66ème Congrès de la SFCO
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Published By EDP Sciences

9782759890989

Author(s):  
Arek Sulukdjian ◽  
Diane Nguyen ◽  
Vanina Luciani ◽  
Audrey Chanlon ◽  
Nathan Moreau
Keyword(s):  

La région oro- faciale peut être le siège de nombreuses pathologies douloureuses dont certaines d'origine neurovasculaire (migraine) ou trigémino-autonomiques (algie vasculaire de la face, hémicrânie paroxystique) peuvent être de diagnostic difficile, surtout en cas de présentation purement facial. L'hémicrânie paroxystique (HP) est une céphalée primaire caractérisé e par de multiples crises douloureuses unilaté rales associé es à des troubles autonomiques cránio-faciaux (ICHD3). De prédominance féminine, sa prévalence est estimée à 1/50 000. Son áge moyen d'apparition est en moyenne à 40 ans et touche une population de 5 à 68 ans. La grande particularité de cette pathologie est que son traitement de référence est aussi son principal outil de confirmation diagnostiqué En effet, l'HP présente une réponse complète à l'indométacine, ce qui pourrait permettre ainsi d'écarter les autres pathologies douloureuses faciales. Cet AINS a pour particularité d'être le seul à avoir une action spécifique au niveau hypothalamique, dont l'activation serait responsable du tableau céphalalgique dans l'hémicrànie paroxystiqué A ce titre, il peut s'avérer un test diagnostique intéressant en cas de douleurs hémifaciales inexpliquées, en particulier si des signes autonomiques sont présents. Il est rapporté trois cas de patients ayant consulté dans la consultation douleurs chroniques oro- faciales du service de médecine buccodentaire de l'hôpital Bretonneau pour des douleurs oro-faciales inexpliquées associées à de discrets signes dysautonomiques (sudation, obstruction nasale, rhinorhée, larmoiement). Alors que leurs précédents traitements étaient peu ou pas du tout efficaces (antalgiques de pallier 2, carbamazépine ou gabapentine), un traitement d'épreuve par indométacine a permis une disparition immédiate de leurs douleurs faciales. La présentation clinique et la réponse absolue à l'indométacine ont ainsi permis de poser le diagnostic d'hémicránie paroxystique chez ces trois patients. Les contre-indications de la molécule étant réduites à celles de sa famille pharmacologique, cette série de cas suggère l'intérêt de l'utilisation l'indométacine comme test diagnostique chez tout patient souffrant de céphalées hémifaciales strictes, surtout en présence de signes autonomiques.


Author(s):  
K. Bayet ◽  
B. Philippe

Introduction : La procédure chirurgicale implantaire en présence d’os de densité hétérogène présente de réelles difficultés techniques en raison de la déviation des instruments de forage, de taraudage et d’insertion depuis l’os de densité é levée vers l’os de densité faible. L’objectif de cette communication consiste à valider la pertinence de la chirurgie guidée en présence de crêtes prémaxillaires reconstituées par apposition d’os autogène cortical membraneux en raison de l’importante différence de densité constatée entre le site receveur et le greffon. Matériel et méthodes : Une étude rétrospective observationnelle est réalisée sur 20 scanners de cas cliniques ayant bénéficié d’appositions vestibulaires membraneuses (10 appositions d’os pariétal et 10 appositions d’os mandibulaire postérieur). L’ensemble des scanners ont été réalisés entre le 5eme et le 7eme mois post-opératoire (coupes axiales de 0,625mm espacées de 0,5mm. Scanner Low Dose GE Optima). Toutes les analyses de densité ont été réalisées à l’aide du logiciel SIMPLANT PRO 17 (Dentsplysirona). Résultat : La densité osseuse moyenne observée au sein des greffes pariétales est de 1798,20 UH. Celle observée au sein des greffes mandibulaire postérieure est de 1956,80 UH. L’Os spongieux du site receveur maxillaire présente quant à lui une densité moyenne de 560 UH. Cette étude densitométrique confirme au prémaxillaire la différence de densité significative entre l’os greffé par apposition vestibulaire et l’os résiduel de la crête atrophiée (3.3 pour l’os pariétal et 3.4 pour l’os mandibulaire postérieur). Discussion : Ces résultats confirment l’importante différence des densités au sein des crêtes fines reconstruites à l’aide d’os cortical membraneux. Compte-tenu des phénomènes provoqués de déviation des instruments de forage, de taraudage et d’insertion, la mise en place des implants doit être réalisée en chirurgie guidée afin d’assurer le contrôle exact de leur positionnement et de leur axe d’insertion.


