scholarly journals PRISE EN CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE D’ADOLESCENTS AVEC SYMPTÔMES DOULOUREUX FONCTIONNELS RÉFRACTAIRES

2018 ◽  
Vol 23 (suppl_1) ◽  
pp. e2-e3
Author(s):  
Stephanie Proulx-Cabana ◽  
Louis Picard ◽  
Marie-Claude Fortin ◽  
Jo-Anne Couillard ◽  
Danielle Taddeo ◽  
...  

Abstract BACKGROUND La douleur chronique, d’origine organique ou somatique, représente un fardeau financier important au niveau du système de santé. L’intervention multidisciplinaire a été démontrée efficace pour améliorer cliniquement l’impact fonctionnel de cette condition. OBJECTIVES Étude de l’impact d’une prise en charge multidisciplinaire pédiatrique et psychologique sur les symptômes douloureux fonctionnels et leur retentissement dans une population adolescente référée pour échec de prise en charge nitiale. DESIGN/METHODS Analyse rétrospective de dossiers d’adolescents, de 14 à 18 ans, suivis en clinique des adolescents pour des symptômes douloureux fonctionnels entre janvier 2016 et juin 2017. L’équipe multidisciplinaire est composée de pédiatre, psychologue en suivi individuel ou lors du groupe d’intervention en gestion de la douleur, physiothérapeute et infirmière. RESULTS 24/36 adolescents ayant des symptômes réfractaires avaient des dossiers exploitables. L’âge médian était de 15,9 ans [14,9; 16,3] avec 87,5% de filles dans l’échantillon. Les principales plaintes rapportées étaient des céphalées (50%), nausées/vomissements (50%), douleurs abdominales (37,5%), douleurs musculo-squelettiques (37,5%), fatigue (37,5%) et symptômes neurologiques (20,8%). Le nombre médian de plaintes étaient de 2 par patient. À la consultation initiale, pour le symptôme principal, la durée médiane écoulée depuis l’apparition était de 13 mois [3,75; 34,5], l’intensité médiane de 6/10 et la fréquence médiane de 7 jours/semaine. Le nombre médian de consultations médicales avant la prise en charge spécialisée était de 3 [2; 5], dont 76,6% d’entre elles en surspécialité pédiatrique. Les patients avaient un nombre médian d’intervenants psychosociaux impliqués au dossier initial de 1, dont un psychologue dans 42,4%. Initialement, 83,3% des patients présentaient un absentéisme scolaire significatif. Suite à la prise en charge, nous avions une amélioration des symptômes pour 70,8% et de l’absentéisme scolaire pour 63,6%. Les symptômes de nausées/vomissements étaient les plus persistants. Sur notre petit groupe d’adolescents, il n’a pas été possible de mettre en évidence de différence significative entre ceux qui avaient bénéficié du groupe d’intervention et les autres. CONCLUSION Dans une population d’adolescents avec symptômes douloureux fonctionnels dont la prise en charge en première ligne n’a pas été efficace, une prise en charge multidisciplinaire spécialisée permet une amélioration des symptômes et de la fréquentation scolaire dans 2/3 des cas.

2020 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 19-23
Author(s):  
B. Leroy ◽  
C. Demoulin

La douleur chronique touche 20 % des Européens. Une prise en charge interdisciplinaire apparaît nécessaire en raison des facteurs cognitifs et affectivomotivationnels qui deviennent prédominants sur les facteurs sensoridiscriminatifs. Dans les programmes de gestion de la douleur, différentes disciplines interagissent de façon à aider le patient à atteindre un objectif fonctionnel qu’il s’est fixé. Le patient sera encouragé à faire des activités en dehors du centre afin de rendre pérenne son changement de comportement.


2021 ◽  
Author(s):  
S. Salas ◽  
M. Bruge-Ansel

Introduction : La douleur est un symptôme commun chez 30 à 40 % des patients atteints d’un cancer, tous stades confondus de la maladie ; 15 à 30 % d’entre eux souffrent d’une douleur dite réfractaire aux opioïdes. La littérature de ces dernières années a décrit la kétamine, à dose subanesthésique, comme un intéressant adjuvant aux opioïdes, pour la prise en charge des douleurs cancéreuses réfractaires. L’objectif de cette revue de la littérature est d’évaluer l’état actuel des connaissances sur l’efficacité et la tolérance de la kétamine dans la gestion de la douleur chronique liée au cancer. Méthode : Nous avons analysé 12 articles publiés entre 1999 et 2019, traitant de l’utilisation de la kétamine pour la gestion des douleurs cancéreuses. Résultats : Parmi les articles sélectionnés, quatre remplissaient des critères méthodologiques scientifiquement validés. Trois de ces essais cliniques randomisés, en double insu, contrôlés par placebo, concluaient à une absence d’efficacité de la kétamine. Les populations analysées et les protocoles d’administration de la kétamine étaient très hétérogènes. Les bénéfices suggérés concerneraient principalement l’épargne morphinique, dans une certaine population de patients, apparaissant comme bons répondeurs, mais dont les caractéristiques semblent imprécises. La kétamine paraît plutôt bien tolérée dans la plupart de ces études, avec des effets secondaires légers, réversibles à l’arrêt du traitement. Conclusion : Il subsiste de nombreuses questions sans réponse, quant à l’efficacité de la kétamine dans la gestion de la douleur cancéreuse. Des études supplémentaires doivent être menées dans les prochaines années afin d’y répondre et d’apporter un bénéfice en pratique clinique.


