scholarly journals L’écosystémique relationnel : un paradigme à reconstruire dans le champ de la santé mentale de l’enfant. Des passeurs de sens et des passeurs de champs

2012 ◽  
Vol 7 (2) ◽  
pp. 207-240
Author(s):  
Léna Diamé Ndiaye ◽  
Myreille St-Onge

Cet article, tout en s’insérant dans l’éternel débat épistémologique dans le courant systémique entre les tenants du fonctionnalisme et ceux de la phénoménologie, n’a pas la prétention de développer les biais idéologiques des deux courants. Cet article veut, au-delà des contextes, présenter la perspective écosystémique en tant que lunette d’observation des relations entre des acteurs engagés dans le champ de la santé mentale de l’enfant. Dans une première partie nous allons présenter quelques considérations générales sur la perspective écosystémique à travers sa saisie comme l’entre-deux d’une épistémologie évoluant d’un déterminisme béhavioriste à un relativisme constructiviste. La deuxième partie de l’article pose la pertinence de l’utilisation de la perspective écosystémique dans l’étude de relations entre des acteurs engagés dans l’offre de service de santé mentale pour enfants. Dans une troisième partie, nous tenterons de circonscrire la notion de relation dans une perspective écosystémique. La quatrième partie proposera une relecture des lieux de rencontre avec l’écosystémique comme enjeu institutionnel et non institutionnel dans le champ de la santé mentale de l’enfant. Enfin, la cinquième et dernière partie nous donnera l’occasion de poser un décloisonnement majeur en illustrant le processus rationnel du relationnel écosystémique dans le champ de la santé mentale de l’enfant.

2006 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 64-75
Author(s):  
Danielle Desmarais ◽  
Aimé Lebeau ◽  
Denis Allard ◽  
Chantal Perreault

Résumé Dans cet article, les auteurs exposent les résultats de l'analyse exploratoire des pratiques de santé mentale adoptées par un groupe de travailleurs et travailleuses en chômage. Ils présentent un éventail de 5 types de pratiques : le contrôle de la signification du chômage, la consultation institutionnelle dans le réseau de la santé, l'anticipation, l'actuaIisation de soi et Ia modification de la situation du chômage. Par la suite, les auteurs retracent le discours des chômeurs et chômeuses sur le soutien social. Ces diverses pratiques de santé mentale, vérifiées parmi un groupe homogène de chômeurs et chômeuses du secteur manufacturier, contribuent à alimenter la réflexion sur des stratégies d'intervention. Après avoir dégagé dans la première partie les principaux problèmes observés chez des ouvriers et ouvrières en chômage, et en avoir décrit les composantes, nous présentons dans cette seconde partie une analyse des pratiques de santé mentale.


2006 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 19-41 ◽  
Author(s):  
Gilles Bibeau

Résumé L'auteur démontre les différentes étapes du processus de construction des politiques gouvernementales en se centrant spécifiquement sur la façon dont la politique de santé mentale est en train d'être élaborée au Québec. Il analyse dans une première partie les pièges des consultations populaires, qu'elles se fassent dans le cadre des commissions ou autrement; il discute plus précisément des problèmes que pose aux commissaires, comme dans le cas de la Commission Rochon, le départage entre les intérêts conflictuels qui s'expriment dans les différents mémoires. Il discute dans une seconde partie des rapports qui se développent entre des comités consultatifs comme le Comité de la santé mentale du Québec et les services intraministériels, rapports de coopération ou de concertation qui dépendent à la fois d'éléments structurels et conjoncturels; les relations entre l'intraministériel et les organismes externes sond analysées du point de vue de leur implication dans les étapes préliminaires qui devraient conduire à la politique québécoise en santé mentale. La dernière partie est consacrée à une rapide discussion de deux idées qui semblent présentement dominer le discours des technocrates; celle de la désinstitutionnalisation et de la multidisciplinarité des équipes d'intervention, des idées qui sont revues en se basant principalement sur le contenu des derniers Avis du Comité de la santé mentale du Québec.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S147-S147
Author(s):  
M.A. Birem