Author(s):  
A. Dubuc ◽  
P. Monsarrat ◽  
S. Laurencin-Dalicieux ◽  
F. Virard ◽  
J.P. Sarrette ◽  
...  

Introduction : Le plasma atmosphérique froid est un gaz ionisé produit à pression atmosphérique. Plusieurs applications médicales sont étudiées, notamment la cicatrisation des plaies chroniques et l’effet antimicrobien. En effet, le traitement par plasma permet de générer de nombreuses espèces réactives de l’oxygène et de l’azote. L’application d’un tel traitement in-vitro sur des cellules eucaryotes a montré de nombreux effets cellulaires tel que l’apoptose. Les applications dans le domaine de l’oncologie ont par conséquent été étudiées. Objectif : L’objectif de cette revue systématique est d’analyser l’utilisation du plasma atmosphérique froid en oncologie ainsi que les méthodologies (lignées cellulaires ciblées, paramètres physiques, thérapies directes ou indirectes) mises en oeuvre jusqu’à ce jour. Matériels et méthodes : Les bases de données Pubmed, ICTRP et Google Scholar ont été explorées jusqu’au 17/01/2017 afin de recenser les études traitant de l’utilisation du plasma en oncologie, que ce soit des études in-vitro, in-vivo ou des essais cliniques. Résultats : 150 articles originaux ont été inclus. Les Jets de plasma sont les systèmes de production de plasma les plus utilisés (73,3%). L’hélium est le gaz le plus utilisé (34%) suivi par l’air (28%) et l’argon (19,3%). Les études sont principalement in-vitro (94%). L’application directe du plasma est la plus représentée (84,2%). Les lignées cellulaires ciblées sont la plupart dérivées de lignées cancéreuses humaines (82%), en particulier des lignées issues de cancer du cerveau (16,6%). Conclusions : Cette étude met en évidence la multiplicité de moyens de production et d’applications clinques du plasma atmosphérique froid en oncologie. Alors que certains dispositifs peuvent être utilisés directement sur les patients, d’autres ouvrent la voie au développement de nouveaux produits pharmaceutiques qui pourraient être produits à échelle industrielle. L’utilisation clinique du plasma nécessite la mise au point de protocoles fiables et standardisés afin de déterminer le plasma le plus adapté à chaque type de cancers et d’envisager son association avec les traitements conventionnels.


Author(s):  
S. Catros ◽  
M. Fenelon ◽  
A. Rui ◽  
K. Ross ◽  
D. Marcio ◽  
...  

