Introduction : La menace d’accouchement prématuré (MAP) survient chez des patientes qui présentent des facteurs de risque. Notre objectif est de déterminer ces facteurs de risque chez les patientes admises pour cette pathologie dans notre centre périnatal.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude cas-témoins, dont les cas sont représentés par les patientes admises pour MAP pendant l’année 2011 au centre hospitalier universitaire de gynécologie-obstétrique de Befelatanana, Madagascar.
Résultats : Nous avons rencontré 1,77 MAP pour 100 accouchements dans le centre. Les facteurs de risque qui ont été retrouvés étaient le jeune âge maternel (OR = 1,806) ; la parité à partir de quatre (OR = 1,97) ; les travaux pénibles (OR = 1,139) ; les antécédents d’insuffisance cervicoisthmique (OR = 2,007), de fausse couche (OR = 2,916) et de tabac (OR = 21,428). Les pathologies associées à la grossesse étaient représentées par les infections urinaires (OR = 21,428), génitales (OR = 36,122) ou autres (OR = 8,201), le placenta prævia (OR = 9,511), l’anémie (OR = 38,452) ; l’existence de facteurs de surdistension utérine tels que l’hydramnios (OR = 2) et la grossesse gémellaire (OR = 10,326), la présence d’une rupture prématurée des membranes (OR = 24,608) et la chorioamniotite (OR = 8,201) ainsi que l’intervalle intergénésique de moins d’un an (OR = 1,762).
Conclusion : Dépister les facteurs de risque retrouvés dans notre population pendant le suivi de grossesse réduirait fortement l’incidence de la prématurité qui demeure la première cause de mortalité et de morbidité néonatales.