Cancer du rectum : préservation d’organe et escalade du traitement néo-adjuvant

Author(s):  
Véronique Vendrely ◽  
Eric Rullier
2019 ◽  
Vol 13 (3) ◽  
pp. 128-136
Author(s):  
V. Vendrely ◽  
N. Frulio ◽  
D. Smith ◽  
A. Rullier ◽  
E. Rullier ◽  
...  

Le traitement standard des cancers du rectum, associant radiochimiothérapie suivie d’une chirurgie radicale avec exérèse totale du mésorectum, permet d’assurer le contrôle local pelvien, au prix d’une morbidité importante et de séquelles fonctionnelles. La radiochimiothérapie permet par ailleurs de stériliser les tumeurs dans 15 à 25 % des cas selon les séries, remettant en question l’utilité d’une chirurgie radicale chez les patients bons répondeurs. Deux stratégies de préservation d’organe tendent à se développer : une stratégie de surveillance attentive ou watch and wait, qui repose sur l’évaluation clinique et radiologique de la réponse complète, ou une stratégie d’exérèse locale qui permet d’inclure les patients en réponse subcomplète. Les essais actuels évaluent différentes stratégies d’optimisation de la réponse par intensification de la chimiothérapie ou escalade de dose en radiothérapie. De nombreuses questions restent néanmoins à résoudre quant à la définition de la réponse complète, la stratégie de surveillance, la morbidité de la chirurgie de rattrapage en cas de récidive ainsi que les résultats oncologiques et fonctionnels à long terme.


2020 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 155-158
Author(s):  
M. Aubert ◽  
Y. Panis

Contexte : L’exérèse totale du mésorectum par voie transanale (TaTME) pour la prise en charge du cancer du rectum est récemment apparue comme alternative à l’exérèse totale du mésorectum par voie abdominale. Cependant, certaines inquiétudes à propos des résultats oncologiques de cette technique chirurgicale ont émergé. Le but de cette étude était d’évaluer le taux de récidives locales après TaTME. Les objectifs secondaires s’intéressaient à la mortalité postopératoire, au taux de fistule anastomotique et au taux de stomie définitive. Méthodes : Les données de tous les patients opérés par TaTME ont été rapportées et comparées aux données issues des registres nationaux norvégiens de cancers colorectaux (NCCR) et de chirurgie gastro-intestinale (NoRGast). Les taux de récidive locale étaient estimés selon Kaplan-Meier. Résultats : En Norvège, 157 patients ont été opérés par TaTME pour un cancer du rectum entre octobre 2014 et octobre 2018. Trois des sept centres hospitaliers participants ont abandonné la réalisation de cette intervention après cinq procédures. Le taux de récidive locale était de 12 sur 157 patients (7,6 %) ; huit récidives locales étaient multifocales ou étendues. Le taux de récidive locale après un suivi de à 2,4 ans était estimé à 11,6 % (IC 95 % : [6,6‒19,9]) après TaTME contre 2,4 % (IC 95 % : [1,4‒4,4]) dans le registre NCCR (p < 0,001). Le hasard ratio était estimé à 6,71 (IC 95 % : [2,94‒15,32]). Le taux de fistule anastomotique nécessitant une réintervention était de 8,4 % dans le groupe TaTME contre 4,5 % dans le registre NoRGast (p = 0,047). Cinquante-six patients (35,7 %) étaient porteurs d’une stomie à la fin du suivi, dont 39 (24,8 %) étaient définitives. Conclusion : Le taux de fistule anastomotique était plus élevé après TaTME en comparaison aux données des registres nationaux norvégiens. Le taux de récidive locale ainsi que les caractéristiques de cette récidive après TaTME étaient défavorables.


2019 ◽  
Vol 13 (3) ◽  
pp. 137-146
Author(s):  
S. Abdalla ◽  
A. Brouquet

La radiochimiothérapie (RCT) préopératoire avant la réalisation d’une chirurgie carcinologique du rectum (exérèse totale du mésorectum) permet d’améliorer le contrôle tumoral local chez les malades opérés d’un cancer du rectum localement avancé (CRLA). Les taux de récidive locale sont actuellement inférieurs à 10 %. En revanche, cette stratégie n’a pas d’effet démontré sur le risque métastatique et la survie à long terme, et elle est associée à un risque de séquelles à long terme susceptible d’altérer la qualité de vie de malades pourtant guéris de leur cancer. L’administration d’une chimiothérapie (CT) à pleine dose dans la période préopératoire peut avoir des effets positifs sur la prise en charge des malades opérés d’un CRLA : augmenter la réponse tumorale et optimiser le contrôle local utilisé en intensification ou induction de la RCT, limiter le risque métastatique et éviter les séquelles tardives liées si elle est utilisée comme une alternative à la RCT. Dans cet article sont abordés les différents aspects à la fois démontrés et en cours d’évaluation de la CT préopératoire dans la prise en charge des CRLA.


2006 ◽  
Vol 143 (6) ◽  
pp. 366-372 ◽  
Author(s):  
F. Bretagnol ◽  
L. de Calan
Keyword(s):  

2007 ◽  
Vol 88 (12) ◽  
pp. 1865-1872 ◽  
Author(s):  
C. Anthonioz-Lescop ◽  
C. Aubé ◽  
D. Luet ◽  
E. Lermite ◽  
P. Burtin ◽  
...  

2017 ◽  
Vol 21 (6-7) ◽  
pp. 539-543
Author(s):  
V. Vendrely ◽  
M. Terlizzi ◽  
F. Huguet ◽  
Q. Denost ◽  
L. Chiche ◽  
...  

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