Acta Europeana Systemica
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Published By Universite Catholique De Louvain

2225-9635, 2225-9627

2021 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 181-190
Author(s):  
Richard Cantin
Keyword(s):  

En imposant le confinement des populations, la pandémie du Covid-19 a brutalement freiné de nombreuses activités économiques. Rapidement, les impacts sociaux, environnementaux et climatiques se sont fait sentir sur tous les continents. La prise de conscience des conséquences de cette pandémie et du confinement interroge les façons de consommer, de travailler, de se déplacer et d'habiter, les modes de vie présents et futurs. Ainsi, dans l'incertitude, se posent une énième fois les questions relatives aux stratégies de croissance ou de décroissance pour le xxie siècle et notamment celles relatives à la mise en œuvre d'une transition énergétique. En effet, dans de nombreux pays, le secteur du bâtiment, très consommateur d'énergie, peine toujours à engager effectivement sa transition énergétique et avance à petits pas. Quant au secteur des transports, important émetteur de gaz à effet de serre, durement éprouvé par le confinement, il semble finalement contraint de s'y engager mais à marche forcée. Dans ce contexte, penser le monde après la pandémie invite à s'interroger sur les difficultés qu'ont ces deux secteurs économiques majeurs à faire leur transition énergétique. L'article a pour objectif de mettre en évidence des réflexions prospectives permettant de repenser les problématiques énergétiques des secteurs du bâtiment et des transports. Pour cela, l'approche systémique est mise en œuvre afin d'appréhender la complexité du confinement des consciences dans des modèles à penser les questions énergétiques. Des exemples montrent les limites de ces modèles. Ils illustrent le confinement dans le modèle thermo-industriel, dans des biais cognitifs et la prégnance des macro-systèmes techniques du passé. Enfin, des pistes d'un déconfinement énergétique sont proposées afin d'évaluer les conditions épistémologiques d'une transition énergétique complexe.


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 153-180
Author(s):  
Miriam Aparicio

La mondialisation a été accompagnée des changements abrupts dans tous les champs. Dans les dernières années, la possibilité d'une pandémie a été diffusée. Cependant, les pays n'étaient pas préparés suffisamment pour faire face à ce fait. Les résultats, depuis 6 mois, montrent les conséquences néfastes qui impactent sur les sujets, les organisations et les mêmes cadres macro-nationaux ainsi que les "dettes" des gouvernements face aux inégalités et en matière de formation. En effet, les résultats de nos recherches et d'autres mettent en évidence l'insuffisante formation des savoirs non disciplinaires, que j'englobe ici comme des "compétences absentes": psychosociales, sociales, procédurales et pour "savoir être" sous le principe de solidarité et de respect à la diversité dans des contextes interculturels. Face à l'actuelle situation de crise, nous nous centrons dans les champs de la Formation et de la Psychologie sociale, du travail, des organisations et connexes ainsi que sur le domaine de la Santé. Nous présentons les résultats de deux (2) recherches menées : une étude antérieure au COVID-19, avec des universitaires qui rallongent leurs études et qui montrent l'impact des facteurs psychosociaux, notamment de la Résilience et du Coping, sur la réussite de cette population. L'autre, actuelle, a été réalisée avec des universitaires argentins du 4e niveau qui sont partis à la France (Programmes de coopération bilatérale). La méthodologie a été quanti-qualitative. Les résultats montrent les "absences" en matière de formation pour faire face à l'adversité ainsi que le manque de conscience de l'importance du coping (stratégies positives pour affronter les obstacles) et de la résilience (personnelle et organisationnelle). Cela constitue un défi pour les institutions parce que, ces compétences – considérées " sociales" pour l'auteure et analysées selon une nouvelle perspective "systémico-compréhensive" – seront fondamentales pour survivre dans la "nouvelle "normalité" Post-COVID-19, qui va exiger de la flexibilité et de l'adaptabilité pour résoudre les problèmes quotidiens dans tous les champs.


