Réflexions sur l'industrialisation du milieu rural. L'exemple du pays de Fougères dans la seconde moitié du XIXe siècle

1994 ◽  
Vol 101 (4) ◽  
pp. 85-110 ◽  
Author(s):  
Jérôme Cucarull
Author(s):  
Pierre Idiart

Créées en 1935, dans le milieu rural français, les MFR ont réinventé une méthode d’éducation populaire très semblable à celle qui a suscité le « Réveil Scandinave » au XIXe siècle. Luttant contre l’exode rural, indépendantes de l’État et de l’Église avec qui elles collaborent, les MFR se veulent autre chose qu’une école. Elles utilisent avec les jeunes, dès l’âge de 14 ans, des méthodes pédagogiques pour adultes, qui préfigurent ce que donneront la « formation permanente » et « l’enseignement programmé ». Le cadre de cette pédagogie est l’Alternance : 18 semaines de classe par an, mais l’essentiel de la formation est continu, hors de l’école. L’outil pédagogique est le Cahier d’exploitation : une monographie de la ferme où il vit et travaille, que le jeune rédige et discute avec son père, ses camarades, ses maîtres, pendant trois ans. L’exercice principal est l’Atelier : très tôt le jeune assume toute la responsabilité d’une culture ou d’un élevage, où il expérimente et innove, jusqu’à s’y procurer l’indépendance économique qui lui permet de préparer son installation de chef d’entreprise agricole. Le concept central de cette pédagogie est la Praxis, qui érige la pratique la plus traditionnelle en source de réflexion théorique et la méthode expérimentale.


1964 ◽  
Vol 19 (4) ◽  
pp. 665-684
Author(s):  
Guy Thuillier

Si l'on fut rarement tenté d'étudier les débuts des compagnies d'assurances en province, c'est sans doute parce que les sources d'archives locales ou parisiennes font défaut aussi bien que les statistiques ; par suite, il est difficile de dégager une évolution certaine de documents très fragmentaires. Cependant, le monde complexe de l'assurance, avec ses techniques encore incertaines au départ, mériterait d'être mieux connu : l'organisation des réseaux d'agents de grandes compagnies, leur influence sur le milieu rural, l'importance de l'épargne « collective » ainsi recueillie, le caractère spéculatif des assurances, les obstacles psychologiques qu'elles rencontrent en province, la croissance du secteur « social », autant de chapitres d'une histoire qui n'est point encore écrite mais qui apparaît d'avance très révélatrice des changements de mentalité au cours du XIXe siècle. Nous voudrions tenter ici une brève esquisse de l'évolution des assurances, en prenant pour exemple une province où le goût de l'épargne était fort prononcé.


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