Évaluation de l’outil « arbre de vie » en éducation thérapeutique du patient

Author(s):  
Véronique Sorriaux ◽  
Louis Von Theobald ◽  
Emmanuelle Cartron ◽  
Alain Golay

Introduction : Issu du courant des thérapies narratives, l’outil « arbre de vie » a été introduit comme soutien à l’élaboration du diagnostic éducatif dans un programme d’ETP puis comme espace d’expression pour le patient. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt de cet outil en support d’un programme d’ETP. Méthodologie : Une étude qualitative descriptive a été menée à partir de données recueillies dans le cadre d’un programme d’ETP en santé mentale. L’observation de dessins et l’utilisation des verbatims recueillis dans le cadre d’entretiens thérapeutiques ont permis de construire avec les patients leur arbre de vie et d’analyser l’intérêt de cet outil. Résultats : À partir des mots écrits sur l’arbre, le soignant questionne les récits de vie afin d’être au plus près de l’expérience de la personne qu’il accompagne. L’arbre de vie apporte une plus-value car elle est utilisable en transversal sur l’ensemble du programme d’éducation thérapeutique. Le patient retrouve une richesse de vie et une force d’actions souvent oubliées avec la maladie chronique. Ce sont les « branches » qui comportent le plus de mots. Ainsi, les valeurs et les projets de vie sont cités fréquemment dans le cadre de la dimension métacognitive. L’arbre de vie permet d’accéder aux ressources de la personne notamment « le bon humour » mentionné souvent dans la « Casita ». Finalement, la créativité amenée par la métaphore de l’arbre de vie peut conduire le patient à faire face aux difficultés rencontrées dans la maladie chronique. Discussion : L’arbre de vie utilisé dans un programme d’éducation thérapeutique semble adapté pour comprendre le patient dans ses différentes dimensions.

Author(s):  
Françoise Augry-Guy ◽  
Claire Marchand

Introduction : Les cartes conceptuelles, initialement développées dans les universités américaines à des fins d’aide aux apprentissages, sont également utilisées en éducation thérapeutique du patient. Leur utilisation en santé mentale n’a pas été retrouvée. Objectifs : Évaluer la faisabilité de la réalisation de cartes conceptuelles par des patients adultes stabilisés atteints de schizophrénie, analyser leur contenu et l’utilité potentielle dans le cadre d’actions éducatives. Méthode : Dans notre étude, 20 patients volontaires ont été inclus pour réaliser au cours d’un entretien individuel d’une heure une carte conceptuelle sur le thème « moi et mes traitements » Deux méthodes d’élaboration ont été testées. Résultats : La réalisation des cartes conceptuelles est possible par les patients atteints de schizophrénie, quel que soit le degré de leurs troubles cognitifs, sous réserve du respect de certaines conditions comme une bonne expérience de l’évaluateur et un moment propice pour la conduite des entretiens. La richesse des concepts évoqués laisse penser que cette méthode serait utile dans le cadre de l’éducation thérapeutique du patient. Conclusion : Cette étude montre la faisabilité des cartes conceptuelles dans le domaine de la santé mentale et ouvre des perspectives pour leur utilisation en éducation thérapeutique.


2013 ◽  
Vol 38 (1) ◽  
pp. 61-80 ◽  
Author(s):  
Caroline Duclos ◽  
Aimé Lebeau ◽  
Maryse Guay

Cette étude qualitative s’intéresse aux modes d’organisation des équipes de première ligne en santé mentale jeunesse de la Montérégie. Cette région compte onze de ces équipes qui disposent de modalités de fonctionnement différentes et oeuvrant au sein de contextes diversifiés. La collecte des données a été effectuée en 2010 et 2011. L’étude décrit les pratiques actuelles selon la perspective des membres de ces équipes et les modalités de collaboration qu’elles ont préconisées avec leurs différents partenaires, un enjeu majeur lorsqu’une équipe oeuvre au sein d’un réseau intégré de services. Une taxonomie fut élaborée afin de mieux apprécier le potentiel d’amélioration et de faire ressortir des pistes tangibles tant pour les gestionnaires que pour les professionnels de ces équipes.


Aporia ◽  
2019 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 16-27
Author(s):  
Étienne Paradis-Gagné ◽  
Dave Holmes

La violence perpétrée à l’endroit des membres de la famille par un proche souffrant d’un trouble mental sévère est un phénomène commun en psychiatrie légale, alors que près de la moitié des familles en est victime. Cette violence engendre des impacts significatifs à l’endroit de la famille, qu’ils soient physiques, psychologiques ou sociaux. Dans cet article, nous présentons les résultats d’un des cinq thèmes d’une étude qualitative réalisée auprès de familles victimes de violence perpétrée en contexte de troubles mentaux sévères. Plus particulièrement, le thème du dispositif médico-légal sera abordé dans cet article. Les travaux de Donzelot et Foucault agissent comme fondements théoriques permettant l’étude de cette problématique sous l’angle du gouvernement des familles. Les résultats de notre recherche indiquent que ce gouvernement s’effectue par l’entremise de certains mécanismes, dont l’instrumentalisation du rôle familial. Nous abordons aussi le processus de judiciarisation dans lequel s’inscrivent les familles, et la nécessité du critère de violence afin de faire hospitaliser le proche à risque.


2018 ◽  
Vol 19 (3) ◽  
pp. 127-135 ◽  
Author(s):  
Florence Parent ◽  
Grégory Aiguier ◽  
Alexandre Berkesse ◽  
Manoé Reynaerts ◽  
Franck Rolland ◽  
...  

Problématique : Plusieurs mouvements tentent de reformuler les fondements d’une clinique en tant que praxis, centrée sur un « agir-en-santé » : promotion de la santé, soins palliatifs, éducation thérapeutique du patient, médecine centrée sur le patient, courant du patient-partenaire, humanités et sciences humaines et sociales pour la santé, etc.. Ils s’efforcent d’apporter leurs contributions propres à la redéfinition de la santé et à sa traduction en tant qu’objet d’enseignement et d’apprentissage dans les curriculums de formation des professionnels de la santé. Exégèse : Les auteurs proposent la notion d’éthique des curriculums en santé pour désigner l’idée que les choix alternatifs relatifs aux conceptions de l’agir en santé, qui sous-tendent l’organisation des curriculums de formation des professionnels de la santé, devraient être rendus explicites au regard des dimensions constitutives d’un paradigme en philosophie des sciences (ontologique, épistémologique et méthodologique), dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet. Conclusion : En lien avec une telle perspective, les auteurs argumentent qu’il est possible et nécessaire de caractériser l’agir professionnel en santé en tant que nouvel objet d’enseignement et d’apprentissage, au regard des trois dimensions, respectivement en privilégiant la centralité de l’action, en invitant à une rupture pragmatiste et à un élargissement gnoséologique et méthodologique, et en exploitant le concept de compétence à des fins didactiques et pédagogiques, dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet, en favorisant une participation et une représentativité interdisciplinaires et interprofessionnelles. Une telle démarche est de nature éthique.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document