2020 ◽  
Author(s):  
K. Benistan ◽  
S. Dugué

L’hypermobilité articulaire généralisée est fréquente en population pédiatrique et diminue avec l’âge. Les étiologies peuvent être variables. L’hypermobilité favorise des traumatismes orthopédiques répétés, responsables de douleurs intenses, dont la répétition fait le lit du syndrome douloureux chronique. La douleur est un symptôme cardinal du syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile (SEDh). De nouveaux critères internationaux élaborés par un consortium d’experts en 2017 permettent de mieux distinguer les patients ayant un SEDh des patients présentant un désordre du spectre de l’hypermobilité. La prise en charge de ces patients doit être multidisciplinaire et globale, selon le modèle biopsychosocial, associant au médecin traitant une structure de prise en charge de la douleur chronique pédiatrique et un centre de référence ou de compétence des SED non vasculaires. Dans ce sens, un protocole national de diagnostic et de soins a été récemment publié.


2019 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 87-94
Author(s):  
G. Mick ◽  
D. Gillet ◽  
S. Heritier ◽  
C. Garcia-Porra ◽  
E. Bochet

Du fait de l’augmentation du nombre de prescription de prégabaline dans le domaine de la douleur chronique et de cas relevés de mésusage récréatif ou toxicomaniaque avec ce médicament dans le monde, dans le contexte de la crise sanitaire en cours avec l’usage des opioïdes aux États-Unis, la crainte d’un risque addictif directement lié à l’usage de cette molécule a incité les autorités de divers pays à une surveillance accrue. Les recueils effectués par les centres de pharmacovigilance concernant la prégabaline relevant avant tout les situations considérées comme anormales, la description de l’usage de cette molécule au quotidien par un ensemble de prescripteurs et d’utilisateurs durant une période prolongée reflète mieux les conditions naturelles d’emploi de cette molécule et permet d’identifier les divers types de comportements des professionnels et usagers de santé à son égard. Une analyse rétrospective des dossiers de patients utilisateurs de prégabaline reçus et suivis dans une structure d’évaluation et prise en charge de la douleur pendant six ans a été réalisée, comprenant des données précises concernant les conditions d’usage et les effets du médicament. Les données issues de la littérature internationale et celles issues de l’étude montrent que le risque de mésusage et addictif est faible dans un contexte de prescription antalgique et de suivi médical adéquat, alors qu’il est élevé et directement lié à un mésusage de type récréatif ou toxicomaniaque en association avec les opioïdes ou l’alcool, en particulier dans la population jeune et en dehors du milieu des soins. Des recommandations d’usage de la prégabaline sont proposées aux professionnels afin de rappeler ces facteurs de risque.


Soins ◽  
2017 ◽  
Vol 62 (815) ◽  
pp. 38-40
Author(s):  
Christine Berlemont

2018 ◽  
Vol 12 (4) ◽  
Author(s):  
Rakin Jamal ◽  
Caroline Mariano

Humoral hypercalcemia of malignancy is common in many cancers but is rarely present in colorectal cancers with only 24 documented cases in the literature. In this report, we present a case of a 67-year-old woman complaining of right sided abdominal pain and diarrhea. Imaging showed an obstructing cecal mass and the pathological diagnosis was poorly differentiated adenocarcinoma. After a hemicolectomy, she developed humoral hypercalcemia of malignancy which was treated with intravenous bisphosphonates. She continued to worsen due to her rapid progression of disease and died less than one month after her initial diagnosis. We reviewed the 24 other documented cases to investigate the prognosis of hypercalcemia in colorectal cancers along with reviewing the clinical presentation and management of humoral hypercalcemia of malignancy. Résumé L’hypercalcémie humorale maligne est courante dans de nombreux cas de cancers, mais elle est rare dans les cancers colorectaux; la documentation recense 24 cas seulement. Dans le présent article, nous décrivons le cas d’une femme de 67 ans se plaignant de douleurs abdominales du côté droit et de diarrhée. Un examen d’imagerie indiqua la présence d’une masse caecale obstructive dont le diagnostic pathologique s’est avéré être celui d’un adénocarcinome peu différencié. À la suite d’une hémicolectomie, la patiente a développé une hypercalcémie humorale maligne qui a été traitée à l’aide de bisphosphonates intraveineux. Son état a continué de se détériorer en raison de la progression rapide de la maladie et la patiente est décédée moins d’un mois après le diagnostic initial. Nous passons en revue les 24 cas documentés pour analyser les pronostics d’hypercalcémie dans les cas de cancers colorectaux, tout en examinant le tableau clinique et la prise en charge de l’hypercalcémie humorale maligne.    


2021 ◽  
Author(s):  
V. Barfety-Servignat ◽  
A. Sallet

Comme tout médicament, la kétamine a une action sur les plans sensoriel et psychique chez tout sujet. Que vivent et que nous rapportent les patients sous kétamine de leurs sensations et plus généralement de la sensorialité sous kétamine ? Il s’agit dans cet article de questionner ce qui se passe pour nos patients qui font l’expérience de la kétamine dans la prise en charge des douleurs chroniques et de le mettre en perspective avec la clinique psychopathologique du trauma et de la douleur chronique. Il convient de nous interroger sur la fonction que vient tenir, pour le patient, la demande de kétamine et celle que tient, pour le prescripteur, la proposition d’un tel traitement quand cela fait courir le risque de venir geler un travail d’appropriation d’un corps vécu et capable d’agir sur le monde.


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