scholarly journals Variabilité spatio-temporelle des apports liquide et solide en zone semi-aride. Cas du bassin versant de l'oued Mina (nord-ouest algérien)

2005 ◽  
Vol 18 ◽  
pp. 37-56 ◽  
Author(s):  
M. Achite ◽  
M. Meddi

Les zones méditerranéennes et semi - arides sont caractérisées par des régimes pluviométriques irréguliers dans le temps et dans l'espace. L'érosion hydrique des bassins versants et la sédimentation des cours d'eau constituent des phénomènes complexes très répandus qui posent de nombreux problèmes aux ingénieurs chargés des projets de mise en valeur. En raison de son ampleur, cette érosion constitue une contrainte majeure au développement de l'agriculture et à la promotion des activités rurales en Algérie. Une approche statistique de quantification des apports solides est développée dans cette étude. Les données utilisées sont recueillies au niveau de cinq sous-bassins du bassin versant de l'Oued Mina drainés par les stations hydrométriques, en amont du barrage de Sidi M'hamed Ben Aouda. La période d'observation s'étale sur 22 ans (1973 à 1995). Il existe une grande variabilité inter-annuelle et intrannuelle des apports liquides et solides. En plus de cette variation temporelle, il a été remarqué une variabilité spatiale des apports solides et liquides. Les valeurs maximales du transport solide sont enregistrées au début d'automne et à la fin du printemps. Le transport solide d'automne reste le plus élevé, dépassant significativement les autres saisons. Cette variabilité trouve son explication dans la pauvreté du couvert végétal durant cette saison et la nature agressive des pluies d'automne. La charge spécifique du bassin versant de l'oued Haddad est de l'ordre de 212 t/km2/an. Le bassin versant de l'oued Taht a une charge spécifique inférieure à celle du bassin de l'oued Haddad (Ds=191 t/km2/an). Les bassins versants de l'oued el Abd présentent des charges spécifiques de l'ordre de 117 t/km2/an à Ain El Hamara et de 65 t/km2/an à Takhmaret. La charge spécifique de l'oued Mina au barrage de Sidi M'hamed Ben Aouda est de 160 t/km2/an. Des modèles mathématiques liant l'apport solide au coefficient d'écoulement ont été proposés pour les cinq sous-bassins drainés par les stations hydrométriques.

2019 ◽  
pp. 65-71
Author(s):  
K. Semari ◽  
L. Benayada

Le bassin versant de la Macta est situé au nord-ouest de l’Algérie, il s’étend sur une superficie de 14 389 km2 avec une population de 1 231 824 habitants en 1998 et de 1 724 905 habitants en 2008. Il est caractérisé par un climat semi-aride, les valeurs de pluies moyennes annuelles varient entre 200 et 404 mm durant la période 1980-2011, avec une moyenne de 285 mm. On a déterminé deux périodes distinctes : une période sèche (1981-1995), caractérisée par une tendance à la diminution des précipitations, et une période humide (1996-2011), caractérisée par une tendance à l’augmentation des précipitations. Toutefois, cette augmentation n’a pas un grand effet sur les quantités d’eau écoulées à travers les cours d’eau principaux (oued El Hammam et oued Mekerra), l’écoulement est donc déficitaire. La diminution des potentialités en eaux souterraines et superficielles conduit à une situation hydrique déficitaire pour le bassin versant de la Macta. En effet, les besoins sans cesse croissants en eau, pour tous les secteurs, dépassent les ressources en eau disponibles. Le but de ce travail est d’examiner les causes et les facteurs aggravants du manque d’eau et de proposer des solutions. Afin de réduire les pénuries d’eau, il faut agir sur la demande en eau par la mise en place des programmes de sensibilisation et de tarification des ressources en eau et par la lutte contre les fuites dans les canalisations et le gaspillage de l’eau.