Introduction : Actuellement 208 millions de personnes consomment du tabac en Europe dont 12 millions en France. 650 000 décès sont attribuables au tabac en Europe et environ 60 000 décès par an sont imputables à cette consommation en France, ce qui en fait la première cause de décès évitable. Tous les acteurs de santé devraient être mobilisés pour lutter contre ce fléau. Le chirurgien dentiste doit se sentir concerné car il s’agit d’un enjeu général de santé publique mais aussi spécifique de santé bucco-dentaire. En effet le tabac est l’étiologie principale de certaines maladies graves de la muqueuse buccale : carcinomes épidermoïdes, leucoplasies, carcinome verruqueux (1). Le tabac est aussi un cofacteur favorisant les maladies parodontales (2). Enfin la consommation de tabac perturbe la cicatrisation après les actes de Chirurgie Orale et c’est une contre indication relative aux interventions chirurgie implantaire. Malgré ce constat, les chirurgiens dentistes restent peu impliqués dans l’accompagnement du sevrage tabagique (3). Les raisons sont probablement liées à un manque de formation et de connaissances qui limitent la mise en oeuvre du sevrage tabagique auprès de leurs patients. Pour pallier ce manque, un projet européen a été mis en place grâce à un financement du programme ERASMUS + (4). L’objectif de ce projet est de former les professionnels de santé européens au sevrage tabagique grâce à plusieurs outils. Matériels et Méthodes : Le principal outil de formation sera un site internet diffusé en langue Anglaise, Française, Italienne, Portugaise, et Espagnole. Ce site permettra de fournir un outil d’e-learning afin de promouvoir l’implication des professionnels de santé et notamment des chirurgiens dentistes dans le sevrage tabagique. Par ailleurs, un livre téléchargeable reprenant le contenu du site internet sera également diffusé. Enfin, plusieurs actions de diffusion de l’information seront menées tout au long du projet au travers de communications lors de congrès scientifiques et d’articles dans des revues professionnelles. Résultats : Le site et le livre électronique sont accessibles gratuitement à partir du lien : http://smokingcessationtraining.com/ en/home/ en langue anglaise. La version française sera publiée en ligne dans le premier semestre 2018. Le site a été réalisé sous la coordination de Rui Albuquerque (Birmingham Dental Hospital UK) avec la collaboration de Ross Keat (Birmingham Dental Hospital UK), Jean-Christophe Fricain et Sylvain Catros (Université de Bordeaux, France), Marcio Diniz Freitas (Universidade de Santiago de Compostela Espagne), Luis Monteiro (Universitaério de Ciências da Sauéde Portugal), Giovanni Lodi (Universita di Milano, Italy). Conclusions : Ce projet devrait permettre d’augmenter le niveau de compétence des utilisateurs et un certificat sera délivré à ceux qui complèteront l’évaluation en ligne. Ce projet devrait permettre d’avoir un impact éducatif en formant les chirurgiens dentistes, un impact sur la santé des patients et un impact économique en réduisant les couts sociétaux induits par le tabagisme.


Author(s):  
T. Pajot ◽  
S. Ketoff ◽  
L. Bénichou

Introduction : Devenue incontournable de nos jours pour la réhabilitation de patients présentant des édentements unitaires, partiels ou totaux, la chirurgie implantaire a connu ces dernières années de nombreuses évolutions. Même si les mesures radiographiques et l'analyse des modèles d'étude physiques sont toujours les ressources les plus utilisées par les praticiens pour recueillir les différentes données nécessaires à la prise en charge du patient, la révolution numérique et l'avènement de l'impression en trois dimensions (3D) ont récemment beaucoup fait évoluer les pratiques et offrent de nouveaux horizons. C'est dans cet esprit qu'une chaine méthodologique complétement numérique a été mise en place pour la création de guides chirurgicaux implantaires à l'aide d'une imprimante 3D. OBSERVATION : L'auteur évoquera les différents éléments utilisés dans le service nécessaires à la mise en place de cette chaine digitale (Cone Beam, caméra d'empreintes optiques intra-orale, logiciel de planification, imprimante 3D) avant de présenter différents cas réalisés à l'aide de celle-ci. DISCUSSION : L'utilisation d'une telle chaine dans un service hospitalier n'est pas simple et son impact difficile à évaluer. L'auteur reviendra donc dans un premier temps sur les différents problèmes rencontrés lors de la création des différents guides chirurgicaux (un point sera notamment fait sur la législation concernant l'utilisation de ces guides imprimés en 3D dans et par un établissement hospitalier). Dans un second temps, on évaluera également l'intérêt de se doter d'une telle chaine numérique : l'intérêt financier (pour l'hôpital mais aussi pour le patient), le temps imparti à la prise en charge du patient (nombre et durée des consultations, temps dédié à la planification implantaire), et l'intérêt chirurgical (notamment l'évaluation de la précision de la thérapeutique implantaire). CONCLUSION : Les nouvelles technologies font évoluer nos pratiques. Si elles nécessitent initialement un investissement financier et humain important (temps d'adaptation, courbe d'apprentissage ), elles permettent à terme et utilisées dans de bonnes indications de faciliter et d'améliorer la prise en charge des patients.


