scholarly journals Intérêt de l'indométacine comme traitement d'épreuve des céphalées hémi-faciales : aspects cliniques et pharmacologiques

Author(s):  
Arek Sulukdjian ◽  
Diane Nguyen ◽  
Vanina Luciani ◽  
Audrey Chanlon ◽  
Nathan Moreau
Keyword(s):  

La région oro- faciale peut être le siège de nombreuses pathologies douloureuses dont certaines d'origine neurovasculaire (migraine) ou trigémino-autonomiques (algie vasculaire de la face, hémicrânie paroxystique) peuvent être de diagnostic difficile, surtout en cas de présentation purement facial. L'hémicrânie paroxystique (HP) est une céphalée primaire caractérisé e par de multiples crises douloureuses unilaté rales associé es à des troubles autonomiques cránio-faciaux (ICHD3). De prédominance féminine, sa prévalence est estimée à 1/50 000. Son áge moyen d'apparition est en moyenne à 40 ans et touche une population de 5 à 68 ans. La grande particularité de cette pathologie est que son traitement de référence est aussi son principal outil de confirmation diagnostiqué En effet, l'HP présente une réponse complète à l'indométacine, ce qui pourrait permettre ainsi d'écarter les autres pathologies douloureuses faciales. Cet AINS a pour particularité d'être le seul à avoir une action spécifique au niveau hypothalamique, dont l'activation serait responsable du tableau céphalalgique dans l'hémicrànie paroxystiqué A ce titre, il peut s'avérer un test diagnostique intéressant en cas de douleurs hémifaciales inexpliquées, en particulier si des signes autonomiques sont présents. Il est rapporté trois cas de patients ayant consulté dans la consultation douleurs chroniques oro- faciales du service de médecine buccodentaire de l'hôpital Bretonneau pour des douleurs oro-faciales inexpliquées associées à de discrets signes dysautonomiques (sudation, obstruction nasale, rhinorhée, larmoiement). Alors que leurs précédents traitements étaient peu ou pas du tout efficaces (antalgiques de pallier 2, carbamazépine ou gabapentine), un traitement d'épreuve par indométacine a permis une disparition immédiate de leurs douleurs faciales. La présentation clinique et la réponse absolue à l'indométacine ont ainsi permis de poser le diagnostic d'hémicránie paroxystique chez ces trois patients. Les contre-indications de la molécule étant réduites à celles de sa famille pharmacologique, cette série de cas suggère l'intérêt de l'utilisation l'indométacine comme test diagnostique chez tout patient souffrant de céphalées hémifaciales strictes, surtout en présence de signes autonomiques.


Praxis ◽  
2002 ◽  
Vol 91 (13) ◽  
pp. 548-556
Author(s):  
von Känel ◽  
Gander ◽  
Spiess ◽  
Buddeberg

Pour le traitement des syndromes de douleurs chroniques de l'appareil locomoteur, il faut à la fois intervenir sur le plan somatique et que sur le plan psychosocial. Nous présentons un résumé des possibilités thérapeutiques des douleurs chroniques dans les soins médicaux de base. Cet article met le point sur l'importance d'une attitude thérapeutique particulière, sur l'élaboration d'un concept psychophysiologique de la douleur, sur les interventions cognitives, sur la régulation des troubles du sommeil, sur l'emploi adéquat des analgésiques et des médicaments psychotropes, sur les mesures physiothérapeutiques, sur les techniques de relaxation, et sur l'entourage. Ces approches thérapeutiques servent au médecin de premier recours à traiter les patients souffrant de douleurs chroniques avec plus de succès et avec plus de satisfaction pour le patient.



2020 ◽  
Vol 33 (2) ◽  
pp. 113-118
Author(s):  
S. Hertzog ◽  
L. Razon

La prise en charge des douleurs chroniques aboutit parfois à des échecs thérapeutiques. Ces douleurs sont résistantes aux traitements thérapeutiques, déstabilisent le corps médical et augmentent la détresse du patient. Afin de saisir les enjeux de ces échecs thérapeutiques, nous interrogeons le colloque médecin–patient (corps/douleurs, transfert/résistance), au sein duquel le discours médical peut mobiliser une résistance inconsciente chez le patient pour se protéger narcissiquement.



2020 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 25-30
Author(s):  
B. Leroy ◽  
C. Batcho Sebiyo ◽  
H. Nielens

La condition physique est un élément déterminant important de l’autonomie fonctionnelle, de la qualité de vie. Elle peut être altérée de manière non spécifique dans les douleurs chroniques. Avoir un outil pour la mesurer chez le patient douloureux chronique permet d’en avoir une estimation de base. À partir de cette donnée, le thérapeute pourra élaborer un plan de revalidation et un suivi. Dans ce but, un test d’effort sous-maximal a été conçu et validé. Ce test est simple, sécuritaire, fiable et peu onéreux. Nous le décrivons ainsi que sa mise en place en pratique.



2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 2-3
Author(s):  
E. Peyron

La prise en charge du sujet alcoolodépendant, utilisant les techniques de thérapie cognitivo-comportementales (TCC) a suivi l’évolution de ces techniques. Historiquement, les TCC ont évolué selon trois vagues. La première vague est comportementale et s’inspire directement des théories de l’apprentissage. On cherche dans ce cas à aider le patient à modifier son comportement. La deuxième vague des TCC a été centrée sur les cognitions. Le but du travail psychothérapique était d’aider le patient à favoriser des pensées alternatives lors d’une situation à risque. Depuis les années 2000, est née une troisième vague. Celle-ci se centre sur les relations entre la cognition et l’émotion [4]. L’hypothèse est que les troubles psychiques résulteraient d’une suppression erronée d’information émotionnelle. Par conséquent, la thérapie de la mindfulness – de la pleine conscience –, c’est à dire de l’expérience vécue pleinement de l’ici et maintenant, s’intéresse au contexte des expériences psychologiques. Les premiers programmes de thérapie de la pleine conscience ont été développés pour le sujet souffrant de maladies ou de douleurs chroniques pour améliorer leur qualité de vie [5]. Pour le sujet alcoolodépendant, un programme intégrant la pratique de la mindfulness à la prévention de la rechute (Mindfulness-Based Relapse Therapy: MBRT) [3,6,7]. Ce programme thérapeutique, que nous décrirons, s’appuie sur huit séances hebdomadaires. Nous avons aussi utilisé le programme classique de la mindfulness chez le sujet alcoolodépendant. La thérapie de la pleine conscience nous paraît intéressante à la fois dans la gestion du craving, mais aussi dans la gestion des émotions. Enfin, nous chercherons aussi, à partir des lectures des Stoïciens, d’Augustin (De Trinitate) [2], et d’Arendt (La vie de l’esprit) [1] à expliquer comment la pleine conscience est acceptation, acceptation d’un ordre qui ne dépend pas de nous, mais acceptation constitutive de notre liberté. L’acceptation est donc éthique.





2009 ◽  
Vol 10 (4) ◽  
pp. 185-191
Author(s):  
Laurent Labreze ◽  
Thierry Delorme ◽  
Philippe Poulain
Keyword(s):  


2015 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. A398-A399
Author(s):  
Anne-Marine Plouhinec ◽  
Jérôme Guilley ◽  
Mathieu Oudot ◽  
Alexis Duchalais ◽  
Emmanuelle Trille ◽  
...  


1993 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 49-55
Author(s):  
Y. Lajat ◽  
D. Menegalli-Boggelli ◽  
M. Bensignor-Le Henaff ◽  
F. Resche
Keyword(s):  




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