2013 ◽  
Vol 26 (2) ◽  
pp. 119-132 ◽  
Author(s):  
Abderrazak Bouanani ◽  
Kamila Baba-Hamed ◽  
Wassila Fandi

Résumé L’envasement et le transport solide constituent, par leur importance, un problème majeur en Algérie (dégradation des sols agricoles, alluvionnement des retenues). Les études d’aménagement hydrotechnique butent très souvent sur le problème du manque ou du nombre réduit de données relatives au transport solide. De nombreux chercheurs ont travaillé pour pallier ce problème en mettant au point des modèles spécifiques aux bassins étudiés. Ces derniers servent à combler les lacunes des mesures et à étendre la série existante en fonction du débit liquide souvent mesuré. Cette étude porte sur la quantification du transport solide et du taux d’érosion ainsi que sur la détermination des périodes d’érosion actives et la recherche d’un modèle reliant les débits solides aux débits liquides au niveau de l’oued Sikkak. Sous-bassin de la rivière Tafna, le bassin versant du Sikkak est situé dans le nord-ouest algérien et couvre une surface de 218 km2 où est érigé un barrage d’une capacité de 30 Hm3. Les résultats d’analyse graphique des valeurs instantanées des débits solides en suspension dans l’oued Sikkak à la station d’Aïn Youcef et leurs relations avec les débits liquides (campagnes de prélèvement de 1972 à 1990), ont permis de montrer l’existence de deux périodes d’érosion active. Le flux de matières solides en suspension dans le cours d’eau est très variable d’une année à une autre et la dégradation spécifique moyenne annuelle est estimée à 170 t•km‑2•an‑1 variant de 4 à 745 t•km‑2•an‑1. Ces taux de dégradation restent très modérés par rapport à ceux publiés pour d’autres bassins de l’Algérie et du Maghreb, mais très proches de ceux trouvés pour quelques sous-bassins de la Tafna.


2020 ◽  
pp. 79-89
Author(s):  
H. KAZI TANI ◽  
R. GHERISSI ◽  
A. ZEGNOUNI ◽  
A. OTMANE ◽  
A. TERFOUS

Le présent article se concentre sur les phénomènes de crues qui engendrent un transport solide en suspension abondant, dans la haute Tafna (partie amont du bassin versant de l’oued Sebdou). Afin de mieux comprendre la dynamique sédimentaire dans ce bassin versant, on s’est basé sur l’exploitation des données des couples de débits liquides et des concentrations en matières en suspension à l’échelle instantanée, fournies par l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH). On a choisi les crues les plus importantes et les plus représentatives sur une période de 30 ans allant de 1970 à 2000, afin d’établir les relations d’hystérésis qui permettent de faire une classification en cinq catégories, présentant ainsi des dynamiques de transfert très différentes selon les crues. Les résultats obtenus dans ce travail ont montré l’existence de cinq classes de crue, celles qui dominent sont celles de la classe 2, avec une hystérésis de forme boucle ouverte sens horaire (sens des aiguilles d’une montre), elles se manifestent surtout en hiver et au printemps. Par ailleurs, les crues de la classe 3 qui présentent une hystérésis de forme boucle ouverte sens antihoraire (sens contraire des aiguilles d’une montre), apportent les valeurs maximales des flux solides et liquides, soit 37 % des charges en matières en suspension contre 29 % de flux liquide, tout en se manifestant par le même nombre de crues, sept durant l’automne, le printemps et l’été.


2011 ◽  
Vol 24 (2) ◽  
pp. 103-115 ◽  
Author(s):  
Abdelhalim Yahiaoui ◽  
Bénina Touaïbia ◽  
Christophe Bouvier ◽  
Noureddine Dechemi

La modélisation QdF (Débit-durée-Fréquence) est un moyen de représenter le régime de crue d'un bassin versant et constitue un outil bien adapté à la prédétermination des crues rares et extrêmes. Cet article a pour objectif d'étudier les conditions d'application de la modélisation QdF et, par conséquent, la détermination des courbes correspondantes sur le bassin versant de l'oued Mekerra, dans le Nord- Ouest algérien. Les courbes QdF sont d'abord déterminées localement, directement à partir d'une analyse statistique des débits moyens (VCXd) sur différentes durées, à partir des données disponibles à la station de Sidi-Bel-Abbès. Ces courbes sont ensuite comparées à celles obtenues en appliquant différents modèles régionaux (Vandenesse, Florac ou Soyans), dans lesquels sont pris en compte deux indices de la crue caractéristique du bassin versant, une durée descriptive de la dynamique des crues (D) et le débit instantané de période de retour dix ans (QIXA10). Les modèles régionaux les plus proches du modèle local sont le modèle Soyans pour les périodes de retour inférieures à 100 ans, et le modèle de Florac pour les périodes de retour supérieures à 100 ans. Ces résultats pourront être exploités pour construire des courbes QdF sur des bassins algériens non jaugés. Il est cependant nécessaire de répéter cette étude sur d'autres bassins afin de confirmer ces premiers résultats.