Author(s):  
S. Maizeray ◽  
H. Herry ◽  
G. Valette ◽  
S. Boisramé

Pas facile de savoir communiquer efficacement en tant que chirurgien oral ! C’est probablement la raison pour laquelle nous parlons d’art pour un acte aussi banal que celui de communiquer avec son patient. L’Art de communiquer, c’est l’art de « tester »son interlocuteur pour se positionner rapidement dans sa personnalité et mettre en place le bon canal de communication. Les situations de stress simposent quotidiennement pour le patient et pour le chirurgien. Et la résolution de ces situations dépend de la qualité de communication car c’est la qualité de l’entente interpersonnelle qui va influencer celle du traitement, de la santé buccale du patient et du bien être du praticien. De nombreuses thérapeutiques sont actuellement utilisées pour faciliter la gestion du stress : la prémédication sédative (antihistaminiques, benzodiazépines, ), la sédation consciente, la psychothérapie (thérapies cognitives comportementales), l’hypnose, la musicothérapie Créée au début des années 1980 par T. Kahler, la Process Communication (PC) est un outil de compréhension du fonctionnement des différentes parties de la personnalité présentes à des degrés variables chez une personne. Cette méthode danalyse a démontré un intérêt majeur en tant quoutil positif de communication lors de séminaires de formation et pour les étudiants et enseignants (Hranicky, 2015) (Drouin 2015) (Collignon, 2013). La manière de dire les choses dans la PC a plus dimportance que le contenu du message. Dans une situation dite « stressante », le problème vient rarement de ce qui est dit mais surtout de la façon dont cela a été dit. La PC apporte une carte rapidement lisible des caractéristiques d’un type de personnalité : ses points forts, ses motivations, ses modes de communication, les environnements dans lesquels il sera à laise ou pas, les types de personnalité avec lesquels il interagira facilement ou difficilement. Il existe donc des stratégies individuelles face à chaque personnalité pour éviter les situations de «mécommunication» et pour retrouver la disponibilité intellectuelle et émotionnelle. Le premier intérêt de ce modèle est de soccuper de soi ; c’est à dire identifier nos points forts et nos motivations qui permettent d’accroître notre flexibilité et efficacité à communiquer, agir sur nos comportements de stress et utiliser au mieux nos talents personnels. Le second intérêt est de soccuper de lautre; C’est-à-dire savoir de quoi il a besoin dans sa relation. Ce modèle de communication présente un grand intérêt dans la prise en charge du patient stressé et transmetteur de stress en chirurgie orale. Il nous amène à réaliser que les difficultés de la communication ne sont pas à imputer au type de personnalité de lautre mais à la relation dysfonctionnelle existante entre deux types de personnalité. Ce changement de croyance ou dattitude mentale, vis-à-vis de lautre constitue un pré-requis indispensable à lamélioration de la flexibilité relationnelle et du professionnalisme du chirurgien oral. De futures recherches en santé seront à mener afin de diversifier les applications de cette méthode, notamment en chirurgie orale.


Author(s):  
R. Gossart ◽  
C. Favre de Thierrens ◽  
J.H. Torres ◽  
M.A. Fauroux

