identite nationale
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202
(FIVE YEARS 7)

H-INDEX

4
(FIVE YEARS 0)

2021 ◽  
Vol 13 (1) ◽  
pp. 297-307
Author(s):  
Urh Ferlež

L’article est écrit pour honorer le centenaire de la naissance du poète, typographe, peintre, imprimeur et éditeur Jean Vodaine. Il est né à Čiginj, en Slovénie, le 6 juillet 1921, dans une famille ouvrière qui déménagé en Lorraine en 1924. Au début de sa carrière, Jean Vodaine travaille comme ouvrier parallèlement à ses activités artistiques. Après un grave accident, il se consacre entièrement à l’art. Il est le fondateur de Dire, revue littéraire régionale mais de portée internationale, autour de laquelle il réunit des poètes du monde entier. Il l’a lui-même mise en page et imprimée sur sa propre presse. Il a mis l’accent sur la conception typographique des textes, ce qui fait de ses revues des Gesamkunstwerks. L’importance de son travail réside dans le fait qu’il ait réussi à apporter la culture dans une région culturellement moins développée profitant de sa position « carrefour » où se sont rencontrées les influences et les artistes allemands, français, belges, luxembourgeois et immigrés.  Il avait des liens avec le cercle des artistes de l’art brut dont plusieurs membres, comme Vodaine, appartenaient à la classe ouvrière. Pour les Slovènes, il est important en tant que promoteur de la poésie slovène en France. Sa double identité nationale et linguistique aussi bien que la qualité de ses œuvres le rendent intéressant du point de vue biographique ainsi que du point de vue esthétique encore au 21ème siècle, bien qu’il soit relativement inconnu dans son pays natal. Jean Vodaine est décédé le 8 août 2006.


Author(s):  
David Deroussin

Le but de cette étude est de montrer, à travers l’exemple des générations de civilistes français qui se succèdent de la iiie à la ive République, combien les catégories de notre histoire juridique nationale sont moins des données neutres et objectives que des constructions élaborées dans des contextes particuliers. Lorsqu’en effet ces derniers parlent de culture juridique, c’est pour définir leur propre approche du droit et non pas pour forger les outils susceptibles de permettre la compréhension des autres cultures juridiques. Dans cette approche du droit, on glisse insensiblement de la méthode et du style au fond, afin de mettre en exergue un critère idéologique : l’esprit de justice, conçu pour l’essentiel contre le positivisme et en conformité avec la tradition libérale de sauvegarde de l’individu qu’incarnerait, par opposition à l’esprit allemand, l’esprit français. La culture juridique que façonnent ces juristes est donc moins un constat que le vecteur d’une certaine idéologie, dont on cherche à affirmer la légitimité et la force en la rattachant à une tradition nationale qui, à bien des égards, n’est au fond elle-même qu’une construction doctrinale. Parce qu’elle n’est qu’une construction, cette culture juridique française se montre parfois indifférente à la réalité juridique, en exagérant des oppositions entre ordres juridiques dont l’histoire comparée des droits montre les limites ou, pire encore, à la réalité historique, comme le montre, après la Libération, le silence prudent gardé par la plupart sur le droit vichyste. Quoi qu’il en soit, cette construction léguée aux juristes de la seconde moitié du xxe siècle est celle d’un libéralisme à la française, qui ne néglige pas absolument le point de vue social mais choisit de placer l’individu au cœur des représentations du droit.


2020 ◽  
Vol 2020 (94) ◽  
pp. 142-156
Author(s):  
Rosemary Haskell

Novelist Fatou Diome, Senegalese migrant to France, in 2019 reached the twenty-fifth year in her adopted country. Silver-anniversary motives encouraged the author to chart the quarter century of progress of this “megaphone of migritude,” as Lila Azam Zanganeh notably called her. Moving from the rich exegeses of the liminal, haunted, frequently abjected, migritude conditions of her fictional—and often autobiographical—heroines, Diome has now arrived inside the Hexagon, where her words harmonize with a sizable chorus of interior-left establishment voices. However, she has not abandoned her powerful interest in the complexities of migritude’s pains and difficult opportunities. On the contrary, in Marianne porte plainte! Identité nationale: Des passerelles, pas des barrières! (Marianne Complains! National Identity: Gangways, Not Barriers!) (2017), Diome takes up the many threads of the migritude tapestry so fully depicted in her novels and reweaves them into a portrait of an ideal new multicultural French identity.