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 187-198
Author(s):  
Richard Vitrac

The Covid-19 pandemic has affected all of humanity. It was the first time that virtually all human beings on earth felt concerned by a particular event: a Chinese allegedly ate pangolin infected with a virus, causing an epidemic that has spread to all mankind. In the case of covid 19, virtually all humans have been informed by television and the internet. This made them stand together beyond any language, race or religion. However, this shared solidarity was based on the fear of illness and death. There was nothing to counterbalance this atavistic fear, other than, for some, a faith in a particular religion. On the contrary, systemic sciences, through Cognitive and Systemic Relativity (CSR), shows that fundamentally, our consciousness is immortal because it is not subject to time; it is inspatiotemporal or eternal. It only depends on each one to awaken his social consciousness (his ego) to its dimension of eternity, which corresponds to his EGO which is the Relativist Observer, pilot of the body. In addition, this individual awakening has the advantage of functioning as a positive pandemic, based on confidence in the source of life which is the Consciousness of Existing, the root of our EGO, and therefore also of our ego. This positive pandemic is based on a particular functioning which is the systemic entanglement of all the systems on earth since the EGO of all living systems on earth are in communion at all times. The conscious restoration of this communion of all EGO through trust in our individual EGO sets in motion the healing software of all systems on earth. This corresponds to the entry of humanity into what we might call universal brotherhood and which Teilhard de Chardin calls the noosphere.


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 199-200
Author(s):  
Daniela Terrile ◽  
Anna Pinkerton
Keyword(s):  

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2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 73-104
Author(s):  
Dorra Ismaïl Dellagi
Keyword(s):  

Re-penser le monde implique une disposition à adopter une posture critique (Taddei, 2010) d'une manière systémique (globale et située à la fois) en tant qu'individu, citoyen ou professionnel engagé dans une discipline et un savoir-faire/être donné. Dans notre cas, il s'agit du savoir en rapport avec l'architecture, les modes d'établissements humains et leur "enseignabilité" à venir ou à penser. La posture critique n'est pas un savoir ou un objet disponible, c'est un positionnement, un processus souvent individuel, pouvant devenir collectif. Ce qui est à l'essence d'une posture critique c'est la volonté de dépasser un état de fait, d'innover et de comprendre. En architecture ce dépassement est indispensable pour être à l'écoute de l'évolution de notre métier, du monde qui bouge numériquement et écologiquement. En Tunisie, La crise du COVID-19 a impulsé un mouvement de solidarité et d'intelligence collective pour pallier à la pénurie du matériel paramédical. Architectes, nous nous sommes retrouvés au centre d'une dynamique nationale de fabrication de visières et de masques par imprimante 3D. Cet élan a dégagé l'expression d'une posture collective. Le post-covid se mesure, de notre point de vue, dans l'intérêt qu'accordent les tunisiens, les architectes et les étudiants à la question écologique en architecture. Davantage de maître d'ouvrages, ONG, Municipalités, décideurs institutionnels nous sollicitent aujourd'hui et interagissent avec notre plateforme ebniecolo.tn. Alors que cela fait plus de vingt ans que nous tentons d'initier les étudiants et d'inciter les architectes à re-penser nos modes constructifs et architecturaux à fort impact carbone, malgré une faible réceptivité. Cette "événementialité en acte" (Ismaïl, 2009) post-covid19 nous pousse à adopter une posture critique "systémique" en vue d'une transition écologique dans une pensée collective et coopérative. Nous exposerons le contour épistémique, les outils conceptuels et les paliers significatifs pour la construction d'une posture critique enseignant(e), comme support pour engager un débat.


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 121-152
Author(s):  
Miriam Aparicio

