Die Aktuellen Schwerpunkte der Psychiatrischen Forschung in der Schweiz

1987 ◽  
Vol 2 (2) ◽  
pp. 91-100
Author(s):  
J. Angst

RésuméLa Suisse est un petit pays ; elle comprend cinq universités ayant des chaires de psychiatrie. La faible superficie et la stabilité favorisent des études épidémiologiques, en particulier des études prospectives longitudinales et catamnestiques.Une première étude longitudinale a été réalisée à Lausanne. En 1975, a été effectué un sondage sur un échantillon de 300 enfants âgés de 9 ans, évaluant de façon détaillée : la santé, le développement du langage, le Q.I., la réussite scolaire et la personnalité. Cette enquête a révélé que 35 % des enfants étaient sans symptômes tandis que 26 % présentaient des difficultés psychiques importantes, surtout les garçons issus de familles socialement défavorisées.A Zurich, une étude longitudinale portant sur 6 315 hommes suivis de 19 à 31 ans, a concerné : les caractéristiques sociales, la consommation de tabac, d'alcool et de drogues et des traits de personnalité. Ce travail longitudinal fournira des informations sur les relations existant entre comportement, consommation de toxiques et traits de personnalité.Un autre projet a pour but l’étude de la personnalité prémorbide chez des individus qui ont présenté une schizophrénie ou une psychose maniaco-dépressive après l’âge de 19 ans, ainsi que chez tous les patients décédés accidentellement ou par suicide ;Un autre projet a pour but d'évaluer l’entraide du “voisinage” dans un quartier bien défini de Zurich ;1000 personnes seront ainsi suivies prospectivement pendant une période de 3 à 5 ans.A Genève, ont été enregistrés les dossiers de tous les malades traités dans les institutions psychiatriques (hospitalisations et prises en charge ambulatoires).A Bâle, une étude importante sur les troubles dépressifs des patients traités par des médecins généralistes a fourni des résultats très intéressants, surtout à propos de la fréquence des dépressions masquées.A Zurich, plusieurs études épidémiologiques ont porté sur des maladies psychiatriques infantiles, en particulier le trouble déficitaire de l'attention (“attention deficit disorder”), la dépression et l’encoprésie). Une étude multicentrique et longitudinale a montré une augmentation actuelle de l’incidence de l’anorexie mentale ;A Bâle, se déroule actuellement une étude longitudinale de 6 ans sur des toxicomanes (comparaison des résultats obtenus avec d’autres institutions qui prennent des toxicomanes en charge).Des études catamnéstiques comparent des toxicomanes avec d’autres groupes de malades pour évaluer (entre autres) le degré de dépendance dans cette population.Un questionnaire réalisé à Bâle sur les drogues et l’alcool présente un intérêt méthodologique remarquable.Des études cliniques plus traditionnelles gardent encore une place importante. A Lausanne, on étudie des démences séniles et d’Alzheimer chez les personnes âgées, dans le but de comparer des thérapeutiques différentes.A Genève, plusieurs éludes catamnestiques portent sur l'évolution des patients schizophréniques, en particulier suivis en ambulatoire.A Zurich, depuis 1959, on effectue tous les 5 ans une étude prospective pour étudier l’insertion sociale des malades mentaux.A Berne, sont étudiés les facteurs prognostiques chez les patients dépressifs et schizophrènes (famille, environnement).En ce qui concerne la médecine psychosomatique plusieurs projets ont trait aux réactions psychologiques des patients présentant une maladie chronique.En matière de psychopharmacologie tous les “centres” des villes universitaires participent à l'évaluation des nouveaux psychotropes, on relève cependant un manque d’études comprenant des contrôles “placebo”.A titre d'exemples, ont été étudiés : • les effets des perfusions de dibenzépine, de clomipramine et de maprotiline; • la réponse TRH comme élément éventuel de prédiction de la réponse aux antidépresseurs tricycliques (Bâle) ; • la corrélation des concentrations plasmatiques de maprotiline, d’amitriptyline et de nortriptyline avec l’efficacité clinique (Lausanne) ; • enfin, les vertus potentielles du L-tryptophane dans les troubles du sommeil font l'objet d’investigations actuelles.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 5-5
Author(s):  
L. Sala ◽  
L. Romo ◽  
G. Martinotti ◽  
F. Rouillon ◽  
L. Janiri ◽  
...  

La présence d’un Trouble Déficit d’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) serait corrélée avec l’utilisation de substances (surtout l’alcool), chez des adolescents, avec des taux de 16 % en population générale et 25 à 40 % en population adulte [3,4]. Chez des adultes, un taux de 6 % à 25 % est signalé chez des patients traités pour abus ou dépendances aux substances psychoactives [2]. Par ailleurs, il est nécessaire de connaître ce double diagnostic ainsi que les dimensions de personnalité afin de pouvoir adapter la prise en charge [1]. Nous avons réalisé cette étude multicentrique auprès d’une population de 60 patients alcoolodépendants suivis en consultation dans deux centres hospitalo-universitaires, à Colombes et à Rome. L’objectif de l’étude est d’analyser la sévérité de la pathologie alcoolique et les liens avec la présence d’un éventuel TDAH et des dimensions de personnalité selon le modèle de Costa et Mc Crae (Big Five). Pour le diagnostic de TDAH, nous avons utilisé la Wender Utah Rating Scale (WURS) en rétrospectif et la Brown Attention Déficit Disorder Scale (ADD). Et pour l’évaluation de la personnalité, nous avons utilisé le questionnaire NEO PI-R, et nous avons analysé les facteurs et les facettes. Les résultats des analyses statistiques descriptives seront présentés.


1988 ◽  
Vol 3 (4) ◽  
pp. 227-244
Author(s):  
M. Choquet ◽  
S. Ledoux ◽  
H. Menke

RésuméUne étude longitudinale auprès de 327 adolescents scolarisés suivis de 16 à 18 ans a permis de mettre en évidence l’évolution de la consommation de drogue illicite et les facteurs liés à cet usage. Au total, à 18 ans, 26% des garçons et 16% des filles ont essayé la drogue au moins une fois dans leur vie, et respectivement 10 et 8% en ont pris urant plusieurs périodes de l’enquête. L’expérimentation d’une drogue illicite est peu corrélée aux variables socioemographiques de la famille, ce que traduit l’homogénéisation de la population qui en fait l’essai. En revanche, les jeunes consommateurs se caractérisent par un mode de vie centré sur les relations avec les pairs, mettant l’accent sur la sphère relationnelle au détriment des relations familiales et de l’intérêt pour leur scolarité. L’alcoolisation et le tabagisme précoce sont des facteurs prédictifs de l’usage (unique mais surtout répété) d’une drogue illicite. De même que le cumul des problèmes de santé (dépressivité, troubles du sommeil, troubles somatiques). Toutefois, pour l’ensemble e ces variables corrélées à l’essai d’une drogue illicite, une prédictivité différentielle selon le sexe est observée. La consultation médicale augmente après l’usage répété de drogue. Les jeunes expérimentateurs conservent un contact Privilégié avec leurs parents et avec les jeunes en cas de problèmes (scolaire, santé, sentimentaux, graves). Il est discuté a Place des parents, des adultes responsables (médecins, professionnels de la santé, enseignants) et des pairs dans une Prévention précoce des difficultés de l’adolescent.


Author(s):  
R. A. Barkley ◽  
G. J. DuPaul ◽  
M. B. McMurray

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