Les avulsions de dents incluses sont d’une pratique courante. Le plus fréquemment, le dégagement osseux n’a pas de conséquences. Dans certains cas, il peut poser problème, s’il concerne un futur site d’implantation ou des structures anatomiques spécifiques, notamment dans le prémaxillaire (Sukegawa et al. Case Rep Dent. 2015; 2015: 974169). Pour ces situations, la piézochirugie apparait comme une technique peu invasive puisque la découpe est plus fine et plus précise qu’avec les instruments rotatifs (Pavlıékovaé et al. Int J Oral Maxillofac Surg. 2011 40:451-7). De plus, le fait de découper un volet puis de le repositionner en fin d’intervention constitue un moyen de préserver le volume osseux. Le cas rapporté est celui d’une avulsion d’un mesiodens par découpe puis repositionnement de l’épine nasale antérieure. Une jeune fille de 13 ans a été adressée par son orthodontiste pour avulsion d’un mesiodens avant prise en charge ODF. Un examen cone beam a précisé la position de cet odontoïde. D’une morphologie évoquant une incisive conoïde, la dent surnuméraire se présentait en position verticale ; sa couronne faisait saillie dans les fosses nasales, sous le vomer, et sa racine était en arrière de celles des incisives centrales. Lors d’une intervention menée sous anesthésie générale, l’ENA a été découpée par piézochirugie (incision en V de part et d’autre du plan médian) et luxée vers le haut, sans décollement de la muqueuse nasale. L’odontoïde a été sectionné au collet. Sa couronne d’abord puis sa racine ont été avulsées. Enfin, l’ENA a été repositionnée et fixée par une vis d’ostosynthèse positionnée légèrement en biais. Les suites ont été bonnes. La vis d’ostéosynthèse a été déposée un an plus tard. L’avulsion de cette dent, profondément incluse, par les techniques conventionnelles utilisant des instruments rotatifs aurait entraîné un délabrement important. Compte tenu de la situation inversée de l’axe de la dent, il aurait été difficile de la retirer par un abord palatin. De plus, son axe vertical compliquait la séparation couronne-racine, qui n’aurait été possible que par un accès nasal. Le choix d’une technique conservatrice de l’os (découpe puis repositionnement) semblait judicieux dans la mesure où il autorisait une bonne exposition du site et le morcellement cervical de la dent, tout en épargnant le volume osseux. Le fait de ne pas avoir décollé la muqueuse palatine a probablement contribué à la trophicité et la cicatrisation de l’ENA repositionnée. Les opérateurs ont pris le soin de ne pas placer la vis d’ostéosynthèse dans la suture entre les deux parties droite et gauche de l’ENA, afin de ne pas risquer de séparer ces deux os. Ce cas illustre une technique minimalement invasive qui a permis l’avulsion d’une dent surnuméraire profondément incluse en position verticale inversée, sans entraîner de lésion des dents voisines ni de la muqueuse nasale, tout en préservant le volume osseux de l’ENA.


Author(s):  
G. Robardey ◽  
A. Smadja ◽  
G. Lescaille ◽  
I. Bouzouita ◽  
V. Descroix

Introduction : L’anxiété est associée à une haute intensité de douleur post-opératoire. Les méthodes pharmacologiques anxiolytiques ont prouvé leur efficacité. L’hypnose, qui a montré un bénéfice sur L’anxiété et la douleur per-opératoire et sur le post-interventionnel, est une alternative simple et dénuée d’effets secondaires. Il existe peu de comparaison entre sédation hypnotique et anxiolyse pharmacologique. L’objectif de cette étude est de montrer que L’hypnose est aussi efficace que l’association Hydroxyzine-MEOPA dans la prévention de L’anxiété et de la douleur post-opératoire en chirurgie orale. Matériel et méthodes 30 patients adressés dans le service d’Odontologie de la Pitié Salpêtrière pour avulsion de dents de sagesse homolatérales sous anesthésie locale ont été aléatoirement répartis en 3 groupes de 10 patients : un groupe bénéficiant de l’association Hydroxyzine-MEOPA, le second d’une hypno-sédation et le troisième était le groupe contrôle. Le protocole chirurgical était standardisé et les prescriptions post¬opératoires identiques. La chirurgie était réalisée par un opérateur et un hypnothérapeute uniques. Le critère principal de jugement était la qualité de vie post-opératoire. Un questionnaire évaluant par 17 items le dysfonctionnement, le malaise et le handicap oraux (score OHIP : 0 à 80 de la meilleure qualité de vie à la plus dégradée) était rempli par le patient à H0, H6, J, J2, J3, J7 et remis lors de la consultation de contrôle à J7. Les critères secondaires évaluaient la quantit 1 d’anesthésie per- opératoire, la durée opératoire, la douleur et L’anxiété post-opératoire et la durée de consommation d’antalgiques. Discussion L’étude poursuit l’inclusion de patients. Les résultats préliminaires sur 30 patients comparant les groupes Hydroxyzine-MEOPA et hypnose au groupe contrôle montrent une qualité de vie post-opératoire significativement meilleure dans le groupe hypnose à H6 (44.3[25.4-63.2] vs. 61.4[37.4-85.4], p=0.0048), J1 (p=0.0034), J2 (p=0.0037), J3 (p=0.0005), J7 (p=0.0003). La douleur y est également significativement plus faible dès J1 (EVA 4.3[1.8-6.8] vs. 6.8[3.9-9.7], p=0.0021), tout comme la quantité d’anesthésique per-opératoire (3.4[2.9-3.9] cartouches vs. 4.1[3.8-4.4], p=0.001), la durée d–intervention (49[44-54] minutes vs. 61[53-69], p=0.0008) et la durée de prise d’antalgiques post- opératoire (3.6[2.9-3.3] jours vs. 4.4[4.2-4.6], p=0.005). Conclusion : L’hypno-sédation semble être une méthode de gestion de L’anxiété au moins aussi efficace que l’association Hydroxyzine-MEOPA pour l’avulsion des dents de sagesse. Son effet protecteur sur le post-opératoire est un réel bénéfice pour le patient : réduction de la quantité d’anesthésie et du temps opératoire, diminution de la douleur post- opératoire et de la durée de prise d’antalgiques.