La mondialisation a été accompagnée des changements abrupts dans tous les champs. Dans les dernières années, la possibilité d'une pandémie a été diffusée. Cependant, les pays n'étaient pas préparés suffisamment pour faire face à ce fait. Les résultats, depuis sept mois, montrent les conséquences néfastes qui impactent sur les sujets, les organisations et les contextes macro-nationaux eux-mêmes. La pandémie – au moins dans les pays de l'Amérique latine, avec certaines différences – a mis au découvert les "dettes " des gouvernements face aux inégalités déjà existantes mais qui se sont perpétuées pendant les dernières décennies et de "dettes " en matière de formation des compétences par rapport aux nouvelles exigences du monde du travail, parmi d'autres. L'actuel scénario COVID-19 met l'accent sur le besoin de repenser la réalité à partir d'approches renouvelées et intégratives. Notre perspective a été toujours systémique sui generis et, en principe, plus liée aux sciences sociales et humaines. Ici, nous présentons cette approche à travers trois (3) modèles complémentaires, développés dans des recherches empiriques (1978-2015). Après revisiter d'autres paradigmes de la "science " – qui n'excluent pas l'intégration des sciences sociales, et placés sous l'scénario qui pose le COVID-19 – nous nous rapprochons d'un nouveau paradigme. En effet, nous récupérons les aspects des modèles antérieurs en ajoutant une autre perspective qui resitue la personne/le citoyen au milieu des cercles auto soutenus : la société et la culture ainsi que le besoin de solidarité. L'expérience mondiale nous montre que, pour faire face à la crise, les sciences exactes se sont réunis avec d'autres comme la politique (notamment, les politiques publiques et la géopolitique), la médecine (du travail, épidémiologie, infectiologie, immunologie, génétique,…), l'économie, la sociologie (en spéciale, la sociologie des inégalités qui vont augmenter après le COVID-19, etc.), l'éducation (domaine qui devra se renouveler vite pour éviter l'abandon avec ses conséquences sur le plan du travail et de la réalisation personnelle, la technologie (qui aide avec des dispositifs à sortir de l'émergence), parmi d'autres. Seul la réunion de tous les domaines sous une perspective systémique et en travaillant sur des problèmes concrètes dès la transdisciplinarité, pourra nous aider à sortir de cette crise. Mais, ce qui définit notre nouvelle approche sous ce cadre global, est le rôle de la personne. Elle est devenue centrale. Pourquoi ? L'expérience vient de nous montrer que, même si les systèmes macro nationales et méso organisationnels ont fait un grand effort pour palier la situation, rien change si la personne ne prend pas conscience de l'importance de récupérer certaines normes et valeurs oubliées, d'abandonner une certaine anomie répandue sous le progressisme, de revaloriser sa liberté "limitée par des contraintes structurelles " pour assumer les responsabilités collectives et sociales et pour prendre conscience de l'importance de l'impact de nos comportements sociaux sur la vie de l'autre, des autres et de la planète. Nous appelons ce paradigme, "Paradigme systémique-compréhensif post COVID-19 pour la 'Nouvelle normalité'".


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 105-120
Author(s):  
Janos Korn

The generality of the ‘systemic or structural view’ of parts of the world is introduced. This leads to the generality of the ‘innate’ problem solving activity of problematic issues in the living sphere associated with survival or homeostasis, achievements of ambitions by chance or purpose and maintenance of isothermal operations. The anomaly of using predominantly qualitative, quantitative properties over the history of human intellectual endeavour for the development of empirical theories in preference of ‘systemic properties’, had they been available, is asserted. One- and two- place, declarative sentences of processed natural language acting as such properties, are suggested. Consideration of the notions of achievement and ambition leads to a ‘problem solving structure’ as the integral part of the ‘New science of systems’ called the ‘Science of problem solving’ or the ‘Science of the 21st century’. Accordingly, the problematic issues can be resolved and the anomaly to disappear. Aristotle’s four causes from the historical background of thought are compared with the problem-solving structure and the problem-solving function and place of conventional science of physics at the object level is discussed leading to a ‘scientific enterprise’. Integration of ancient and modern views has emerged. An example of application of ‘linguistic modelling’ to the problem-solving structure, is given.


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 181-186
Author(s):  
Marc Luyckx-Ghisi

We are living, according to Naomi Klein, a very effective Worldwide Shock Strategy. Indeed, after the covid19 crisis, we could be confronted with an important economic collapse of Banks, moneys, and stock markets. Governments will probably be obliged to install a “Basic Income” for the poorest citizens. To create new money systems for companies and for citizens. And to promote culture in a new and very powerful way. We will also discover after this collapse, that the new circular economy is already functioning very well. Two scenarios are possible. 1. An extreme but soft political control of the citizens, “Chinese way”. And the scenario 2 will be a very important paradigm shift, towards a higher level of consciousness, with a new spiritual dimension. This second scenario becomes more and more possible.