Les recherches sur le calciférol (vitamine D) apportent sans cesse leur lot de nouvelles découvertes, et les troubles de santé pouvant résulter d’une carence en vitamine D sont légion : diabète de type II, maladies cardiaques, ostéoporose, maladies auto-immunes, maladie de Parkinson, fibromyalgie, cancers, etc. Le cerveau aussi n’est pas en reste, il est l’un des principaux organes du corps humain à ressentir une carence en vitamine D. Au cours des 25 dernières années, un nombre croissant d’études a permis de documenter l’implication de la vitamine D dans le fonctionnement du cerveau, notamment : la découverte du « récepteur VDR et de la 1-hydroxylase » dans les neurones cérébraux. Il est maintenant évident que la vitamine D est nécessaire au maintien d’une bonne santé mentale tout au long de la vie. En effet, des études récentes ont découvert un lien entre le taux de vitamine D et le développement précoce du cerveau, la dépression chez les enfants et les adultes, la schizophrénie et le déclin des fonctions cognitives chez les adultes plus âgés. Ce qui démontre l’importance d’un taux de vitamine D adéquat pour maintenir la santé mentale, son développement et son fonctionnement. Les recommandations actuelles sont une concentration sanguine minimale au-dessus de 30 ng/mL de vitamine D, indiquent les chercheurs. Et près de 55 % de la population mondiale sont à des niveaux inférieurs à ce seuil. De plus, les niveaux adéquats ont chuté au cours des deux dernières décennies, soulignent-ils. Cette chute marquée coïncide avec une hausse de certains troubles psychiatriques. Nous allons passer en revue les données qui incitent à penser que la carence en vitamine D pourrait être un cofacteur important de l’apparition et/ou de l’évolution de certaines maladies neuro-dégénératives ou psychiatriques. Et mettre ainsi en lumière l’importance de la supplémentation aux stades de la prévention primaire et secondaire.


2006 ◽  
Vol 13 (1) ◽  
pp. 48-56
Author(s):  
Claude Gendreau

Résumé Dans cet article1, nous allons considérer les divers acteurs de la santé mentale comme autant d'entrepreneurs qui tentent de se partager un marché de près de 900 millions de dollars. Nous montrerons que tous les promoteurs actuels se sont constitués dans le prolongement de l'institution psychiatrique et qu'ils sont les véhicules de la responsabilité du ministère de la Santé et des services sociaux et ultimement, de l'Etat. Tous les promoteurs ne disposent pas du même bagage d'expérience ou des mêmes garanties financières. Certains seraient plus près de la réalité des multinationales, d'autres, des sociétés d'Etat; enfin les plus récents sont, toujours de façon analogique, soit des PME, soit des artisans de la santé mentale. On assiste en somme à une stratification graduelle des acteurs qui agissent comme des promoteurs voulant survivre ou se développer dans un marché où chacun défend sa place au soleil.


2015 ◽  
Vol 40 (2) ◽  
pp. 257-274 ◽  
Author(s):  
Roger Godbout

Les sciences de la santé souffrent d’insomnie : ses experts ne veillent trop souvent que sur les phénomènes associés à l’état d’éveil. Heureusement, quelques-uns défient l’horloge et se consacrent au « tiers obscur de la vie » : le sommeil. Cet article porte sur l’interface entre le sommeil et la pédopsychiatrie. La première partie décrit d’abord l’histoire du développement du laboratoire de recherche sur le sommeil et les troubles de la santé mentale, les premières recherches qui y ont été faites sur le sommeil dans la schizophrénie et l’autisme, puis le développement de la Clinique des troubles du sommeil pour enfants et adolescents de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. La deuxième partie décrit d’abord l’impact d’un mauvais sommeil sur le fonctionnement diurne des enfants et adolescents en général puis rapporte des données statistiques sur la fréquence des troubles du sommeil et leurs conséquences cliniques chez les enfants et adolescents avec un diagnostic psychiatrique. On présente ensuite la Clinique des troubles du sommeil de l’Hôpital Rivière-des-Prairies, qui s’adresse spécifiquement et sélectivement aux enfants aux prises avec un diagnostic psychiatrique, puis on en résume le mode de fonctionnement et la démarche clinique.