Author(s):  
M. Fricain ◽  
P. Weidmann ◽  
Y. Roche ◽  
J.C. Fricain

Le vitiligo est une leucodermie affectant 0,5 à 1% de la population mondiale. Il n’y a pas de différence de prévalence concernant l’âge, le sexe ou le type de peau. La disparition des mélanocytes entraine une hypopigmentation localisée en plaques symétriques blanches ivoire, à bords nets souvent hyperpigmentés. Les lésions sont le plus souvent retrouvées au niveau des zones découvertes, de frottement et des extrémités. L’évolution des lésions est imprévisible, alternant des phases de développement et de quiescence. Le mécanisme physiopathologique est mal connu, il s’agirait d’une pathologie auto immune avec une prédisposition héréditaire sur un terrain psychologique affaibli. On le retrouve associé dans d’autres affections auto immunes : l’insuffisance surrénalienne, les pathologies thyroïdiennes et la maladie de Biermer (Nagarajan et al (2015)). Le cas clinique rapporté est celui d’une jeune femme de 17 ans, qui présentait une dépigmentation de la lèvre supérieure apparue en octobre 2016. Initialement, la lésion affectait l’hémi lèvre supérieure gauche. Le dermatologue avait posé le diagnostic de vitiligo et instauré un traitement par vitamine C et acide folique, suivi pendant un mois, sans résultat. En juillet 2017 la patiente a consulté en pathologie de la muqueuse buccale car la lésion s’était étendue à l’ensemble de la lèvre supérieure avec atteintes de la commissure labiale gauche et cutanée en regard. L’interrogatoire a révélé un mordillement chronique des lèvres. L’examen de la muqueuse buccale a mis en évidence une dépigmentation linéaire de du bord vermillon de la lèvre supérieure avec renforcement pigmentaire périphérique. L’examen cutané a révélé une plage dépigmentée centimétrique de l’auriculaire de la main droite. Un bilan biologique incluant thyréostimuline, anticorps anti thyroglobuline et anticorps antithyroperoxydase a été prescrit de façon systématique. Il n’a pas révélé d’anomalie. Le traitement prescrit était : tacrolimus à 0,1% en application locale biquotidienne et arrêt de la pathomimie. Le vitiligo des muqueuses buccales est rare. Il a essentiellement été décrit en Inde où la maladie est endémique (Nagarajan et al (2015)). L’atteinte des muqueuses orales concernerait 55% des patients et la lèvre serait touchée dans près d’un cas sur 2 dans cette population. Le cas présenté concernait une patiente originaire d’Afrique du nord. Les études concernant le traitement du vitiligo labial ont été menées uniquement sur le traitement chirurgical : micropigmentation et greffes de mélanocytes semblent avoir le plus fort taux de succès (Gupta et al (2006)). Rodrigues et al (2017) ont conseillé une application locale biquotidienne de tacrolimus 0,1% pour les affections de la face et des zones intertrigineuses. De par son mode d’action, le tacrolimus a une activité immunosuppressive et pourrait favoriser la pigmentation de la muqueuse orale (Fricain et al 2005). Dans le cas présenté, un traitement par tacrolimus a été instauré dans un premier temps. Un traitement chirurgical par greffe de mélanocytes ou un traitement cosmétique sera proposé en cas d’échec du traitement local. Bien que rare, le vitiligo de la muqueuse buccale ne doit pas être ignoré du chirurgien oral qui devra collaborer avec le dermatologue pour définir le traitement adapté.


