guerre civile
Recently Published Documents


TOTAL DOCUMENTS

609
(FIVE YEARS 67)

H-INDEX

5
(FIVE YEARS 0)

Author(s):  
Alexis Berelowitch
Keyword(s):  

Cet article présente une synthèse des nouvelles connaissances sur la place de la paysannerie durant la Guerre civile en Russie de 1918 à 1922, obtenues grâce aux ouvertures des archives dans les années 1990 et leurs publications partielles par l’historien Viktor Danilov et le sociologue Teodor Shanin. Sans forcément bouleverser complètement l’image que l’on pouvait avoir précédemment sur cet épisode crucial de l’histoire russe du XXe siècle, elles la modifient ou la précisent sur bien des points. Tout d’abord, les soulèvements contre le pouvoir soviétique, bien plus nombreux qu’on ne le croyait précédemment, ont joué un rôle souvent décisif dans le déroulement de la Guerre civile et notamment dans la décision d’instaurer la NEP. Ni « Rouges » ni « Blancs », les paysans s’opposaient à la politique prédatrice des uns et des autres. Toutefois, ce que l’on trouve dans les archives, ce sont les récits des soulèvements dont beaucoup ont pour point de départ les réquisitions de blé par le pouvoir bolchevique, opérées par les détachements spéciaux, ou les enrôlements forcés dans l’Armée rouge. Ces révoltes sont d’envergures diverses. En effet, elles peuvent impliquer un seul village à des régions entières, quelques dizaines de personnes à plus de cent mille. Loin d’être monarchistes, les slogans des insurgés nous montrent un rejet de l’ancien régime et une adhésion aux soviets accompagnés d’un refus violent des bolcheviks, assimilés à des voleurs et des profiteurs. Les archives révèlent enfin dans le détail, certes la violence des insurgés, mais surtout celle de la répression massive dont ils furent les victimes.


Author(s):  
Kirill Nazarenko

Le destin des officiers russes pendant la Guerre civile est un champ d’étude toujours actif. L’auteur a constitué une base de données des officiers de la Marine, aux fins d’analyse prosopographique. Cette analyse statistique des biographies après 1917 permet de savoir précisément quel pourcentage d’officiers a rejoint tel camp politique, s’est abstenu de participer à la Guerre civile, a émigré ou est resté en Russie soviétique, quelle proportion a changé de camp, etc. On peut ainsi faire le point sur leurs engagements politiques de façon objective. Même si elle représente un pas en avant par rapport aux approches souvent partielles et partiales qui prévalaient dans l’historiographie, l’étude prosopographique et statistique n’a d’intérêt que si elle permet aussi d’interroger les motivations des acteurs, de détailler les facteurs, idéologiques ou de carrière, qui ont déterminé leurs choix politiques et d’en évaluer l’influence respective. Pour ce faire, cet article se concentre sur les officiers de marine qui étaient enregistrés à Petrograd en 1918, au moment de la dissolution de l’ancienne marine impériale par décision du nouveau pouvoir bolchevique.


Author(s):  
Denis Denisov
Keyword(s):  

Cet article consiste en la publication d’une source issue des Archives d’État de la ville de Sébastopol, accompagnée d’un commentaire préliminaire qui examine l’utilité de ce document dans le cadre de l’étude de l’intervention française dans l’ancien Empire russe. Il s’agit d’un précieux témoignage d’une locale qui présente certains épisodes de la vie de son mari, un marin français nommé Jean Lebreton. Ce dernier déserte son cuirassier durant l’intervention française et s’installe à Sébastopol. Madame Lebreton, dont le prénom nous est inconnu, décrit ses mésaventures ainsi que celles de son époux et dévoile leur tragique destin. De surcroît, cette archive contient deux lettres de son mari écrites pendant que le couple était emprisonné à Constantinople en 1921. L’étude de ces documents semble pertinente tant dans une perspective d’histoire partagée que dans le cadre des études de genre, afin d’aborder l’épisode de la Révolution et de la Guerre civile russe.


2021 ◽  
Vol n° 37 (2) ◽  
pp. 53-70
Author(s):  
Véronique Elefteriou-Perrin
Keyword(s):  

2021 ◽  
pp. 599-617
Author(s):  
Marta Contreras Pérez

The main objective of this article is the critical study of the novel Anima by the Lebanese born and naturalised Canadian writer Wajdi Mouawad (1968-). This self-fictional work, characterized by a polyphony of animal storytellers, seduces and discomforts the reader as he or she witnesses atrocious and savage acts: rape, murder, torture and war. Each chapter brings us closer to the consequences of a linguistic, ideological, cultural and geographical exile derived from the Lebanese civil war that the author himself suffered during his childhood. Mouawad, considered a committed writer, reflects on the identity of the exile: an individual who has been a victim of loss, loneliness, violence and trauma. The main objective of this article is the critical study of the novel Anima by the Lebanese born and naturalised Canadian writer Wajdi Mouawad (1968-). This self-fictional work, characterized by a polyphony of animal storytellers, seduces and discomforts the reader as he or she witnesses atrocious and savage acts: rape, murder, torture and war. Each chapter brings us closer to the consequences of a linguistic, ideological, cultural and geographical exile derived from the Lebanese civil war that the author himself suffered during his childhood. Mouawad, considered a committed writer, reflects on the identity of the exile: an individual who has been a victim of loss, loneliness, violence and trauma. L’objectif principal de cet article est l’étude critique du roman Anima par l’écrivain né au Liban et naturalisé canadien Wajdi Mouawad (1968-). Cet ouvrage d’autofiction, caractérisé par une polyphonie de narrateurs animaliers, séduit et incommode le lecteur qui devient témoin d’actes atroces et sauvages : viols, meurtres, tortures et guerre. Chaque chapitre nous rapproche des conséquences d’un exil linguistique, idéologique, culturel et géographique dérivé de la guerre civile libanaise que l’auteur lui-même a subi pendant son enfance. Mouawad, considéré comme un écrivain engagé, réfléchit à l’identité de l’exilé : un individu qui a été victime de la perte, de la solitude, de la violence et du traumatisme.


Esprit ◽  
2021 ◽  
Vol N° 478 (10) ◽  
pp. 25-28
Author(s):  
Daniel Monterescu ◽  
Yoann Morvan
Keyword(s):  

Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document