scholarly journals La résilience des territoires : Proposition d'un cadre d'étude systémique

2020 ◽  
Vol 9 ◽  
pp. 19-34
Author(s):  
Richard Cantin ◽  
Bernard Guézo
Keyword(s):  

La gestion des territoires est confrontée à de nombreux défis du fait des changements globaux et de la dynamique d’urbanisation qui les affectent. Manifestant les limites des approches fonctionnelles et sectorielles, ce contexte sensible invite à investir les approches systémiques pour éviter ce que certain qualifie de catastrophe civilisationnelle.Une de ces approches systémiques convoque la résilience comme mode d’action collective pour agir sur le futur des territoires. La résilience cherche en effet à influencer leur trajectoire dans un sens désirable, en associant les populations. Suscitant un véritable engouement, la résilience nécessite encore de stabiliser un cadre d’étude des espaces les plus exposés aux effets systémiques, en lien avec les changements globaux, en y adjoignant des leviers d’action.L’objet de cet article est de répondre à ce besoin des gestionnaires en mobilisant différents travaux récents.Trois séminaires organisés par le Cerema en 2016, 2017 et 2019 permettent de disposer d’un cadre de référence de la résilience des territoires exposés à des crises de natures multiples et devant relever des défis majeurs. Ce cadre de référence résulte des travaux collectifs des universitaires et de nombreux experts de plusieurs disciplines ayant mis en évidence l’apport des approches transversales.En s’appuyant sur ces travaux, l’article propose un cadre d’étude systémique des territoires. Deux exemples sont utilisés : celui de Givors, espace urbanisé situé au sud de la métropole de Lyon et celui de Semarang, ville littorale indonésienne exposée aux aléas naturels dont la subsidence. En mobilisant ces deux cas représentatifs des défis à relever par les gestionnaires des territoires, l’article montre comment le cadre d’étude renvoie à la résilience.L’article définit ce cadre en proposant plusieurs éléments caractéristiques d’un territoire exposé à de fortes interactions entre ses composantes humaines ou non humaines, à savoir : le cadre dominant, l’empreinte écologique, les notions d’espaces limites et d’espaces critiques, les types de perturbations, l’approche tripolaire et les leviers de résilience utiles aux gestionnaires.Enfin, la résilience nécessite d’associer étroitement les populations. A ce titre, l’article aborde dans le cadre prédéfini la question de l’habitat résilient et de l’habitabilité des territoires, et suggère quelques perspectives pour que cette préoccupation soit prise en compte.

1999 ◽  
Vol 193 (1) ◽  
pp. 67-75 ◽  
Author(s):  
Jean-Charles Fruchart ◽  
Patrick Duriez ◽  
Bart Staels
Keyword(s):  

Arabica ◽  
2014 ◽  
Vol 61 (6) ◽  
pp. 664-696
Author(s):  
Tania Al Saadi

L’article porte sur les trois romans suivants de Ǧamāl al-Ġīṭānī: al-Zaynī Barakāt (1971), Waqāʾiʿ ḥārat al-Zaʿfarānī (1976) et Ḥikāyat al-muʾassasa (1997) dans le but d’analyser la lecture que l’auteur fait du despotisme et de la révolte du peuple contre ce pouvoir. Les histoires racontées dans ces trois romans se déroulent dans des contextes différents, respectivement politique, religieux et économique. La première partie de l’article aborde les aspects formels de ces récits, à savoir leur structure et les stratégies énonciatives mises en oeuvre, ces aspects permettant de comprendre comment les différentes thématiques sont présentées. La deuxième partie analyse les portraits des despotes et leur mode d’action, la manière dont la relation entre oppresseur et opprimés est construite et les moyens utilisés par le despote pour contrôler la population. La troisième et dernière partie est, elle, consacrée à l’analyse de la représentation des opprimés, à celle de leur révolte contre le pouvoir ainsi qu’à celle des résultats auxquels cette révolte aboutit. La conclusion, enfin, précise la place occupée par al-Ġīṭānī dans la tradition romanesque égyptienne et rend compte du contexte historique dans lequel son traitement du despotisme s’inscrit.


2006 ◽  
Vol 3 (1) ◽  
pp. 1-12 ◽  
Author(s):  
N. Franck ◽  
F. Thibaut
Keyword(s):  

2014 ◽  
Vol 41 (1) ◽  
pp. 79-108 ◽  
Author(s):  
Béatrice Godart-Wendling

Résumé Le but de cet article est d’évaluer l’hypothèse de John Rupert Firth (1890–1960) énonçant que l’article de l’anthropologue Bronislaw Malinowski (1884–1942), “The Problem of Meaning in Primitive Languages” (1923), constituerait une des sources d’inspiration ayant conduit Ludwig Wittgenstein (1889–1951) à élaborer une nouvelle conception de la signification en termes d’‘usage’. S’appuyant sur certains passages des Philosophical Investigations (1953), Firth établit ainsi une filiation entre les deux grandes idées phares de Malinowski, à savoir l’importance de la notion de ‘contexte de situation’ et l’idée que le langage serait un ‘mode d’action’ et les principales thèses (la signification comme usage, l’acquisition du langage, le langage comme un ensemble de jeux) que développera Wittgenstein. L’examen du bien fondé de cette hypothèse conduira à préciser la synergie des idées qui eut lieu en matière de pragmatique dans l’Angleterre de la première moitié du XXe siècle.


2005 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 111-126
Author(s):  
J. IOANNIDOU-MARATHIOTOU, ◽  
M.A. PAPADOPOULOS
Keyword(s):  

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