu des effets limités géographiquement et dans le temps, avec des mesures de conservation qui se sont révélées parfois décevantes. A partir de ce constat, la lutte génétique est devenue une alternative très prometteuse pour l'avenir dans le cadre de programmes de lutte intégrée contre les maladies des espèces domestiques d'intérêt zootechnique. L'Office international des épizooties (OIE) vient de publier un numéro spécial de sa Revue scientifique et technique qui est entièrement consacré à la "Résistance génétique aux maladies animales"


2009 ◽  
Vol 89 (2-3) ◽  
pp. 99-101
Author(s):  
Guy Bélair

Au cours des 100 ans de la Société de protection des plantes du Québec, la nématologie a évolué au même rythme dans notre belle province que dans les autres pays développés du monde. À la suite des premières observations de pertes majeures au champ effectuées dans les années 1940-1950, des enquêtes nématologiques à l’échelle provinciale ont été réalisées afin de définir les problématiques. Dans les années 1960, 70 et 80, des essais d’efficacité de nématicides ont été effectués par les compagnies de pesticides et le gouvernement fédéral. Dans les années 1980, on assiste à l’émergence des programmes de lutte intégrée, du dépistage des ravageurs et de la recherche de moyens de lutte de remplacement (rotation, date de semis, tolérances, etc.) dans le but de réduire la dépendance aux nématicides. La lutte intégrée passe par des connaissances sur la distribution spatiale des nématodes et le développement d’outils de dépistage rapide requis et adoptés par les réseaux de dépistage (scouting), un secteur qui demeure encore innovateur jusqu’à aujourd’hui en Amérique du Nord et en Europe. La découverte récente du nématode doré Globodera rostochiensis, un nématode de quarantaine au Canada, a plongé rapidement la nématologie dans le XXIe siècle avec l’utilisation des techniques d’identification à l’aide d’outils biomoléculaires, la mise en place d’un programme d’amélioration génétique avec marqueurs spécifiques pour identifier les gènes dominants de résistance ainsi que la mise au point de techniques PCR en temps réel pour quantifier le nombre d’oeufs viables dans le sol.


1990 ◽  
Vol 43 (2) ◽  
pp. 207-217
Author(s):  
Dominique Cuisance ◽  
H. Politzar ◽  
Issa Tamboura ◽  
P. Mérot

Le CRTA de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) a procédé durant quatre années à une campagne de lutte intégrée contre les glossines dans une zone pastorale de 300000 ha avec la pose de 7200 écrans insecticides durant la saison sèche, suivie de lâchers de mâles irradiés en saison des pluies. Après divers essais, trois barrières contre les glossines riveraines, constituées soit de pièges de capture, soit de pièges ou d'écrans insecticides (deltaméth r ine CE) espacés de 100 m, ont été mises en place. L'observation régulière durant plus de trois ans a montré la grande efficacité de ces systèmes dont le coût d'installation et de fonctionnement la première année a été d'environ 200000 francs CFA par kilomètre avec les pièges de capture (non imprégnés), 190000 avec les pièges insecticides et 150000 avec les écrans insecticides. Les années suivantes, les frais de maintenance ont été respectiv ement de 70000, 85000 et 64000 francs CFA par kilomètre et par an. Dans cette zone climatique et pour ce type de rivières et de galeries, l'étanchéité est obtenue avec 7 km de pièges insecticides ou 10 km de pièges de capture vis-à-vis G. tachinoides et G. p. gambiensis . Une utilisation mixte pièges-écrans pourrait constituer une formule intéressante. Le quadrillage d'une zone de passage de G. m. morsitans s'est révélé efficace mais d'un prix d'installation et d'entretien assez élevé; il sera vraisemblablemen t abaissé par l'emploi d'attractifs odorants.


2009 ◽  
Vol 89 (2-3) ◽  
pp. 73-75
Author(s):  
Gilbert Banville

Les faits saillants survenus par rapport à la pomme de terre au cours de ce siècle sont traités selon un ordre chronologique relatif et présentés sur trois tableaux, chacun couvrant environ 33 ans. Sur le premier, on voit que les grandes superficies, les rendements pitoyables et la destruction quasi annuelle du feuillage par les maladies et les insectes ont placé les arrosages au premier rang des activités de protection jusque vers 1942. La connaissance des virus est rudimentaire et la production de semences saines pointe à l’horizon. Le deuxième tableau s’étend jusque vers 1975. On assiste au déplacement de la production des semences de base sur la Côte-Nord du Québec. Avec les nouvelles variétés apparaissent de nouvelles maladies. Pendant que plane partout le spectre du flétrissement bactérien, l’importance accordée aux virus fait oublier les organismes telluriques qui s’attaquent aux tubercules fragilisés par l’immaturité et les blessures. Plusieurs esquisses constituent le troisième tableau qui conduit à 2008. Virus S, filosité et flétrissement bactérien ont secoué les systèmes. La lutte aux maladies fongiques fait de grands pas grâce à la prévention des blessures. La protection de la pomme de terre devient étroitement liée aux bases physiologiques du plant et du tubercule, nouvelle forme de lutte intégrée contre l’underground : rhizoctonie, gale commune et verticilliose. Le nématode doré apparaît au Québec en 2006. En contrepartie, la toute première variété jamais crée au Québec, ‘Aquilon ‘, est résistante à ce redoutable parasite.


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