Cuizine The Journal of Canadian Food Cultures
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Published By Consortium Erudit

1918-5480

2019 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Jonathan Hope
Keyword(s):  

Dans la seconde moitié du 20e siècle, une partie importante des recherches en sémiologie et en sémiotique portait essentiellement sur des considérations linguistiques. Les études sur l’alimentation, notamment sous l’impulsion de Barthes et de Lévi-Strauss, ont non seulement permis d’étendre la sémiotique à d’autres activités, capacités, ou objets culturels humains, elles ont également participé à la naissance des food studies comme un champ disciplinaire autonome. Je propose de revisiter ces études et de sortir du cadre anthropocentrique qu’elles opérationnalisent afin de jeter une nouvelle lumière sur la sémiotique alimentaire. Pour ce faire, j’explorerai les effets d’un bon usage de l’anthropomorphisme et ce qu’implique une sensibilité à l’égard des processus de co-construction des humains et de leurs aliments. Une réflexion sur la minorité dans un contexte alimentaire émergera de cet examen.


2019 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Emeline Pierre
Keyword(s):  

Le secret des Vietnamiennes (2017) est la dernière parution de Kim Thúy qui confirme la place que la nourriture occupe dans l’oeuvre de l’auteure. Dans ce livre, elle rend hommage à la cuisine de son pays d’origine dont les femmes ont su conserver les recettes, même en situation d’exil. Habituellement transmises dans l’espace de la famille, les recettes proposées invitent au dépaysement. C’est pourquoi la question de la mise en scène de l’exotisme culinaire sera explorée comme support à une relecture de l’histoire familiale.


2019 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Marie-Christine Lambert-Perreault
Keyword(s):  

Depuis les 25 dernières années, des écrivaines venues d’Asie publient en français au Québec et au Canada des oeuvres témoignant d’un « imaginaire trans-local » (Lequin, 2008), qui construit de la convergence et du décentrement. Si la représentation de la nourriture et de la sensorialité – souvent associées à l’identité et aux affects des protagonistes – commence à être étudiée chez Ying Chen ou Kim Thúy, la production d’Aki Shimazaki, écrivaine québécoise d’origine japonaise, a encore été peu envisagée dans cette perspective, et ce, même si le fait alimentaire est mentionné de manière ponctuelle dans la plupart de ses récits. Cet article étudie l’inscription littéraire de la nourriture dans les ensembles romanesques shimazakiens « Le poids des secrets » (1999-2004), « Au coeur du Yamato » (2006-2013) et « L’ombre du chardon » (2014-2018), dans la mesure où celle-ci est informée par l’expérience transculturelle vécue par l’auteure. Il fait valoir que les descriptions culinaires et alimentaires sont régies chez Shimazaki par une esthétique de la distance, qu’elles témoignent d’une proximité avec la nature, qu’elles obéissent à certains codes culturels et qu’elles sont ancrées dans l’espace social japonais (domestique, semi-public et public).


2019 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Emeline Pierre ◽  
Geneviève Sicotte

2019 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Jordan L. LeBel ◽  
Marie Le Bouthillier

Les aliments « ethniques », appartenant à un répertoire culinaire venu d’ailleurs, sont aujourd’hui une réalité bien présente sur les tablettes d’épicerie et dans les garde-manger canadiens. Par le biais de quelles tactiques marketing ces aliments ont-ils pris leur place dans nos paniers d’épicerie et nos habitudes alimentaires ? Dans cet article, nous présentons trois études de cas (les tacos, la sauce Sriracha et la sauce soya) et dégageons quelques leçons tirées des tactiques marketing qui ont rendu ces aliments populaires. Ces cas soulignent, entre autres, le rôle et l’importance de l’entrepreneuriat et des influenceurs qui ont façonné la trajectoire commerciale de ces aliments ainsi que la relation que les consommateurs ont développée avec ceux-ci.


2019 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Alain Girard
Keyword(s):  

L’article se divise en deux sections complémentaires. La première présente le phénomène d’attachement des immigrants de première génération à leurs modèles alimentaires et culinaires prémigratoires en insistant sur le fait que permanence et rupture sont des logiques concomitantes dans un processus de transformation des pratiques. L’article met en lumière le fait que les immigrants, dans leurs pratiques pour (re)construire un chez-soi prolongeant l’espace privé, participent à la structuration de l’espace des quartiers dans lesquels ils habitent. Ils contribuent ainsi à (se) fabriquer un « art de vivre » qui passe, entre autres, par des sensations et des émotions produites par les nourritures et qui, plus largement, crée un espace social alimentaire transculturel. La seconde partie, conçue comme une exemplification de type ethnographique, présente sous forme de vignettes trois commerces d’alimentation destinés entre autres à des clientèles issues de l’immigration, situés dans deux quartiers montréalais où se concentrent ces populations. L’analyse montre qu’ici aussi, la logique de la transculturalité vient nuancer les anciens modèles d’intégration des minorités à la majorité.


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