Aporia ◽  
2021 ◽  
Vol 13 (2) ◽  
pp. 42-55
Author(s):  
Pierre Pariseau-Legault ◽  
Emmanuelle Bernheim ◽  
Guillaume Ouellet ◽  
Nicolas Sallée

Au cours des vingt dernières années, plusieurs changements sociaux et politiques ont contribué à la transformation des pratiques d’intervention en psychiatrie. Ces changements sont notamment expliqués par le rapprochement continuel des espaces hospitaliers et de justice. L’objectif de cet article est de discuter de la contribution du concept d’hétérotopie pour l’étude de ce phénomène et s’appuie sur les résultats d’une recherche ethnographique réalisée dans l’un de ces espaces, la Commission d’examen. Les considérations théoriques et méthodologiques de ce projet, de même que le rôle de la Commission d’examen, seront d’abord discutées. La première partie de cet article portera sur la juxtaposition des espaces hospitaliers et de justice et ses conséquences sur les relations existantes entre les acteurs intra- et extra-juridiques. La dernière partie de cet article s’intéressera à la signification clinique de la judiciarisation et plus particulièrement des espaces de justice en santé mentale pour le travail infirmier.


2006 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 47-63 ◽  
Author(s):  
Aimé Lebeau ◽  
Danielle Desmarais ◽  
Denis Allard ◽  
Chantal Perreault

Résumé Cette recherche a pour objectifs d'inventorier les mécanismes psychosociaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de la personne en chômage et de dresser un tableau des pratiques de santé mentale existant dans un groupe homogène de chômeurs et chômeuses du secteur manufacturier. Dans cette première partie, les auteurs et auteures expliquent la méthodologie utilisée au cours de leur étude et présentent une analyse globale de l'expérience quotidienne de personnes en chômage. Dans une seconde partie, qui se veut un apport original à la réflexion sur la santé mentale, l'analyse comporte un inventaire des pratiques de santé mentale, suivi d'une brève description des pratiques reliées au soutien social en situation de chômage.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 640-641
Author(s):  
P. Legrand

Malgré un manque d’études et de statistiques officielles, la progression de la clinique suicidaire (idées suicidaires, tentatives de suicide et suicide) en Afrique Sub-Saharienne semble incontestable sur le terrain. Cette avancée de l’intentionnalité de se donner la mort, s’explique sans doute en partie par les profondes mutations que les sociétés africaines vivent actuellement dans le cadre de la globalisation économique et culturelle.De ce point de vue, cette augmentation semble donner raison au postulat du sociologue Émile Durkheim selon lequel le fait social serait au moins aussi important que le déterminisme individuel dans l’explication du suicide [1].Dans une première partie, nous tenterons d’analyser l’évolution des sociétés contemporaines africaines au filtre des concepts Durkheimiens de « régulation » et d’« intégration » pour tenter de donner une ébauche sociologique du suicide en leur sein.Nous envisagerons dans une seconde partie, de donner un cadre épidémiologique et sémiologique à la clinique suicidaire africaine contemporaine et comment celle-ci a pu naître et évoluer par rapports aux représentations traditionnelles qui y étaient rattachées [2,3].Nous terminerons par la présentation de l’action que l’association santé mentale en afrique de l’Ouest (SMAO) développe à travers la mise en place de centre-relais de santé mentale avec son partenaire, l’Ong Saint-Camille de Lellis, au Bénin. Ce programme de formation sur trois années permet de sensibiliser les acteurs de santé de première ligne (infirmiers de soins généraux) à cette clinique du suicide qui reste encore taboue et difficile à appréhender, tant sur le plan culturel que religieux [4].


2006 ◽  
Vol 4 (2) ◽  
pp. 25-52
Author(s):  
Aimé Lebeau ◽  
Luciano Bozzini ◽  
André-Pierre Contandriopoulos ◽  
Raynald Pineault

Le thème du présent numéro vise à caractériser la situation des femmes à l'égard de certains aspects de la santé mentale. C'est une occasion de présenter certaines données d'une recherche sur les urgences psychiatriques effectuée dans la région du Montréal métropolitain. Cet article comporte trois parties. Dans une première partie, on décrira d'une manière générale les patients considérés comme « urgences psychiatriques » dans la région de Montréal, selon certaines caractéristiques socio-démograhiques et économiques et ensuite selon les différents types de détresse psychiatrique. Dans une deuxième partie, un portrait plus détaillé de la clientèle de l'urgence psychiatrique sera brossé en mettant en relief les différences entre la clientèle féminine et la clientèle masculine. Enfin, dans une troisième et dernière partie, seront présentées des données relatives à une dimension importante de l'intervention médicale en psychiatrie d'urgence, à savoir les premières décisions prises par les professionnels de la santé de service à l'urgence en réponse à cette demande.


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