scholarly journals Savourer le Japon d’Aki Shimazaki

2019 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Marie-Christine Lambert-Perreault
Keyword(s):  

Depuis les 25 dernières années, des écrivaines venues d’Asie publient en français au Québec et au Canada des oeuvres témoignant d’un « imaginaire trans-local » (Lequin, 2008), qui construit de la convergence et du décentrement. Si la représentation de la nourriture et de la sensorialité – souvent associées à l’identité et aux affects des protagonistes – commence à être étudiée chez Ying Chen ou Kim Thúy, la production d’Aki Shimazaki, écrivaine québécoise d’origine japonaise, a encore été peu envisagée dans cette perspective, et ce, même si le fait alimentaire est mentionné de manière ponctuelle dans la plupart de ses récits. Cet article étudie l’inscription littéraire de la nourriture dans les ensembles romanesques shimazakiens « Le poids des secrets » (1999-2004), « Au coeur du Yamato » (2006-2013) et « L’ombre du chardon » (2014-2018), dans la mesure où celle-ci est informée par l’expérience transculturelle vécue par l’auteure. Il fait valoir que les descriptions culinaires et alimentaires sont régies chez Shimazaki par une esthétique de la distance, qu’elles témoignent d’une proximité avec la nature, qu’elles obéissent à certains codes culturels et qu’elles sont ancrées dans l’espace social japonais (domestique, semi-public et public).

HYBRIDA ◽  
2020 ◽  
pp. 113
Author(s):  
Shiau-Ting Hung
Keyword(s):  

Cet article vise à démontrer, en évaluant l’enjeu de la métamorphose et la question identitaire du sujet romanesque, l’importance de la notion de dualité pour les études sur l’écriture de Ying Chen. Mettant en dialogue Espèces (Ying, 2013), avec les théories sur la construction du sujet dans le contexte de la diaspora avec la conception de soi dans le discours philosophique et féministe, l’auteure tente de montrer l’articulation du récit de soi dans la traversée du corps, du langage, et de l’espace temporel dans le monde de fiction. La construction d’identité implique aussi bien la distanciation du réel, et tente d’accéder à l’hybridation de l’identité du sujet au sein du monde de la fiction.


1973 ◽  
Vol 32 (4) ◽  
pp. 623-638 ◽  
Author(s):  
Joseph S. M. Lau

Though Taiwan has since 1949 been the seat of the Nationalist Government and the domicile of several millions of exiled Chinese, no serious literature has been produced until the late fifties.1 Explanations are not difficult to give. For one thing, since nearly all the important figures of modern Chinese literature have remained in the People's Republic of China,” their works are therefore proscribed for political reasons. Cut off from their mainland base, the disinherited young Taiwanese writers, having no native idols to emulate and anxious to create a tradition of their own, could only import from the West whatever “isms” they considered to be the literary fashions of the day—symbolism, surrealism, existentialism, futurism, modernism, phenomenalism, etc. Quite often, however, what they regarded as daring experiments at the time of initiation later turned out to be


2004 ◽  
Vol 1 (1) ◽  
Author(s):  
Irène Oore
Keyword(s):  

Ying Chen publie Les Lettres chinoises chez Leméac en 1993. Six ans plus tard, en 1999, paraît toujours chez Leméac, une seconde version, considérablement remaniée. Notre étude porte sur la version remaniée, mais nous entendons discuter brièvement du remaniement lui-même.


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