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 65-72
Author(s):  
Guy Koninckx

L’effondrement des Twin Towers en septembre 2001, l’éruption volcanique de l'Eyjafjöll en mars 2010 et l’épidémie de maladie à virus Ebola en 2013 ont secoué la planète. La pandémie du COVID-19 ne l’épargne guère et met la planète à l’arrêt. Très locale au départ, elle s’étend  au point de toucher les populations de tous les territoires. Le retentissement affecte le fonctionnement de nombreux domaines. C’est comme si le COVID-19 s’impose dans nos contextes au point de rythmer nos quotidiens aux niveaux macro, meso ou micro. Formulé en termes systémiques c’est l’ensemble des éléments en interaction dynamique orientés vers une finalité qui se découvrent concernés. Un système s’inscrit dans la temporalité, dans un cycle de vie. Dans le cas présent elle relève d’avantage du cycle de vie d’une crise. Certaines stratégies retenues relèvent des aménagements alors que d’autres relèvent des mutations à opérer. Panser ou penser nous amène à décliner des scénarios différents. Loin de vouloir les opposer purement et simplement, ne s’agit-il pas d’une cohabitation  bénéfique ? Les enjeux ne se situent-ils pas dans le déploiement de capacités collectives à traverser des crises, de l’amont à l’après, à initier d’autres comportements au sein des systèmes, à revisiter nos croyances ? Ces démarches peuvent s’appuyer sur les ressources de la résilience, les capacités de rebond du système pour naviguer en temps incertains. Il s’agit non seulement de maintenir les activités du système dans des limites acceptables mais de les redéployer dans des activités d’une autre nature. C’est là que la résilience de type 1 ainsi que la résilience de type 2 se complètent et alimentent les temps du décloisonnement.


2020 ◽  
Vol 10 ◽  
pp. 49-64
Author(s):  
Amédée Marie Andriamisa-Ramihone

Catalyseur, la pandémie Covid19 a exacerbé les absurdités et les incohérences (burn out sociétal) des politiques publiques d’un système complexe, le monde des finitudes. Ruptures écologique, technologique, économique, organisationnelle et enfin paradigmatique, puis inégalités sociales maintenant déconfinées, et angle mort (ottoscharmerien) de l’échec collectif s’invitent et bouleversent cette ataraxie de l’homme du xxe siècle. Pris dans une fièvre obsidionale, ne s’est-il pas préparé à une castramétation dans les règles de l’art, subissant une poliorcétique par la pandémie et entraînant un contexte de faillite généralisée des institutions, bref une crise systémique ? Aujourd’hui, industrialisation, financiarisation, massification, marchandisation disloquent le potentiel de la pensée noétique de l’homme, et partant sa Con-Science, présentant ainsi un présent hoplitique. Comme les Romains de la fin de la République, "nous ne pouvons plus supporter ni nos vices ni leurs remèdes" disait Tite Live. Le système s’empêtre dans ses contradictions …aporétiques et semble embourbé dans sa logique délétère, le menant au mieux dans un statu quo et au pire vers une régression bloquée dans ses connaissances acquises ! Une troisième voie est-elle possible et envisageable ? Car tout compte fait, c’est la conscience humaine qui est confinée dans un présent, souhaité frugal et noétique mais sans arriver à s’en dépêtrer cependant ! "S’enrichir des expériences passées, prendre en compte les situations présentes tout en étant attentif à un avenir qui émerge" est l’apophtegme idoine quand il va falloir repenser le monde. Certes, "la planète vit, titube, roule, hoquète, pète, au jour le jour" selon Edgar Morin en pensant sortir du xxe siècle, aussi ne faudra-t-il pas conjuguer et synchroniser la trilogie "Passé-Présent-Futur" avec le trièdre aristotélicien de l’homme "Pneuma-Soma-Psukhe" ? Le futur qui émerge se prépare et s’anticipe, ce qui signifie qu’il ne faut pas seulement tourner la page, mais changer carrément de livre ! Changer de registre, de paradigme, voire changer d’ère requiert du temps pour que les plis prennent (expression menant au concept cum-plexus). La complexité systémique ne se résout pas aisément quand il faut "prendre le passé pour faire le présent et anticiper le futur", pour déconstruire et décoloniser l’imaginaire, puis décloisonner les connaissances, à travers une judicieuse Knowledge Management…. La prospective qui n’est pas une discipline ou techniques visant à "prédire" l'avenir (l'avenir est imprévisible et sera ce que l'on fera : "On ne décide pas de l’avenir, il se décide", disait Hannah Arendt !) mais à en étudier les processus, les possibles et les souhaitables, se profile à l’horizon en embuscade, pour servir d’outil permettant de re-penser le monde après cette pandémie !


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