Author(s):  
Faiza Hallouz ◽  
Abdelhadi Ammari ◽  
Mohamed Meddi ◽  
Ouarda Yasmine Nait Yahia ◽  
Ali Rahmani Salah Eddine

Abstract. Le taux de sédimentation des barrages du bassin hydrographique du Cheliff reste le plus élevé de toutes les régions de l'Algérie. L'oued Mina est un affluent majeur de l'oued Cheliff, le plus grand oued de l'Algérie qui transporte un taux de sédiment important et le barrage de Sidi M'Hamed Ben Aouda (Relizane) qui barre cet oued a reçu un volume de vase égal à 6,7 millions de m3 par année. L'objectif de cette étude est de proposer un modèle d'estimation de l'érosion spécifique permettant de construire un ensemble d'indicateurs afin d'identifier les zones prioritaires nécessitant le renforcement des moyens de lutte contre l'érosion et une exploitation meilleure des barrages qui sont la seule ressource pour l'irrigation et l'activité agricole de la région en prolongeant leur durée de vie. Nous avons procédé à l'analyse des données journalières de pluie et de débits des stations hydro-pluviométriques d'oued El Abtal (de 1985–2010) du sous bassin versant dont les apports s'accumulent dans le barrage SMBA. Ce travail nous a permis d'élaborer une carte de sensibilisation qui délimite les zones vulnérables selon le taux d'érosion spécifique (Es oued Haddad = 18.3, Es oued El Abd = 7.3, Es oued Mina = 10.47 (t ha−1 an−1) …calculés à partir du modèle trouvé dans cette étude. Enfin, l'état érosif des versants a été divisé en quatre classes principales de vulnérabilité des sols, à savoir  : les niveaux «négligeable», «modéré», «élevé» et «très élevé». Cette carte permet de faciliter la prise de décisions relatives à la priorisation des zones à préserver ou à restaurer.


2019 ◽  
pp. 23-34
Author(s):  
F. Djellouli ◽  
A. Bouanani ◽  
K. Baba-Hamed

La sécheresse est une grave catastrophe écologique qui touche de nombreuses régions du monde. Elle se définit comme une absence prolongée ou une insuffisance marquée des précipitations. Elle peut être détectée à l’aide de divers indices de sécheresse (météorologiques, hydrologiques et agricoles). Le bassin versant de l’oued Louza (Nord-Ouest algérien), qui appartient au sous-bassin de l’oued El Hammam, se caractérise par une forte variabilité climatique et se localise dans une région faible en ressources en eau par rapport aux autres régions de l’ouest de l’Algérie. Ce déficit hydrique est accentué par la sécheresse qui persiste et perdure dans la région depuis le milieu des années 1970, aussi, l’absence d’étude sur la caractérisation de la sécheresse sur cette zone nous invite, à travers ce travail de recherche, étudier la sécheresse au niveau du bassin versant de l’oued Louza et son impact sur les ressources en eau. Les données utilisées couvrent une période de 30 ans (1978-2008). Pour la surveillance et la caractérisation de la variabilité de la sécheresse météorologique, l’indice de sécheresse efficace (EDI) est utilisé aux différents pas de temps (1, 3, 9 et 12 mois). Le calage et la validation du modèle Gardénia en période humide et en période sèche ont pour objectif l’étude de la robustesse du modèle, la quantification des différentes composantes d’écoulements et les différents flux ainsi que l’identification de l’impact de la sécheresse sur les ressources en eau du bassin versant de l’oued Louza. Les résultats obtenus à l’aide de l’indice EDI démontrent que le bassin versant étudié a connu des périodes de sécheresse météorologique sévère et extrême. L’application du modèle Gardénia au pas de temps mensuel indique que la sécheresse a eu une grande influence sur la réduction des ressources en eau. En phase de calage et de validation, le modèle présente une robustesse pour générer des simulations fiables des flux et une certaine efficacité pour les différentes périodes (sèche et humide). En effet, la quantification des différentes composantes de l’écoulement indique que l’augmentation de la recharge est de 115 % supérieure en période humide qu’en période sèche.


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