La création de la chaire d’Histoire des religions au Collège de France (1880) : les rapports de Jules Soury et d’un savant anonyme [Ernest Renan]

2021 ◽  
Vol 141 (3-4) ◽  
pp. 189-238
Author(s):  
Patrick Henriet

Résumé En 1880 fut créée au Collège de France une chaire d’Histoire des religions. Il s’agissait là d’un des moments forts de l’institutionnalisation de cette discipline en France. Il n’y eut pas alors d’élection, mais une nomination par le ministère. La presse rendit largement compte de l’affrontement entre les deux candidats. Jules Soury était alors le représentant d’un anticléricalisme virulent qui allait bien au-delà du catholicisme et qui affirmait que les religions étaient un archaïsme dont les sociétés évoluées finiraient par se débarrasser. Le pasteur Albert Réville, qui l’emporta, était quant à lui le représentant du protestantisme libéral. On conserve aux Archives Nationales deux rapports défendant l’opportunité de cette création. L’un est de Jules Soury lui-même. Quant à l’autre, anonyme, nous pensons pouvoir l’attribuer à Ernest Renan. Nous publions ces deux textes inédits avec des notes explicatives.

Author(s):  
Henrik Wilberg

Émile Benveniste was a French linguist of Sephardic descent, born in 1902 in Aleppo in what was then the Ottoman Empire. A specialist in comparative Indo-European grammar and, in the interwar years, a student of Ferdinand de Saussure’s follower Antoine Meillet at the École pratique des hautes Études in Paris, he held the chair of linguistics at the Collège de France from 1937 to 1970.1 Having published widely since 1935, Benveniste came to prominence outside the field of linguistics in 1956, when he contributed a famous article on the function of language in Freud to the first issue of Jacques Lacan’s early journal, La psychanalyse.2 From 1960 onwards, at the height of structuralism’s influence, he founded and co-edited another journal, L’homme, alongside the anthropologist Claude LÉvi-Strauss and the geographer Pierre Gourou.


1963 ◽  
Vol 18 (1) ◽  
pp. 149-155
Author(s):  
Michèle Duchet
Keyword(s):  

Trois journées d'études consacrées à Jean-Jacques Rousseau viennent d'avoir lieu au Collège de France du 16 au 18 octobre. Organisées par le Comité National pour la commémoration de J.-J. Rousseau (Président d'honneur : M. Jean Pommier ; Président : M. Jean Fabre ; Secrétaire : M. Grosclaude), elles entraient dans le cadre des manifestations destinées à célébrer le bi-centenaire des grandes oeuvres du « citoyen de Genève ». Après l'Université de Dijon (Journées d'études du 3 au 6 mai), l'Institut Universitaire des Hautes Études Internationales de Genève (Colloque des 16 et 17 juillet) la société J.-J. Rousseau (Entretiens de Royaumont du 28 juin au 1er juillet sur le thème : « J.-J. Rousseau et l'homme moderne »), l'Université de Paris et le Comité National rendaient ainsi hommage à l'un des plus grands penseurs du xviiie siècle. Le nombre et la qualité des participants français et étrangers donnaient un intérêt particulier à ce congrès. Vingt-quatre communications furent présentées, qui portaient sur les aspects les plus divers de la personnalité et de l'oeuvre de Rousseau.


1958 ◽  
Vol 13 (2) ◽  
pp. 209-213 ◽  
Author(s):  
Paul Leuilliot

Tant de Souvenirs renaissent en moi. J'aurai été, sans prétention, un des quelques rares à le bien connaître pendant de nombreuses années, à Strasbourg d'abord, puis à Paris, et, partant, à mieux apprécier aussi ce qu'il y avait en lui de discrétion et de pudeur, de sentiments secrets, derrière les boutades, les foucades de sa parole, de ses écrits, publics et plus encore privés, au point qu'on n'écrira bien sur sa personne et son œuvre qu'une fois dépouillée sa correspondance, abondante mais fort dispersée à travers le monde ; car il a beaucoup écrit de lettres : révélatrices de son tempérament, elles ressuscitent vraiment pour le destinataire privilégié cette Présence de Lucien Febvre, selon le titre des pages les plus délicates inspirées par l'affection à Fernand Braudel, son successeur au Collège de France d'abord, et, depuis, à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, au seuil même de l'Hommage qu'avait essayé d'être pour ses 75 ans (en 1954) l'Eventail de l'histoire vivante.


1961 ◽  
Vol 16 (6) ◽  
pp. 1096-1120 ◽  
Author(s):  
Madeleine Rebérioux
Keyword(s):  

On n'a pas fini de réfléchir aux rapports du socialisme et de la religion. L'actualité du problème en tout cas n'est pas douteuse, à s'en tenir aux seuls échos suscités par la récente publication d'un texte inédit de Jaurès sous le titre La Question religieuse et le socialisme. Espoirs ou inquiétudes ? Surprise… Elle est venue de la formation matérialiste attribuée à juste titre à la grande majorité des socialistes français de la fin du xixe siècle, de l'aura laïque à laquelle Jaurès doit pour une large part son rayonnement dans les milieux enseignants, enfin des hypothèses sur la date à laquelle fut composée cette méditation d'une vingtaine de pages. Nous pensons toutefois qu'il faut aller plus loin : les réflexions de Jaurès posent un problème de génération.


1950 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. 87-90 ◽  
Author(s):  
Lucien Febvre
Keyword(s):  

Si je signale la leçon d'ouverture, que prononça au Collège de France M. Roger Dion, en prenant possession le 4 décembre 1948 de la chaire de Géographie historique de la France, chaire nouvelle, ou mieux, renouvelée — c'est qu'après avoir défini cette géographie « à la fois comme une archéologie, une histoire de l'occupation du sol et une interprétation du paysage humanisé », le nouveau professeur a réagi nettement (p. 13) « contre ceux qui, oubliant leur dette envers Vidal de la Blache, voudraient que la géographie fût présentée aux étudiants de nos Universités comme naturellement indifférente au passé ». Il a fort bien parlé, dans sa leçon, d'une autre dette : celle des géographes envers Michelet.


1972 ◽  
Vol 27 (4-5) ◽  
pp. 949-958 ◽  
Author(s):  
Witold Kula

La famille est un phénomène historique. Inutile de rappeler que sa dimension et sa structure ne sont déterminées que dans une mesure négligeable par des facteurs biologiques. En parlant de la structure du groupe familial, nous pensons au nombre de ses membres, à la place impartie à chacun d'entre eux dans le cadre du groupe, aux liens d'interdépendance, de dépendance et de hiérarchie, liens fonctionnels aussi, attachant les individus qui en font partie. Chaque individu faisant partie du groupe familial occupe dans sa structure une position différente; aussi ces individus ne sont-ils presque jamais « interchangeables ».Le caractère social de la famille a été à maintes reprises, l'objet de recherches scientifiques; on a souvent étudié, par exemple, le processus de passage de la grande famille à la famille réduite, ou bien les différents types de parenté. Ici, notre tâche sera d'envisager les facteurs sociaux qui ont façonné la famille paysanne telle que nous la rencontrons dans la Pologne du XVIIIe siècle.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document