Author(s):  
David Chemeta

En France comme en Allemagne, historiens et politologues s'accordent sur le fait que l'identité nationale reprend de l'importance, malgré les théories sur le passage à une ère post-nationale. Or, il semble que les populations issues de l'immigration, au cœur de cette tension nation/post-nation, jouent un rôle ambivalent, non pas seulement passif (autour de la manière dont ils sont considérés), mais aussi actifs, revendiquant eux-mêmes l'identité nationale ou le passage à une ère post-nationale. Il s'agit ici d'analyser d'une part l'évolution des tensions national/post-national telles qu'elles ont été discutées dans la recherche, et d'autre part de constater quel rôle ce contexte socio-politique a pu jouer sur l'identité des personnes issues de l'immigration. On analysera deux cas, la France et l'Allemagne, pour mieux distinguer les particularités, et on se concentrera sur une analyse qualitative de l'expression des identités dans le rap, considéré dans les deux pays comme une « voix des migrants » (Michael T. Putnam).


2018 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 81-111
Author(s):  
Shirin Abdmolaei ◽  
Homa Hoodfar ◽  
Anne-Hélène Kerbiriou

En dépit de nombreuses recherches et d’un nombre considérable de publications qui traitent de la complexité de la question du voile musulman et de sa versatilité, en Occident, le discours public et les interventions étatiques qui ont visé à l’interdire continuent pour une large part d’associer le port du voile aux représentations remontant à l’époque coloniale qui en faisaient un outil d’oppression et d’asservissement. Le sous-texte qui accompagne ce phénomène est que la visibilité corporelle des femmes dans les modes occidentales « modernes » constitue une étape nécessaire de l’émancipation des femmes des liens du patriarcat, afin qu’elles puissent affirmer leur agentivité. D’une manière quelque peu similaire, les islamistes politiques, qu’ils occupent des fonctions officielles ou qu’ils soient des acteurs non étatiques, tiennent à l’idée que le voile est un instrument essentiel de la préservation de la culture et de l’identité musulmanes, et que sa seule présence représente une contestation de l’impérialisme culturel. Considérant que les interventions étatiques, tant en contextes musulmans qu’occidentaux, ont rouvert les débats entourant l’habillement des femmes musulmanes, cet article, en passant en revue un certain nombre de discours et de publications, cherche à approfondir deux questions essentielles : 1) la perception du public occidental, qui associe le port du voile à l’oppression et qui méconnaît, et par conséquent nie, l’agentivité des musulmanes ; et 2) le rôle que joue le vêtement, en tant qu’institution politique en contextes nationalistes musulmans et non musulmans, dans l’inclusion ou l’exclusion des membres du corps civique. En examinant certaines modes alternatives qui se développent en Iran, en Turquie, en Europe et en Amérique du Nord, cet article souligne les diverses façons par lesquelles les femmes ont utilisé et remodelé le voile et les styles vestimentaires musulmans pour gagner du terrain et étendre leur sphère de pouvoir tout en résistant aux institutions patriarcales au sein des espaces musulmans ou laïcs, voire en les subvertissant. De fait, au moyen de la mode et du vêtement, les femmes élargissent leur rôle public tout en élaborant de nouvelles formes de féminité. Ce faisant, elles affirment leur agentivité, tout ayant accès à de nouvelles opportunités. Cet article suggère que le souci de réglementer l’habillement des femmes et les codes vestimentaires, à la fois en contextes musulmans et laïcs, provient du désir de présenter une démocratie unifiée plutôt que pluraliste, et une identité nationale qui se traduit souvent par des pratiques d’exclusion.


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