Author(s):  
S. Catros

Les imprimantes 3D existent depuis plusieurs décennies et le principe général de la fabrication additive est de déposer des couches successives de matériau afin dobtenir un volume, à partir d’un modèle défini à l’avance grâce à une interface informatique. Depuis quelques années, ces imprimantes sont utilisées dans le domaine médical : ainsi, les chirurgiens peuvent obtenir une réplique en résine d’une situation clinique afin de planifier leur geste chirurgical pour réaliser des interventions moins invasives. Par ailleurs, on peut aujourdhui imprimer certains biomatériaux synthétiques sur mesure afin dobtenir des greffons personnalisés basés sur limagerie tridimensionnelle d’un patient. Ces applications utilisent sur des imprimantes fonctionnant principalement sur le principe de la stéréolithographie (photopolymérisation sélective de résines photosensibles) ou bien du dépôt à chaud de fil fondu : ces technologies ne permettent pas dutiliser des composés biologiques tels que des cellules ou des biomolécules. Plus récemment, des imprimantes 3D dédiées à l’impression déléments biologiques (Bio-Impression) ont été développées. On distingue la Bioimpression assistée par laser, la bioimpression par jet dencre et lextrusion dhydrogels. Ces trois méthodes présentent des points communs (utilisation d’une encre biologique, modélisation du motif à imprimer et pilotage de limprimante par une interface informatique, impression couche par couche). Cependant, en fonction de la technologie utilisée, la résolution et le volume des motifs imprimés peuvent varier de façon importante. Les machines permettant d’imprimer à haute résolution ne sont habituellement pas adaptées lorsquon cherche à obtenir des volumes importants ; de la même façon, lorsqu’une technologie permet d’imprimer des volumes importants, il est souvent difficile dobtenir de hautes résolutions dimpressions. De ce fait, on doit parfois combiner plusieurs technologies pour produire certains assemblages complexes. Ainsi, il est primordial de définir finement ses objectifs avant de choisir une technologie de bioimpression. Les applications des imprimantes 3D de tissus biologiques (Bio-imprimantes) sont toutes dans le champ de lingénierie tissulaire et aujourdhui presque exclusivement dans le domaine de la recherche. Les méthodes permettant d’imprimer à haute résolution trouvent des applications principalement en biologie cellulaire lorsquon cherche par exemple àé valuer les capacités de communication de plusieurs types cellulaires : en effet, il est possible de créer des motifs réguliers en imprimant des gouttes de bioencre contenant chacune quelques cellules avec la technologie laser. Par ailleurs, d’autres technologies basées sur lextrusion permettent de manipuler des amas cellulaires (sphéroïdes) et de les organiser entre eux, ce qui peut trouver des applications dans le domaine de la cancérologie. En combinant les technologies, on peut aujourdhui mettre en place des modèles d’étude pharmacologiques qui pourraient à terme se substituer à certaines expérimentations animales et ouvrir la voie à certaines thérapies ciblées. Enfin, la fabrication dorganes par bioimpression (« Organ Printing ») reste aujourdhui du domaine de la science fiction, même si quelques équipes travaillent sur cet aspect. Les imprimantes 3D biologiques apportent donc de nouveaux outils pour le chercheur dans de nombreuses applications en biologie et en médecine régénératrice. Le choix de la méthode la plus adaptée à L’objectif de L’étude est primordial afin dutiliser au mieux ces technologies.


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